La substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance d’Ariana, Fatma Boukattaya a affirmé que le ministère public avait ordonné aux forces de police de se rendre au domicile de Jawhar Ben Mbarek.
Dans une déclaration, jeudi 7 octobre 2021 sur les ondes de Radio Med, Fatma Boukattaya a expliqué que le ministère de l’Intérieur avait attribué une protection personnelle à l’activiste et professeur de droit, Jawhar Ben Mbarek.
Le policier chargé de protéger Jaouhar Ben Mbarek l’avait contacté par téléphone le 5 octobre 2021, soit un jour avant l’incident ayant eu lieu aux alentours de son domicile. « Ils ont convenu de communiquer le lendemain par téléphone. Le policier a appelé Jawhar Ben Mbarek à plusieurs reprises mais ce dernier n’a pas décroché… Le policier a contacté le ministère public qui après plusieurs autres appels téléphoniques sans réponse lui a ordonné de se rendre au domicile de Jawhar Ben Mbarek afin d’enquêter sur la chose », a-t-elle expliqué.
La substitut du procureur de la République a précisé que Jawhar Ben Mbarek a porté plainte et que le ministère public a ouvert une enquête. Ce qui nous interroge sur la véracité des propos de la substitut du procureur. Pourquoi Jawhar Ben Mbarek, professeur de droit avisé donc, porterait plainte contre le ministère public alors celui-ci est supposé assurer sa protection comme celà avait été « entendu ».
De son côté, la sœur de l’opposant politique à Kais Saied, a déclaré une tout autre version. L’avocate Dalilah Msaddek a confirmé, ce jeudi 7 octobre, que les forces de sécurité qui ont encerclé la maison de son frère, ont délibérément frappé à la porte avec violence et force pendant environ une heure.
Invitée sur Jawhara fm, elle a annoncé que les autorités compétentes ont ouvert une enquête à ce sujet, qualifiant ce qui s’est passé d’ « harcèlement et d’intimidation ».
Et d’ajouter qu’une unité spéciale de la Garde nationale à Ben Arous a ouvert une enquête sur les circonstances de l’incident dans le cadre d’une tentative de descente illégale dans une maison.
Si nous ne pouvons encore nous prononcer sur la véracité d’une version par rapport à une autre, nous pouvons toutefois déplorer le retour d’un manque de transparence des autorités de l’Etat ainsi qu’une perte de confiance dans les déclarations publiques. Nous y reviendrons.
