
GIFLE – Damien Tarel, 28 ans, qui a giflé le président de la république a été condamné ce jeudi en fin d’après-midi à quatre mois de prison ferme avec mandat de dépôt. La peine totale est de dix-huit mois dont 14 avec sursis probatoire de deux ans. Pendant ces deux ans, il aura une obligation de travailler ou de suivre une formation ainsi que de recevoir des soins psychologiques et ne devra commettre aucune nouvelle infraction. Il est par ailleurs interdit de détenir des armes pendant cinq ans, ainsi que d’une interdiction définitive d’exercer toute fonction publique et est privé de droits civiques pendant trois ans. Le procureur avait requis dix-huit mois ferme. Le jeune homme, qui était jugé en comparution immédiate, n’a exprimé aucun regret et raconté s’être senti “investi par ce que représentent les gilets jaunes qui avaient été expulsés avant et par le peuple français en général (…) Quand j’ai vu son regard sympathique et menteur qui voulait faire de moi un électeur, j’étais rempli de dégoût” envers ce président qui incarne la « déchéance » de la France. Il affirme avoir agi « sans réfléchir » mais a reconnu que “quelques jours avant, on avait envisagé de lancer un œuf ou une tarte à la crème”.
Nul doute que ce verdict, que l’on peut juger léger, sera très commenté. Peu avant, maintenant que l’on connaît les sympathies d’extrême droite du gifleur, Marine le Pen a déclaré que » son profil est en réalité une véritable bouillie idéologique ».
HAMAS – De hauts responsables des brigades Azzedin al-Qassam devraient bientôt se rendre au Caire pour rencontrer de hauts responsables du renseignement égyptien, dans le but de discuter d’un éventuel accord d’échange de prisonniers avec Israël. Marwan Isaa, décrit comme le « chef d’état-major » de la branche armée du Hamas, participerait aux discussions. Selon les médias égyptiens, des responsables sécuritaires israéliens devraient également se joindre aux négociations. Une délégation du Hamas dirigée par son chef Ismail Haniyeh est déjà arrivée dans la capitale égyptienne pour discuter de cet éventuel échange, ainsi que des moyens de maintenir le récent cessez-le-feu avec Israël. Une délégation du Hamas dirigée par son chef Ismaïl Haniyeh s’est également rendue dernièrement dans la capitale égyptienne pour discuter d’un éventuel échange de prisonniers, ainsi que des moyens de maintenir le récent cessez-le-feu avec Israël.
Les dirigeants du Hamas doivent également rencontrer leurs homologues des autres factions palestiniennes. Le but des discussions sera de mettre fin à la fracture Hamas/Fatah et de se mettre d’accord sur les élections annulées par Mahmoud Abbas. La reconstruction de Gaza sera également à l’ordre du jour. Sous l’égide des services égyptiens, une nouvelle feuille de route est attendue pour les Palestiniens.

ISRAËL – « Le commerce de fourrure animale, import et export, sera interdit sauf pour les besoins de la recherche, de l’enseignement et de certaines traditions religieuses », affirme le ministère dans un communiqué, précisant que l’interdiction entrera en vigueur dans six mois » indique le ministère de l’Environnement. L’utilisation de la fourrure, rituellement utilisée pour les « Schtreimel », ce chapeau de véritable fourrure que portent certains juifs ultra-orthodoxes, reste donc autorisée. Le commerce sera également permis pour l’enseignement et la recherche. « L’industrie du commerce de la fourrure provoque des souffrances inimaginables aux animaux et ce décret va transformer le marché de la mode israélienne en le rendant meilleur sur le plan du respect des normes environnementales », a déclaré Gila Gamliel, la ministre de l’Environnement.
ALLEMAGNE – Vingt membres actuels ou anciens de la police de Francfort sont soupçonnés d’avoir diffusé sur des groupes de discussion de la propagande néo-nazie, a annoncé mercredi le parquet. La police a perquisitionné mercredi les domiciles de dix-sept de ces policiers, membres du commandement des actions spéciales de la police de Francfort, a précisé dans un communiqué le parquet, qui a ouvert une enquête en avril. Les investigations avaient démarré contre un policier de 38 ans, soupçonné de détention et de diffusion d’images à caractère pédophile. Une recherche dans son téléphone portable avait par la suite révélé qu’il prenait également part à plusieurs ‘chats’ racistes et antisémites. Les accusés sont tous des hommes âgés de 29 à 54 ans. Peu de temps après l’ouverture de l’enquête, tous ont été temporairement relevés de leurs fonctions. La plupart des contenus incriminés ont été échangés en 2016 et 2017, le plus récent datant de 2019. La porosité entre l’extrême droite et une partie de la police est avérée. Le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) est ainsi le groupe au Bundestag qui compte dans ses rangs le plus d’agents de police : 5 sur 89.

