Les ambassadeurs américain et britannique boycottent une cérémonie commémorant le bombardement atomique de la ville japonaise le 9 août 1945, en raison de l’absence d’invitation pour Israël.
Selon le maire de Nagasaki, Israël n’a pas été invité à la commémoration afin d’éviter d’éventuelles manifestations liées au conflit à Gaza. Mais certains pays occidentaux, invités eux comme chaque année, n’acceptent pas cette absence. Parmi eux : les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France ou encore l’Italie. Des diplomates de ces pays seront bien présents, mais leurs ambassadeurs refusent de participer à la cérémonie de commémoration.
C’est le refus d’inviter l’ambassadeur israélien Gilad Cohen qui indigne les pays occidentaux. Pour l’ambassade britannique au Japon, c’est « une équivalence malheureuse et trompeuse avec la Russie et la Biélorussie, les seuls autres pays à ne pas être invités » depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022.
Mais pour Shiro Suzuki, maire de Nagasaki, ce n’est qu’une question d’ordre public. Un moyen d’éviter des débordements liés au conflit à Gaza. « Nous voulions que la cérémonie se déroule sans heurts, de manière pacifique et solennelle. Ce fut une décision difficile à prendre », soutient l’élu qui juge « regrettable » l’absence de ces ambassadeurs occidentaux. Une décision de la ville et non de l’État japonais, qui s’est abstenu de tout commentaire.
Gilad Cohen avait d’ailleurs bien été convié, mardi 6 août, à la cérémonie de commémoration à Hiroshima. L’ambassadeur israélien estime que la décision de Nagasaki de ne pas l’inviter envoie « un mauvais message au monde ».