ALGÉRIE – Au moment où le président Macron faisait un pas vers l’apaisement en évoquant des « crimes inexcusables pour la République » et reconnaissait que les crimes commis dans la nuit du 17 octobre 1961 » sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République », l’Algérie réagissait pour la première fois officiellement et chargeait la France : « Je réaffirme notre souci ferme de traiter les dossiers de l’Histoire et de la mémoire, sans complaisances, ni compromissions et avec le sens aigu des responsabilités (…) loin des engouements et de la prédominance de la pensée colonialiste arrogante de lobbies incapables de s’affranchir de leur extrémisme chronique », déclarait Abdelmadjid Tebboune dans une déclaration publiée sur le site de la présidence algérienne. Il estimait que la répression meurtrière du 17 octobre 1961 « révèle l’horreur des massacres abjects et des crimes contre l’humanité qui resteront gravés dans la mémoire collective ». Il proclamait que tous les 17 octobre désormais, et à compter de ce dimanche, l’Algérie devra observer une minute de silence en mémoire des victimes de cette tragédie.
ALGÉRIE-MIGRANTS – Les garde-côtes algériens ont repêché quatre corps et intercepté 13 migrants qui se trouvaient à bord d’une embarcation qui a chaviré au large des côtes algériennes, a indiqué dimanche le ministère de la Défense. « Le Groupement territorial des garde-côtes d’Alger et un hélicoptère de recherche et de sauvetage des Forces navales ont procédé, samedi 16 octobre 2021, au sauvetage de 13 immigrants clandestins et au repêchage de quatre corps d’autres migrants noyés suite au chavirement de leur embarcation à 16 miles nautiques (environ 29 km) au nord de la ville d’Alger », précise un communiqué du ministère de la Défense. Le communiqué ne précise pas la nationalité des victimes. Mais le plus souvent, il s’agit d’Algériens.
ESPAGNE- MIGRANTS – Les corps sans vie de quatre migrants ont été retrouvés samedi 16 octobre, portant à au moins huit morts et 17 disparus le bilan d’un naufrage au large de Cadix, dans le sud du pays près du Maroc, a annoncé le secours en mer espagnol. Les recherches ont continué ce dimanche. Le bateau se trouvait à environ 60 km à l’ouest du Cap de Trafalgar, quand les sauveteurs ont commencé à intervenir, après avoir reçu une alerte jeudi soir. Trois survivants avaient alors pu être secourus alors que leur embarcation de fortune était en train de couler. Selon les rescapés, 28 personnes au total se trouvaient initialement dans le bateau sans qu’on connaisse leur nationalité ni leur point de départ. Les drames de l’immigration sont récurrents au large des côtes de l’Espagne que les migrants essaient de rejoindre, malgré le danger, depuis les côtes marocaines ou algériennes notamment. L’Espagne n’est en général qu’une étape pour ces migrants dont la destination finale est souvent la France.
MAROC – Depuis 2002, le Maroc a démantelé plus de 2.000 cellules jihadistes et arrêté plus de 3.500 personnes accusées de lien avec des groupes islamistes radicaux. Selon une source sécuritaire à Rabat, 1.662 combattants marocains ont été recensés dans la zone syro-irakienne depuis 2011. En 2015, l’administration pénitentiaire (DGAPR) et diverses institutions ont lancé un programme nommé « Moussalaha » qui vise à assister les détenus condamnés pour « terrorisme » qui souhaitent se repentir. Outre les questions religieuses, le programme « Moussalaha » comprend des conférences sur le droit et l’économie, et un accompagnement psychologique pendant trois mois. Au total, 207 détenus incluant huit femmes y ont participé. Parmi eux, 116 ont bénéficié d’une grâce royale et ont été libérés. Quinze autres ont vu leurs peines réduites.
