Suite à la décision française de durcir les mesures d’octroi de visas pour les ressortissants tunisiens, algériens et marocains, la réactions de nos voisins ne s’est pas faite attendre.
Le Maroc a jugé « injustifiée » la décision de la France de durcir les conditions d’octroi de visas, selon ce qu’a déclaré mardi son ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita.Lors d’une conférence de presse, le diplomate a indiqué que le Maroc « a pris acte de cette décision jugée injustifiée », et a souligné que Rabat « suivra le dossier de près avec les autorités françaises ».
De son côté, l’Algérie a jugé cette décision « inappropriée et regrettable ». Amar Bellani, envoyé spécial du ministère algérien des Affaires étrangères, en charge de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, a déclaré que le durcissement des procédures de visa pour les Algériens par les autorités françaises est « inapproprié »
.« Nous avons pris acte de cette décision inappropriée. Elle est regrettable car elle est intervenue à la veille du déplacement de la délégation algérienne à Paris afin de discuter du dossier de la migration et du renforcement de la coopération dans le domaine de la gestion des migrations irrégulières entre les deux pays », a-t-il ajouté dans un communiqué relayé par l’agence de presse algérienne.
A Tunis, « no comment ». Le ministère des Affaires étrangères et de l’immigration n’a pas commenté l’affaire. Le chef de la diplomatie, Othmane Jerandi, étant à New York, il n’a également pas réagi ni évoqué la position de la Tunisie face à cette pression française au sujet du dossier de l’émigration clandestine et de la délivrance des laissez-passer pour ses compatriotes censés être expulsés.