RUSSIE – Nouvel épisode dans la bataille entre Alexeï Navalny et les autorités. La justice a désigné, mercredi 9 juin, comme « extrémistes » les organisations de l’opposant au Kremlin emprisonné depuis début février. Cette qualification permet la liquidation des organisations de l’opposant, et offre de nouveaux moyens de répression envers ses partisans à l’approche des législatives de septembre, une loi interdisant aux collaborateurs d’organisations « extrémistes » de participer aux élections. « On se débrouille, on évolue, on s’adapte. Mais on ne reculera pas devant nos objectifs et nos idées. C’est notre pays et nous n’en avons pas d’autre », a réagi Alexeï Navalny sur son compte Instagram
Par ailleurs, la Fédération internationale pour les droits humains publie un document, « Crimes contre l’histoire », qui recense les atteintes systématiques menées ces dernières années par Moscou contre les historiens pour imposer un récit officiel et auto légitimer le pouvoir. Le Kremlin, indique l’ONG, « mène désormais une politique agressive qui non seulement marginalise les points de vue alternatifs, mais met aussi gravement en danger tous les historiens, publicistes, journalistes et militants de la société civile indépendante. L’ampleur de l’assaut a déjà atteint le seuil de “crimes contre l’histoire”
CORÉE DU NORD – Kim Jong-un est-il malade, ou a-t-il décidé de se prendre en main? Après une récente apparition publique où le dirigeant nord-coréen de 37 ans est apparu considérablement amaigri, les rumeurs se multiplient concernant son état de santé. Et pour cause, les images de l’événement, diffusées et commentées à la télévision nord-coréenne, le montrent avec le visage plus fin et la silhouette moins lourde. Gros fumeur, Kim Jong-un est en proie à des problèmes de santé que les observateurs attribuent à son poids et à son mode de vie. L’année dernière, le service national de renseignement sud-coréen avait estimé le poids du président nord-coréen à 140 kg. Il aurait pris en moyenne 6 à 7 kg par an depuis son arrivée au pouvoir fin 2011. NK News ne précise toutefois pas si l’amaigrissement de Kim est le résultat d’une maladie ou d’un régime. Un analyste a expliqué au média que le dirigeant avait peut-être décidé de perdre du poids pour améliorer son image dans son pays.

BIRMANIE – « Ces accusations sont absurdes », a dénoncé l’un de ses avocats. L’ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, renversée par un coup d’État militaire, a été inculpée pour corruption, a rapporté, ce jeudi 10 juin, le journal officiel The Global New Light of Myanmar. L’ancienne chef de facto du gouvernement civil est notamment accusée d’avoir perçu « 600 000 dollars et plusieurs kilos d’or » de pots-de-vin. Elle est aussi poursuivie pour l’exploitation abusive de terres pour la Fondation Daw Khin Kyi, qu’elle présidait. Deux procès sont déjà prévus dans la capitale Naypyidaw. Elle sera jugée à partir du 14 juin pour importation illégale de talkies-walkies, non-respect des restrictions liées au coronavirus et violation d’une loi sur les télécommunications. Dans une deuxième procédure, elle comparaîtra à partir du 15 juin pour « sédition » aux côtés notamment de l’ex-président de la République Win Myint.
Médecins Sans Frontières (MSF) a été sommée de cesser ses activités à Dawei, une ville du sud de la Birmanie, a annoncé mercredi 9 juin l’organisation non gouvernementale. «Suspendre les activités de MSF pourrait mettre en danger les vies de nos patients à un moment où les services publics demeurent gravement perturbés», a fait valoir l’ONG. MSF soigne à Dawei des malades du sida depuis deux décennies.
Douze personnes, dont au moins un moine, ont été tuées jeudi dans le crash d’un avion militaire près de Mandalay dans le centre du pays. Il transportait six membres d’équipage et huit passagers.