LIBAN – Le ministre de la Justice Henry Khoury a apporté son soutien à Tarek Bitar, le juge chargé de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth en août 2020, affirmant qu’il avait le droit de convoquer toute personne qu’il souhaitait, selon la télévision Al Jadeed. Il a ajouté qu’il n’avait pas le pouvoir de remplacer Tarek Bitar et qu’il ne subissait aucune pression pour le faire. Des sources judiciaires ont déclaré que le Conseil supérieur de la magistrature libanaise rencontrerait Tarek Bitar mardi pour l’entendre sur le déroulement de l’enquête. De son côté, Gebran Bassil, le dirigeant du Courant patriotique libre, a dit lors d’un discours que l’enquête ne devait pas être arrêtée. « Le Courant patriotique libre est pour la poursuite de l’enquête, la révélation de la vérité et traduire les responsables devant la justice », a-t-il déclaré.
LIBYE – Deux semaines après l’arrestation de milliers de migrants par les autorités libyennes, l’Unicef appelle Tripoli à relâcher les femmes et les enfants retenus dans plusieurs centres de détention. Début octobre, les autorités ont mené un raid antidrogue dans un quartier pauvre de la capitale. Environ 5 000 personnes – des migrants, des demandeurs d’asile – ont été arrêtées et envoyées dans des centres de détention de la capitale. Parmi eux, il y aurait 751 femmes et 255 enfants, dont une trentaine de nourrissons, selon l’agence des Nations unies pour l’enfance. Il s’agit de personnes vulnérables, en danger, qui n’ont rien à faire en prison et qu’il faut libérer, estime Juliette Touma de l’Unicef. « Les conditions de détention dans ces centres sont désastreuses », souligne-t-elle. « Le fait qu’il y ait des femmes et des enfants est inacceptable. Nous savons que des enfants, des femmes et des hommes y sont victimes de violences physiques, y compris d’abus sexuels ».
ISRAËL – Environ 200 internes en médecine venus de tout le pays ont manifesté ce dimanche à Tel Aviv contre leurs conditions de travail. À la fin d’un rassemblement, les manifestants ont bloqué les routes criant « soit une diminution du temps de travail, soit la grève » ou encore « les étudiants réclament la réduction du temps de travail ». Le mouvement de protestation dure depuis plusieurs jours alors que les internes en médecine sont contraints d’effectuer des gardes de 26 heures d’affilée. Les étudiants en médecine de toutes les facultés étaient aujourd’hui en grève en signe de solidarité avec la manifestation des internes. La semaine dernière, le ministre des Finances Avigdor Lieberman avait déclaré qu’il y avait un manque de médecins. « Il n’y a aucun problème dans ce secteur, mais tout le monde sait que le budget ne sera pas élargi et ceci est un phénomène récurrent. Nous ne céderons à aucune pression. Le principal problème avec les internes, c’est qu’il n’y a tout simplement pas assez de médecins en Israël. Aujourd’hui, la plupart des étudiants en médecine partent à l’étranger, malheureusement », avait-t-il dit.
Par ailleurs, les ministres ont approuvé un projet de loi visant à étendre le pouvoir de la police en lui permettant d’effectuer des perquisitions à domicile sans mandat préalable du tribunal s’ils pensent y trouver un suspect ou une pièce à conviction liés à un crime grave.
. Cette mesure s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour lutter contre le nombre record de crimes violents recensé dans la communauté arabe israélienne ces derniers mois. Plusieurs ministres ont exprimé des réserves. Le Premier ministre Naftali Bennett a lancé un nouveau signal d’alarme à propos des violences endémiques dans le secteur arabe, affirmant : « Nous perdons le pays « .
GAZA – Le Hamas exige d’Israël le transfert de 8 millions de dollars de la subvention qatarie avant mardi, afin de payer les salaires de ses membres, a rapporté ce dimanche le journal palestinien Al-Ayyam citant une source proche du mouvement. Selon cette source, et afin de préserver le calme à la frontière entre les deux territoires, le Hamas appelle l’Etat hébreu à adopter plusieurs résolutions dans les prochains mois. Parmi ces mesures figurent notamment l’entrée de fonds qataris comme par le passé, une augmentation du nombre de permis de déplacement entre Gaza et la Jordanie, et l’approbation du regroupement familial de près de 19.000 familles. Jeudi, des dizaines de milliers de familles palestiniennes pauvres de la bande de Gaza ont commencé à recevoir une aide du Qatar après le feu vert d’Israël à un nouveau mécanisme de distribution supervisé par l’ONU. Il s’agit du versement d’une somme de 100 dollars à « 95.000 familles dans le besoin » par l’intermédiaire des Nations unies. Avant, l’argent était donné directement au Hamas.
