
ALGÉRIE – Les indicateurs économiques et financiers repassent au vert en raison de l’augmentation continue du cours du baril. Hier, mardi 26 octobre 2021, il a grimpé à 84.70 dollars, un seuil qui n’a pas été atteint depuis presque trois années. De plus, le secteur des hydrocarbures enregistre une reprise de 10,3% contre une baisse de 10,2% l’année passée. Algérie Eco indique que les exportations des hydrocarbures devraient atteindre 32,4 milliards de dollars fin 2021. En hausse de 12,3 milliards de dollars par rapport à l’année 2020 (+62%). Il y a quelques jours, le Premier ministre Aymen Benabderrahmane avait souligné que son gouvernement « n’a pas et n’aura pas recours à la planche à billets ou à l’emprunt extérieur. Le déficit de la balance du compte courant, devrait se situer cette année, selon les prévisions du FMI à -7,6% du PIB contre une prévision de -7,7% anticipée en avril.
ALGERIE-MAROC – Selon le site marocain Bladi.net, l’Algérie se lancerait dans une guerre religieuse contre le Maroc. Il explique : sous le parrainage du président algérien Abdelmajid Tebboune, un forum de la zaouïa tijania s’est récemment tenu dans la mosquée de sidi Abdeljabbar à Ain Madhi, au cours duquel des ministres et autres hauts responsables du pays ont affirmé que « l’Algérie abrite le califat général de la tarîqa tijania et que la zaouïa qui existe au Maroc n’en représente qu’une branche parmi d’autres », rapporte Assabah. Ils se sont sentis obligés de faire une telle affirmation, parce que les adeptes de cette confrérie ont exprimé leur attachement au « leadership marocain » dans le domaine religieux. D’ailleurs, ils ont toujours soutenu l’intégrité territoriale du royaume poursuit Bladi.net qui affirme que les actions d’Alger visant à opposer les uns contre les autres, les adeptes de cette zaouïa ainsi que d’autres confréries religieuses se sont toujours soldées par un échec.
ALGÉRIE-FRANCE – Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a eu un bref échange avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, mardi 26 octobre à Kigali, sur fond de nouvelle crise diplomatique entre les deux pays. « Je l’ai croisé, nous avons eu un échange de courtoisie » en marge d’une réunion de pays membres de l’Union européenne et de l’Union africaine, a déclaré Jean-Yves Le Drian à l’AFP. Les deux ministres ont notamment parlé du processus de transition en Libye, qui fera l’objet d’une conférence internationale le 12 novembre à Paris. Ils s’étaient déjà rencontrés en marge de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York et étaient tous deux présents à Tripoli le 21 octobre pour la « Conférence de soutien à la stabilité de la Libye ».

MAROC – La ministre de l’Economie Nadia Fettah Alaoui a annoncé mardi que le Maroc table sur un investissement public « record » de 245 milliards de dirhams, soit plus de 23 milliards d’euros, pour remettre sur pied son économie, fortement ébranlée par la crise sanitaire. Le projet de loi de finances 2022 présenté lundi devant le Parlement, projette une accélération de la croissance de 5,2% en 2021, avant un ralentissement à 3,2% en 2022. Plus optimiste, le FMI prévoit un taux de croissance de 5,7% pour le Maroc en 2021, ce qui en ferait l’économie la plus dynamique du Maghreb (+3,4% pour l’Algérie et +3% pour la Tunisie). En 2020, le royaume chérifien avait été confronté à sa pire récession (-7%) en un quart de siècle en raison des effets de la pandémie de Covid-19. Sur le terrain social, le PLF ambitionne de créer 250.000 emplois directs durant les deux prochaines années, a précisé Mme Fettah Alaoui, sans autre détails. Le taux de chômage au Maroc s’est aggravé cette année pour atteindre près de 13%, d’après les récentes estimations de la banque centrale. Le PLF prévoit une légère augmentation des budgets de la Santé (+350 millions d’euros) et de l’Education (480 millions EUR), deux secteurs critiqués par les Marocains pour leurs graves carences.
