Donald Trump a à nouveau accusé vendredi ses opposants démocrates de promouvoir la “supercherie Epstein”, alors que les parlementaires doivent voter la semaine prochaine sur la publication de documents concernant ce délinquant sexuel. Le président va également demander au ministère de la Justice et à la police fédérale (FBI) d’enquêter sur les liens entre le délinquant sexuel Jeffrey Epstein et des personnalités démocrates, dont l’ancien président Bill Clinton.
À l’heure où sa propre relation avec le financier new-yorkais fait l’objet de nouvelles interrogations, le président américain cite, en plus de Bill Clinton, l’ancien ministre des Finances Larry Summers, l’investisseur et entrepreneur Reid Hoffman, la banque JP Morgan Chase ainsi que “beaucoup d’autres personnes et institutions”.
Jeffrey Epstein “était un démocrate”
Jeffrey Epstein, qui comme le président américain a été une figure de la vie mondaine new-yorkaise, “était un démocrate, il est le problème des démocrates, pas le problème des républicains”, a écrit le milliardaire de 79 ans sur son réseau Truth Social. “Quelques républicains faibles sont tombés dans les griffes (des démocrates) parce qu’ils sont ramollis et idiots”, a-t-il attaqué.
Donald Trump fait référence à quelques personnalités de son parti, parfois des fidèles de la première heure, qui insistent pour que le ministère de la Justice publie les documents en sa possession à propos de cette affaire politico-judiciaire très sensible.
Promesses de campagne non tenues
Il avait promis de grandes révélations pendant sa campagne sur ce scandale, qui mobilise très fortement sa base. Depuis son retour au pouvoir en janvier, il répète que l’affaire Epstein serait en réalité montée de toutes pièces. Le président républicain de la Chambre des représentants, qui avec le Sénat compose le Congrès américain, veut organiser la semaine prochaine un vote sur le sujet.
Des républicains pourraient soutenir le texte
À l’heure actuelle, la presse américaine estime qu’un grand nombre de républicains pourraient voter en faveur d’un texte réclamant une publication des documents du ministère de la Justice, malgré les réticences de la Maison-Blanche. La proposition de loi en question est portée par un élu républicain et un élu démocrate.
Rappel des faits
Avec l’aide de sa complice Ghislaine Maxwell agissant comme rabatteuse, Epstein faisait venir des mineures dans ses résidences, notamment à New-York et en Floride, pour, sous le prétexte de massages, les agresser sexuellement. Sa mort en prison en 2019 et les délais pour rendre publics des documents d’enquête le concernant ont nourri des spéculations aux relents complotistes. Le financier s’est suicidé dans sa cellule avant son procès prévu, selon les autorités américaines. Ghislaine Maxwell purge une peine de 20 ans de prison pour exploitation sexuelle.
Une partie des Américains et des figures de la droite radicale pensent qu’Epstein aurait en fait été assassiné pour l’empêcher de mettre en cause des personnalités de premier plan qui auraient bénéficié de son réseau d’exploitation sexuelle de jeunes filles.
Donald Trump “savait à propos des filles”
L’affaire a été relancée cette semaine par la publication de courriers électroniques du financier new-yorkais, figure mondaine au carnet d’adresses particulièrement bien rempli. Donald Trump “savait à propos des filles” dont abusait le délinquant sexuel américain et a même “passé plusieurs heures” avec l’une d’elles, affirment des emails de Jeffrey Epstein, dévoilés par des parlementaires démocrates.
Trump a toujours nié être au courant
Le président américain a toujours nié être au courant de l’exploitation sexuelle de mineures par Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell, qu’il a fréquentés avant de se brouiller avec eux.