ALBANIE – Accusé d’avoir violé la Constitution par sa participation à la campagne électorale lors des législatives d’avril alors qu’il est censé être neutre. , le président Ilir Meta a été destitué par le Parlement qui a voté par 104 voix sur 121. Cette décision n’est toutefois pas définitive et Ilir Meta, 52 ans, exercera ses fonctions en attendant l’avis de la Cour constitutionnelle qui doit se prononcer dans un délai de trois mois. La fonction présidentielle est surtout honorifique et, durant la campagne, il s’était opposé à son Premier ministre Edi Rama, dont le Parti socialiste a remporté la victoire aux législatives d’avril. Il l’avait accusé d’autoritarisme et de corruption, des attaques rejetées par le premier ministre. Le cabinet du président a qualifié ce vote de « décision anticonstitutionnelle et ridicule ».

INSOLITE – Au Japon, on peut louer ou embaucher une personne pour faire à peu près tout. Depuis quelques jours, une nouvelle offre est apparue rapporte le site Absolute General News: pour quinze euros de l’heure, on peut louer une personne en surpoids.Les personnes souffrant d’obésité étant rares au Japon, un entrepreneur japonais a pensé que ce nouveau service disponible en ligne serait une excellente opportunité commerciale. À l’initiative : M. Bliss, également fondateur de la marque de mode grande taille Qzilla. C’est après avoir eu du mal à trouver des mannequins grande taille pour sa marque que ce nouveau projet a germé. Les particuliers ou entreprises intéressées pourraient ainsi leur demander de faire le mannequin pour essayer des vêtements pour un ami en surpoids, pour les besoins d’une publicité, pour promouvoir un régime, ou simplement pour vous faire vous sentir bien à côté de quelqu’un de plus gros que vous, détaille la société. Quelques conditions: être majeur, peser plus de 100 kg et accepter d’être étiqueté comme « grosse » ou « gros ». Des listes sont déjà disponibles dans plusieurs villes.
AFRIQUE DU SUD – Sept garçons et trois filles… en même temps. En Afrique du Sud, Gosiame Thamara Sithole, une femme de 37 ans, aurait donné naissance à dix bébés, lundi 7 juin, selon le quotidien national Pretoria News. La maman, dont la grossesse était naturelle, avait déjà des jumeaux de 6 ans. Son mari a expliqué que sa femme avait accouché à un peu plus de sept mois de grossesse. Une grossesse qui était naturelle. Les médecins avaient d’abord annoncé au couple que la maman attendait six bébés, avant de voir finalement, après d’autres analyses, des octuplés. La BBC rapporte que cet accouchement hors normes a été confirmé par un responsable sud-africain, indiquant qu’un autre avait déclaré ne pas avoir encore vu les bébés. Selon un proche de la famille, la trentenaire aurait accouché naturellement de cinq bébés et par césarienne des cinq autres. Si cet accouchement hors normes était validé par le Guinness des records, il s’agirait du nouveau record du monde.

KAMALA HARRIS – A peine de retour à Washington après son premier voyage international de vice-présidente, Kamala Harris était mercredi sous le feu des critiques de républicains qui l’accusent de ne pas prendre la « crise » migratoire suffisamment au sérieux, mais aussi de l’aile gauche de son parti. Si elle a demandé aux « candidats »illégaux de ne pas venir car ils seraient aussitôt renvoyés, elle s’est surtout intéressée aux causes de l’immigration, la pauvreté et la criminalité. Kamala Harris veut désormais élaborer une stratégie globale pour s’attaquer à ces causes de l’afflux de milliers de migrants qui complique le début de mandat du président démocrate. « Nous devons donner aux gens un sentiment d’espoir, que l’aide est en train d’arriver, que s’ils restent (dans leurs pays d’origine), cela va s’améliorer », insiste l’ex-sénatrice de Californie. Le nombre de migrants sans papiers arrêtés à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis a atteint en avril son plus haut niveau depuis 15 ans. Parmi ces plus de 178.600 migrants dont des mineurs arrivés seuls, 82% venaient du Mexique et du « triangle nord » de l’Amérique centrale – Guatemala, Honduras et Salvador.