LIBAN – Le Premier ministre Najib Mikati, a déclaré, ce mercredi, que son pays est “soucieux de maintenir les meilleures relations“ avec les pays arabes et pays du Golfe, et ce, dans le contexte d’une “crise“ entre Beyrouth et Riyad, à la suite des déclarations du ministre libanais de l’Information, George Kurdahi. Il s’exprimait après une rencontre avec le président et a précisé : “Aoun m’a demandé de confirmer la position du Liban, qui espère entretenir les meilleures relations avec les pays arabes“. Lundi, avant sa nomination, M. Kurdahi avait déclaré que les Houthis au Yémen “se défendaient contre les attaques de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis“. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères avait tout de suite réagi : “des déclarations personnelles faites précédemment par le ministre libanais de l’Information, avant sa nomination en tant que ministre, et publiées hier, ne reflètent pas la position du gouvernement libanais ni celle de la déclaration gouvernementale qui s’attache aux liens fraternels avec les frères arabes. »
LIBYE – Des accrochages entre groupes armés dans l’ouest de la Libye ont causé d’importants dégâts aux infrastructures de la principale raffinerie pétrolière du pays, a indiqué la Compagnie nationale de pétrole (NOC). Ces affrontements, qui ont duré de lundi soir à mardi matin, ont eu lieu autour du complexe pétrolier situé aux portes de la ville côtière de Zaouia et qui comprend la seule raffinerie opérationnelle de Libye, a précisé la NOC. Huit réservoirs de stockage, cinq réservoirs d’huiles et d’additifs chimiques ainsi que le transformateur électrique alimentant la station principale ont été « gravement endommagées à la suite de ces accrochages entre groupes armés », a-t-elle ajouté. Ni l’identité de ces groupes ni la cause des affrontements ne sont connues. Les autorités politiques n’ont fait aucun commentaire sur ces accrochages. Des images postées sur les réseaux sociaux ont montré des échanges de tirs violents autour de la raffinerie. Le patron de la NOC, Mustafa Sanalla, a dénoncé « un crime intolérable » qui frappe « une ressource vitale pour l’État libyen ».

IRAK – Au moins onze personnes ont été tuées et quinze blessées, mardi soir, en Irak dans une attaque imputée aux jihadistes du groupe État islamique contre un village dans l’est du pays, a rapporté l’armée irakienne. L’attaque a visé le village d’Al-Rachad dans la province de Diyala, faisant «11 morts et 13 blessés », a précisé une source de sécurité dans la province. Une seconde source, évoquant la présence de civils parmi les victimes, a précisé que cette attaque à l’arme légère a visé un village qui compte parmi ses habitants de nombreux membres des forces de sécurité. Le secteur a été bouclé et des renforts dépêchés pour des opérations de ratissage, selon la première source. Les habitants du village sont principalement de la tribu de Bani Tamim, à laquelle appartient le gouverneur de la province, ont souligné les deux sources.
IRAN – Un père de famille de 45 ans a été condamné à 40 coups de fouet et 10 mois de prison ferme en vertu de la loi islamique pour avoir volé trois sachets de noix de cajou. Des critiques ont été émises contre ce jugement et une commission spéciale a été formée pour envisager la possibilité juridique d’une réduction de la peine. Beaucoup d’Iraniens – y compris parmi ceux qui soutiennent le régime – savent à quel point les restrictions alimentaires pèsent sur la vie quotidienne. Les médias d’État incitent la population à s’habituer aux pénuries. Officiellement 20% de la population iranienne vit sous le seuil de pauvreté, un chiffre totalement sous-évalué. L’économie iranienne sous la tutelle des mollahs et des gardiens de Révolution est plombée par la corruption, les carcans administratifs et une gestion hasardeuse.