SYRIE – Medhat Al-Saleh, un ancien captif syrien, emprisonné en Israël il y a plusieurs années, a été tué par Tsahal à la frontière entre la Syrie et Israël samedi. L’agence de presse officielle syrienne rapporte qu’il a été abattu par des tirs de snipers alors qu’il rentrait chez lui. Al-Saleh était en charge de la question du plateau du Golan au sein du gouvernement de Damas. En Israël, il a été arrêté pour avoir rejoint la cellule du « Mouvement de résistance syrienne dans le Golan », perturbé les opérations des forces de sécurité de Tsahal, enterré des explosifs sur des routes militaires. Et aussi tenté d’enlever un soldat israélien. Al-Saleh a été emprisonné en Israël pendant 12 ans puis a été libéré en 1997. L’archevêque de la Sébaste du Patriarcat de Jérusalem des Grecs orthodoxes, Mgr Atallah Hanna, a affirmé que le martyr Madhat al-Saleh, est le martyr de la Syrie et la Palestine.
IRAN – Les négociations avec les cinq pays encore parties à l’accord nucléaire de 2015, suspendues en juin, doivent reprendre mardi à Bruxelles, a affirmé ce dimanche un député iranien après une réunion au Parlement avec le chef de la diplomatie. Ces négociations lancées en avril à Vienne ont lieu entre l’Iran d’une part, la France, le Royaume-Uni, la Russie, la Chine et l’Allemagne de l’autre. Ces pays sont encore membres de l’accord de 2015 encadrant le programme nucléaire de l’Iran. Les Etats-Unis, qui s’en sont retirés en 2018 de l’accord, avaient participé de manière indirecte aux négociations de Vienne visant à sauver ce pacte. « Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a déclaré que les pourparlers avec le groupe 4+1 commenceraient jeudi à Bruxelles », a indiqué à l’agence Fars le député Ahmad Alirézabeigui, présent à une réunion à huis clos du Parlement avec le chef de la diplomatie.
D’autre part, une Cour d’appel a confirmé la peine d’un an de prison prononcée à l’encontre de la travailleuse humanitaire irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe propagande contre la République islamique, a déclaré samedi son avocat cité par un site d’information iranien. Nazanin Zaghari-Ratcliffe, directrice de projet à la Fondation Thomson Reuters, a été arrêtée dans un aéroport de Téhéran en avril 2016 puis jugée coupable de complot en vue de renverser le pouvoir religieux. Elle avait été libérée de son assignation à résidence en mars dernier, au terme d’une peine de cinq ans, mais a immédiatement été renvoyée devant la justice pour des accusations de propagande contre l’Etat iranien.
INSOLITE – Un poisson-lune géant de 3,20 mètres pesant une tonne a été pris dans un filet sous les eaux de Ceuta, au large du Maroc, le 3 octobre dernier. Deux grues à navire ont été utilisées pour extraire la bête de l’eau. Des chercheurs de l’Université de Séville ont étudié ce poisson. Selon leurs conclusions, l’animal faisait partie de l’espèce des « Mola alexandrini ». L’animal a ensuite été remis à l’eau. Le poisson-lune, ou la môle, peut atteindre jusqu’à 2 300 kg. C’est le poisson à arête le plus lourd qui existe. Considérée comme une espèce vulnérable, la vente de la viande de poisson-lune est interdite dans l’Union Européenne.