VACCINS – Le président américain, Joe Biden, prévoit de donner 500 millions de doses du vaccin Pfizer contre le coronavirus à plus de 90 pays, et a appelé d’autres États à agir pour aider à mettre fin à la pandémie. L’annonce de ce don, le plus important jamais fait par un seul pays, intervient avant la réunion de Joe Biden avec les dirigeants des pays du G7 à Cornwall, en Angleterre. « L’objectif du don d’aujourd’hui est de sauver des vies et de mettre fin à la pandémie. Il servira de base à des actions supplémentaires qui seront annoncées dans les prochains jours », a déclaré la Maison Blanche. Le fabricant américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech ont confirmé qu’ils fourniraient 200 millions de doses en 2021 et 300 millions au premier semestre 2022, que les États-Unis distribueront ensuite à 92 pays à faible revenu et à l’Union africaine. A noter que Washington encadre strictement l’exportation de l’ensemble des composants nécessaires aux vaccins, soumise à des autorisations spécifiques, ce qui freinerait la fabrication par des laboratoires étrangers comme l’allemand Curevac.

HONGRIE – D’ici à 2024, Viktor Orban ambitionne d’accueillir à Budapest, sur un site de 50 hectares, le tout premier campus européen d’une université chinoise. Mais ce projet est loin de faire l’unanimité et les sondages montrent que la majorité des habitants de Budapest sont contre le projet. Ils sont descendus en foule samedi dans les rues de la capitale. Face à cette contestation, Orban a, pour une fois, cédé: « Il y aura un référendum, ce sera une bonne occasion pour que chacun présente ses arguments », a-t-il déclaré ce jeudi 10 juin en conférence de presse. Toutefois, ce référendum local n’aura pas lieu avant 2023, une fois les détails du projet connus, a précisé son chef de cabinet, Gergely Gulyas. Opposé au campus, le maire de Budapest, Gergely Karacsony a rebaptisé des rues autour du site prévu: rue du Dalaï Lama, rue des martyrs ouighours, rue Liberté de Hong Kong. Cet élu écologiste est favori des primaires de l’opposition qui seront organisées à l’automne pour défier M.Orban aux législatives, prévues au printemps 2022.
NICARAGUA – Les États-Unis ont imposé des sanctions financières à quatre responsables du Nicaragua proches du président Daniel Ortega, dont sa fille Camila Antonia Ortega Murillo, après une série d’arrestations d’opposants dont Washington a réclamé la libération «immédiate». Les quatre personnes visées «soutiennent le régime Ortega, un régime qui a sapé la démocratie, violé les droits humains de civils, mis en œuvre des lois répressives avec de graves conséquences économiques, et tenté de bâillonner les médias d’information indépendants», a déclaré le Trésor américain dans un communiqué. Outre la fille du président, coordinatrice de la Commission pour l’économie créative, il s’agit du président de la Banque centrale Leonardo Ovidio Reyes Ramirez, du député Edwin Ramon Castro Rivera, et du général Julio Modesto Rodriguez Balladares, directeur exécutif de l’Institut de la sécurité sociale militaire. Leurs éventuels avoirs aux États-Unis sont gelés et l’accès au système financier américain leur est désormais barré. Des médias proches du gouvernement ont prédit d’autres arrestations. « L’opération est lancée et il manque des gens (…) Trahir la patrie est un crime », a menacé un chroniqueur proche du pouvoir, William Grigsby, pendant son émission à la radio La Primerisima.

OLÉODUC – Première pomme de discorde entre Justin Trudeau et Joe Biden il y a près de cinq mois, le projet controversé d’oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis, dénoncé par les défenseurs de l’environnement, a été officiellement abandonné, mercredi 9 juin. Il y a cinq mois, Joe Biden avait annoncé sa décision de bloquer ce projet qui devait permettre d’acheminer plus de 800.000 barils de pétrole par jour entre le Canada et les États-Unis. Le groupe canadien avait annoncé la suspension des travaux quelques heures avant la signature du décret par Joe Biden, le 20 janvier. Le groupe basé à Calgary, dans l’Ouest canadien, avait fait part de sa déception, annonçant prévoir en conséquence «le licenciement de milliers de travailleurs syndiqués». Ce projet, soutenu par Ottawa mais critiqué par les écologistes, avait été lancé en 2008. Annulé une première fois par Barack Obama car jugé trop polluant, il avait été remis sur les rails par Donald Trump pour des raisons économiques.