Ce mercredi, le pays peine à relancer son système de distribution de carburant, 24 heures après avoir été la cible d’une cyberattaque sans précédent, qui aurait été initiée de « l’étranger », selon des responsables sécuritaires. Sur les 4 300 stations-service à travers le pays, seulement 220 avaient pu être reconnectées au système central de distribution, a expliqué dans la matinée à l’agence officielle Irna la porte-parole de la Société nationale de distribution des produits pétroliers.
CISJORDANIE – Les Etats-Unis ont changé de ton mardi en s’opposant clairement à l’extension des colonies du gouvernement israélien en Cisjordanie. « Nous sommes profondément préoccupés par le projet du gouvernement israélien », a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse. « Nous nous opposons fermement à l’extension des colonies, qui est totalement contraire aux efforts pour faire baisser les tensions et garantir le calme, et qui nuit aux perspectives de solution à deux Etats » israélien et palestinien, a-t-il ajouté. L’Etat hébreu a annoncé dimanche la construction prévue de 1 355 nouveaux logements dans des colonies juives de Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, une décision dénoncée par les Palestiniens. Ces nouveaux logements doivent s’ajouter aux quelque 2 000 annoncés en août par les autorités et qui devaient obtenir cette semaine un feu vert définitif du ministère de la Défense.

ISRAËL – Israël a annulé mardi un festival qui avait lieu sous protection française à Jérusalem-Est, affirmant que l’événement était organisé par l’Autorité palestinienne, dont les activités sont interdites par l’Etat hébreu dans la ville sainte. Le consul général de France à Jérusalem et le conseiller aux affaires religieuses du consulat avaient assisté mardi matin au lancement de ce festival de trois jours à la Maison d’Abraham, un lieu géré par l’ONG Secours catholique. Des policiers en civil ont fait irruption sur les lieux pour mettre fin aux activités, qui prévoyaient des prestations d’artistes palestiniens. Les policiers avaient en leur possession un ordre d’annulation, a déclaré Bernard Thibaud, le directeur de la Maison d’Abraham. « Le but de ces activités est d’offrir un peu de joie et de réconfort aux enfants et aux adultes de ces quartiers marqués par la pauvreté et la violence », a précisé M. Thibaud, se disant « sous le choc » de cette mesure. L’ordre d’annulation, signé par le ministre israélien de la Sécurité publique Omer Barlev, stipule que ce festival – qui avait reçu l’aide de l’ONU, de la Finlande et de l’Autriche – était « soutenu et financé par l’Autorité palestinienne et ce sans permission écrite ».
SOUDAN – Des manifestants sont encore dans les rues de tout le pays ce mercredi pour protester contre un coup d’Etat militaire et l’arrestation de hauts dirigeants civils, notamment le Premier ministre Abdallah Hamdok qui a été ramené chez lui mardi soir. A la suite du coup de force lundi, la Banque mondiale a annoncé avoir suspendu son aide, Washington en a suspendu une partie et l’Union européenne a menacé de suivre. Moscou a en revanche estimé que ces développements étaient « le résultat logique d’une politique ratée ». L’Union africaine a suspendu le Soudan de ses institutions. En dépit de la répression, les militants pro démocratie ont appelé sur les réseaux sociaux à une « manifestation d’un million de personnes » samedi pour réclamer le transfert complet du pouvoir aux civils. A New York, le Conseil de sécurité de l’ONU réuni mardi en urgence et à huis clos a affirmé sa « préoccupation ». Un texte pourrait être adopté ce mercredi, a estimé un diplomate s’exprimant sous couvert de l’anonymat. Il ne prévoit plus, comme un premier projet de déclaration l’inclut, de dénonciation du coup d’Etat « dans les termes les plus forts » mais garde une condamnation du putsch, a précisé un autre diplomate.
