Le président Recep Tayyip Erdogan a critiqué lundi les plateformes de réseaux sociaux, les accusant de « museler le peuple palestinien », alors que la Turquie continue de bloquer l’accès à Instagram.
Les autorités turques ont eu lundi des discussions avec les représentants d’Instagram, qui appartient au groupe américain Meta, après que l’Autorité turque des technologies de l’information et des communications a annoncé, sans explication, le blocage de la plateforme.
Cette rencontre s’est avérée infructueuse et n’a pas répondu aux attentes de la partie turque, a déclaré sur NTV le ministre turc des Transports et des Infrastructures, Abdulkadir Uraloglu. Ces discussions vont se poursuivre, a-t-il ajouté.
« Nous sommes confrontés à un fascisme digital qui ne tolère même pas les photographies des martyrs palestiniens et les supprime immédiatement », a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’un discours à Ankara, évoquant la mort d’Ismaïl Haniyeh.
« Ils usent de tous les moyens pour masquer la cruauté d’Israël et museler le peuple palestinien. Les entreprises de réseaux sociaux, notamment, sont devenues militantes », a-t-il poursuivi.
Un porte-parole de Meta a déclaré que la société mettait tout en oeuvre pour rétablir Instagram en Turquie, qui compte plus de 57 millions d’abonnés, selon des données de la plateforme Statista. Cela la place au cinquième rang mondial en termes d’utilisateurs d’Instagram, après l’Inde, les Etats-Unis, le Brésil et l’Indonésie.