HAÏTI – Au moins 17 missionnaires chrétiens américains et leurs familles, dont des enfants, ont été enlevés samedi par les membres d’un gang dans la capitale haïtienne de Port-au-Prince, ont rapporté ce dimanche des médias américains. Les missionnaires ont été enlevés alors qu’ils se trouvaient dans un bus en route vers l’aéroport après avoir visité un orphelinat. Un porte-parole du département d’Etat américain, a déclaré que « le département examinait cette affaire ». Le gang appelé « 400 mawozo » a détourné plusieurs véhicules des axes routiers qu’il contrôle, enlevant les citoyens américains ainsi qu’un nombre encore indéterminé de citoyens haïtiens. Les missionnaires, pour certains de ces membres d’une organisation religieuse basée dans l’Ohio, effectuaient leur premier voyage en Haïti. Plus de 600 cas ont été recensés sur les trois premiers trimestres de 2021 contre 231 à la même période en 2020. Un phénomène qui s’est accentué après l’assassinat du président Jovenel Moïse qui a plongé le pays dans l’incertitude. « Les gangs d’aujourd’hui règnent en maîtres et seigneurs sur le pays », déplore Gédéon Jean, directeur du Centre d’analyse et de recherche en droits humains, basé dans la capitale haïtienne.
CÔTE D’IVOIRE – L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a officiellement lancé ce dimanche sa nouvelle formation politique, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), un mouvement « panafricain de gauche » dont il a pris la tête, avec l’élection présidentielle de 2025 en ligne de mire. Dans la nuit de samedi à dimanche, Laurent Gbagbo avait, sans surprise, été élu à la tête de ce nouveau mouvement, par une acclamation des quelque 1.600 congressistes présents à Abidjan. Ce dimanche midi, le logo du PPA-CI – les doigts des deux mains entrelacées dans une carte de l’Afrique – a été officialisé, symbolisant la visée panafricaine de ce nouveau parti. Plusieurs représentants politiques d’une douzaine de pays africains étaient d’ailleurs présents ce week-end pour le congrès de lancement du parti. Le FPI, fondé dans la clandestinité en 1982, est désormais aux mains de son ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, avec lequel M. Gbagbo, 76 ans, est en rupture politique. La plupart des cadres du FPI ont suivi M. Gbagbo dans cette nouvelle aventure. Une absence remarquée : celle de Simone Gbagbo. En déplacement en République démocratique du Congo, l’ex-première dame, dont M. Gbagbo a récemment demandé le divorce, multiplie les signaux pour tracer son propre chemin politique.
SOUDAN – Un jour après avoir annoncé qu’ils ne quitteraient les abords du palais présidentiel qu’une fois le gouvernement remplacé par des militaires, des milliers de Soudanais campent encore au centre de Khartoum. Selon les protestataires, le gouvernement actuel « a échoué et seule l’armée peut […] apporter la justice et l’égalité ». Mis en place en août 2019 après la chute du régime Béchir, le Conseil souverain formé de militaires et de civils chapeaute la transition vers des élections avec un gouvernement civil dirigé par Abdallah Hamdok. Vendredi soir, près d’un mois après un coup d’Etat manqué, ce dernier a dénoncé des « divisions profondes » entre civils et militaires mais aussi au sein même de ces deux blocs. Pour lui, la transition traverse sa crise « la plus dangereuse » et la voie vers la démocratie est menacée. Les pro-Hamdok appellent à une manifestation rivale jeudi pour réclamer un transfert complet du pouvoir aux civils. Ils promettent « une manifestation d’un million de personnes » pour montrer au monde la position du peuple soudanais.