YÉMEN – La coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite qui intervient au Yémen contre les rebelles Houthis a annoncé ce jeudi avoir arrêté ses raids dans ce pays en vue d’ouvrir la voie à un règlement politique. Cette déclaration du porte-parole de la coalition Turki al-Maliki survient sur fond d’efforts diplomatiques redoublés pour mettre fin au conflit dévastateur qui oppose les forces loyales au pouvoir, appuyé par Ryad, et les rebelles, soutenus par l’Iran, qui contrôlent la majeure partie du nord du pays, dont Sanaa. Elle suit par ailleurs des informations selon lesquelles la coalition a attaqué jeudi des véhicules blindés de Houthis près de la capitale. Des correspondants de l’AFP à Sanaa ont entendu de fortes explosions et vu des nuages de fumée s’élever dans le ciel. Mais selon M. Maliki, qui s’exprimait à la télévision publique saoudienne, « aucune opération militaire a été menée dans les environs de Sanaa ou dans toute autre ville yéménite dans cette période récente ».
Pour sa part le site Al-Yemen Net, qui ne peut être soupçonné de sympathies pour les Houthis? affirme qu’ Abou Dhabi serait en train d’installer une base militaire sur l’île stratégique de Périm (ou Mayoun en arabe) à l’entrée de la mer Rouge. Une “violation de souveraineté” qui montre qu’il est désormais “plus urgent de combattre l’occupation saoudo-émiratie que les Houthis au Yémen du Nord”, estime le site. L’Arabie Saoudite a déclaré qu’il n’y avait pas de base, mais simplement une présence militaire sous commandement de la coalition saoudo-émiratie, dans l’unique but de combattre les rebelles houthis et d’assurer la navigation dans le détroit du Bab El-Mandeb.

CENTRAFRIQUE – Le premier ministre Firmin Ngrebada a annoncé ce jeudi 10 juin la démission de son gouvernement, six mois après la réélection contestée du président Faustin-Archange Touadéra. Il occupait la Primature depuis plus de deux ans. Il avait été l’un des grands artisans de l’accord de paix de Khartoum en février 2019 entre les autorités et les groupes armés qui contrôlent alors 80 % du territoire. Occupait la Primature depuis plus de deux ans. « Nous allons savoir d’ici quelques heures si le Premier ministre est reconduit par le Président », a précisé à l’AFP Albert Yaloké Mokpémé, le porte-parole de la présidence.
L’ONU, sans attendre sa réunion sur ce pays prévue dans deux semaines, vient de condamner les violations des droits de l’homme, les abus contre le droit international humanitaire. Ce sont les agissements des FACA et des mercenaires russes qui sont visés par la mise en garde du Conseil de sécurité. Ces soldats auraient multiplié dernièrement leurs abus contre le personnel humanitaire et celui de la Minusca avec des fouilles, des menaces, ou des intimidations.
BARKHANE – Ce jeudi en début de soirée, le président Macron a annoncé « la fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure ». Il ne s’agit pas d’un retrait total du Sahel, mais de « la transformation profonde » de la présence de la France. «La France est engagée depuis un peu plus de huit ans au Sahel. Nous nous sommes installées dans une opération, dite Barkhane, de longue durée. Beaucoup de nos soldats sont tombés, j’ai une pensée pour leur famille. Nous leur devons la cohérence, la clarté», a d’abord entamé le chef d’État qui a ensuite indiqué que le «temps était venu». «Nous allons tirer les enseignements de ce qui a fonctionné et tirer aussi les enseignements de ce qui n’a pas fonctionné.» Ce sera « un changement de modèle, le passage à un nouveau cadre » et «à l’issue de consultations avec nos partenaires américains et européens, nous amorcerons une transformation profonde de notre intervention au Sahel. Les modalités seront précisées à la fin du mois de juin. La France apportera son appui, son soutien, sa coopération aux armées qui le souhaitent ». Elle vise à la mise en œuvre d’une « alliance internationale associant les Etats de la région ». Paris avait déjà annoncé sa volonté d’un retrait progressif, mais le récent putsch du colonel malien Goïta a accéléré la réflexion d’autant qu’un Français sur deux est opposé à Barkhane.