TURQUIE – Le président Erdogan a annoncé dimanche que son pays est actuellement en pourparlers avec les États-Unis, au sujet de l’acquisition d’avions de combat F-16. Il avait été exclu du programme de l’avion de combat américain F-35 en 2019, après avoir acheté des systèmes de défense antiaérienne russes S-400. Ankara réclame désormais une compensation pour son éviction du programme américain, notamment pour le versement de 1,4 milliard de dollars effectué avant son exclusion. « Nous avons soulevé cette question dans nos entretiens. Nous attachons de l’importance au dialogue pour trouver une solution à ce problème », a déclaré à des journalistes Recep Tayyip Erdogan dans un aéroport d’Istanbul, avant de s’envoler pour une tournée en Afrique. Le projet d’achat par la Turquie d’avions F-16 est « bien sûr lié au problème des F-35 », a-t-il indiqué, précisant que les États-Unis avaient proposé à la Turquie de vendre des F-16 pour moderniser sa flotte aérienne. Le président turc souligne que son pays « veut rendre [sa] flotte d’avions de combat moderne et toujours prête ». Une vente de F-16 par les États-Unis devrait cependant être approuvée par le Congrès américain au sein duquel l’hostilité à l’égard de la Turquie est en progression.
AFGHANISTAN – D’après un haut responsable de l’ONU, les talibans en tout cas doivent « bientôt » annoncer un « cadre » permettant aux filles de retourner à l’école secondaire en Afghanistan, quatre semaines après que les garçons ont été autorisés à y suivre des cours mais pas les filles.
« Le ministre de l’Éducation de facto nous a dit qu’ils travaillaient sur un cadre, qu’ils annonceront bientôt, qui permettra à toutes les filles d’aller dans les écoles secondaires, et nous nous attendons à ce que cela se produise très bientôt », a déclaré le directeur général adjoint de l’Unicef, Omar Abdi, aux Nations unies à New York. Les talibans disent que ce ne sera le cas que lorsque leur sécurité ainsi qu’une stricte séparation des sexes seront assurées, et qu’ils ont besoin de temps pour mettre cela en place.
POUTINE – A l’occasion de la « Semaine russe de l’énergie », la correspondante à l’international pour les Américains de la chaîne CNBC, Hadley Gamble s’est entretenue avec le président russe au sujet des exportations de gaz de son pays vers l’Europe en lui demandant frontalement si la Russie ne faisait pas de la rétention pour accentuer la hausse des prix. Elle s’est attirée une réponse sexiste : « C’est une belle femme, jolie. Mais je lui dis une chose et elle me répond immédiatement l’inverse comme si elle n’avait pas entendu ce que je viens de lui dire. Je vais vous le répéter une nouvelle fois », lui a lancé le chef d’État. La journaliste américaine l’a alors coupé en lui affirmant qu’elle avait parfaitement « compris », sa réponse mais qu’elle s’interrogeait néanmoins sur la gestion des stocks de gaz en Russie. Sur son compte Instagram, Hadley Gamble a préféré ironiser de la situation en postant, le lendemain de son entretien avec Vladimir Poutine, une photo de la une d’un quotidien russe bien connu, Kommersant, où elle figure aux côtés de Vladimir Poutine. La journaliste y est présentée « sous son meilleur angle » selon ses dires, alors qu’on voit uniquement ses jambes. Suivie par près de 50 000 followers, la journaliste américaine a reçu de nombreux messages de soutien en commentaires.
RUSSIE – Les autorités russes ont fait état samedi du décès de 18 personnes dans la ville d’Ekaterinbourg en Sibérie suite à la consommation d’alcool frelaté. D’après les enquêteurs russes, l’alcool consommé contenait du méthanol, un alcool toxique généralement utilisé à des fins industrielles. La semaine dernière, une enquête a été ouverte dans le sud-ouest de la Russie après un empoisonnement collectif présumé lié à l’alcool illégal qui a fait 34 morts. Les incidents mortels liés à de l’alcool frelaté ou autres produits de substitutions toxiques sont de plus en plus préoccupants. Les prix de la vodka peuvent être prohibitifs.
Meilleure nouvelle : le guide gastronomique français Michelin a remis jeudi des étoiles à neuf restaurants de Moscou pour son premier volume sur la capitale de la Russie, un sacre pour la gastronomie en pleine renaissance de ce pays. Longtemps dédaignée par les palais raffinés, la cuisine russe a connu un spectaculaire développement ces dernières années, redécouvrant ses racines et se nourrissant d’influences venues des quatre coins de l’ex-empire soviétique. Deux restaurants ont reçu deux étoiles et sept autres ont été distingués d’une étoile.
Une moins bonne : La situation sanitaire continue à se dégrader. Selon le dernier décompte officiel du gouvernement, rendu public ce dimanche, 34 303 contaminations ont été recensées en 24 heures, un record depuis le début de la pandémie, et 997 morts.
RUSSIE-ESPACE – La capsule spatiale Soyouz MS-18, qui transportait l’actrice Ioulia Peressild, le réalisateur Klim Chipenko ainsi que l’astronaute russe Oleg Novitski, a atterri dans une région reculée de l’ouest du Kazakhstan à 7h35 heure locale (04h35 GMT), a indiqué l’agence spatiale russe Roscosmos. Pendant douze jours, ils ont tourné le premier film dans l’espace, l’histoire d’une chirurgienne se rendant à bord de l’ISS avec pour mission de sauver la vie d’un cosmonaute. Dans un contexte de rivalité russo-américaine, cette aventure cinématographique prend aussi des allures de nouvelle course à l’espace, la Nasa et la société SpaceX d’Elon Musk ayant également révélé un projet de tournage à bord de l’ISS avec Tom Cruise. Ioulia Peressild et Klim Chipenko ont été envoyés à la cité des étoiles russe, le siège du programme spatial russe situé dans la banlieue de Moscou, pour une semaine de récupération.
ÉTATS-UNIS – Ouvriers, infirmiers ou travailleurs du spectacle, des dizaines de milliers de travailleurs américains, fatigués par de longues heures de travail pendant la pandémie et frustrés face aux profits de leurs employeurs, ont engagé des mouvements de grève cet automne. S’ils ne parviennent pas à un accord avec les studios hollywoodiens sur l’adoption d’une nouvelle convention collective, les 60.000 membres du syndicat IATSE, qui représente les équipes de tournage dans le pays, ont prévu de débrayer demain lundi. Quelque 31.000 employés et employés du groupe de santé Kaiser Permanente dans l’ouest des Etats-Unis menacent aussi de cesser, sous peu, le travail. Depuis jeudi, 10.000 salariés et salariés du constructeur de tracteurs John Deere sont, elles, déjà en grève ; 1.400 chez le fabricant de céréales Kellogg’s depuis le 5 octobre, et plus de 2.000 employés de l’hôpital Mercy à Buffalo depuis le 1er octobre. Le mot « Striketober », contraction de « strike » (grève) et october (octobre), est apparu sur les réseaux sociaux. La star de l’aile gauche du parti démocrate, Alexandria Ocasio-Cortez, l’a même mise en avant sur Twitter.
FRANCE- A l’issue d’une convention qui se tenait ce week-end dans la capitale champenoise, Jean-Luc Mélenchon a annoncé le lancement de l’ « Union populaire » devant 2.000 militants. Objectif, « rassembler tous ceux qui auraient pu être embarrassés de donner l’impression de rallier le mouvement insoumis, mais qui pourront ici trouver leur place ». Un grand meeting devrait être organisé en janvier pour officiellement lancer cette Union populaire. Pour Jean-Luc Mélenchon, il s’agit de rassembler autour de sa candidature « par la base » car il estime que « l’union par le sommet n’est pas possible du fait des contradictions entre les programmes ». Le leader des Insoumis n’a d’ailleurs pas manqué de tacler « l’hypocrisie » de ses concurrents de gauche, ces « beaux parleurs » qui promettent selon lui des changements de société profonds sans sortir de la contrainte des traités européens et du système capitaliste. Pour attirer ces électeurs indécis, l’ancien socialiste compte sur son programme « L’avenir en commun », dont une version réactualisée est prévue pour le mois de novembre. D’ici là, il a rappelé les quelques propositions sociales qu’il avait déjà distillées ces derniers mois : retraite à 60 ans, augmentation du SMIC ou encore semaine de 4 jours.