INSOLITE – Un tribunal américain a reconnu pour la première fois ce mardi 26 octobre une personnalité juridique à des animaux, en l’occurrence aux descendants des hippopotames du zoo colombien de Pablo Escobar, menacés d’abattage en raison de leur trop grand nombre. Après que Pablo Escobar a été abattu en 1993 par les forces de sécurité colombiennes, la plupart des autres animaux (flamants roses, girafes, zèbres, kangourous…) ont été vendus, mais pas les hippopotames, qui ont proliféré. Jusqu’à devenir ce qui est réputé être la plus grande colonie de ces animaux hors d’Afrique. Ils sont peu à peu devenus un souci environnemental et une menace pour les habitants. Des attaques de pêcheurs ont notamment été rapportées. Face au problème, le gouvernement colombien a commencé à stériliser les bêtes. Des fusils à fléchettes contenant un contraceptif sont utilisés, davantage qu’une stérilisation chirurgicale. Un avocat, Luis Domingo Gomez Maldonado, a déposé en juillet un recours en justice au nom des hippopotames en Colombie, qui reconnaît déjà une personnalité juridique aux animaux. Le but est d’empêcher que les hippopotames ne soient euthanasiés, mais aussi de faire en sorte que le gouvernement ait recours à un autre médicament pour les stériliser que celui actuellement utilisé. C’est dans ce cadre que l’association Animal Legal Defense Fund (ALDF) a fait une demande pour permettre à deux experts en stérilisation basés aux États-Unis de pouvoir témoigner, afin d’appuyer le recours. La magistrate Karen Litkovitz, d’une cour fédérale de l’Ohio, a accepté cette demande la semaine dernière, au nom d’une loi américaine permettant à « une personne intéressée » de réclamer une déposition américaine dans un litige à l’étranger.

NUTELLA-TURQUIE – 12 heures à genoux pour 12 euros la journée. Les travailleurs saisonniers turcs qui ramassent les noisettes dénoncent les prix cassés imposés par le géant de la pâte à tartiner. « Ferrero et les grands acteurs du marché tirent les prix à la baisse », dénonce Omer Demir, le président de la Chambre de commerce d’Istanbul, qui accuse le géant italien de gonfler les estimations de récoltes pour peser sur les cours. « Bon sang, ils nous les achètent environ 2 euros le kilo et les revendent 20 euros, comment sommes-nous arrivés là ? ». Selon la FAO, le Fonds pour l’agriculture des Nations unies, la Turquie assure environ 70 % de la production mondiale et 82 % des exportations, très loin devant l’Italie (20 %) et quelques pays qui se partagent les miettes, dont l’Azerbaïdjan, la Géorgie et l’Iran. Sur les 600 000 à 700 000 tonnes de noisettes ramassées, environ 300 000 partent à l’export : « Comment se fait-il que seuls les étrangers en tirent profit ? », s’insurge Omer Demir. Sollicité par l’AFP, le géant italien se défend : « Nous n’achetons pas directement aux producteurs, nous passons par un réseau d’acheteurs et de fournisseurs spécialisés (…) en respectant les lois du marché et sa dynamique », explique un porte-parole du siège, qui rappelle que Ferrero est présent en Turquie depuis plus de 35 ans.
ALLEMAGNE – Trente jours après les élections fédérales, les 736 députés du vingtième Parlement allemand fraîchement élus, dont 40 % de petits nouveaux et 92 ayant moins de 35 ans, ont tenu leur assemblée constituante. Un rendez-vous institutionnel qui marque véritablement le début d’une nouvelle ère politique outre-Rhin. Les membres du gouvernement d’Angela Merkel ne siégeaient en effet plus face aux députés mais dans une des tribunes en surplomb. La Chancelière et ses ministres ne géreront désormais plus que les affaires courantes en attendant qu’une nouvelle coalition leur succède.
Pour la première fois, une femme noire va pour la première fois siéger au Bundestag. Membre des Verts, Awet Tesfaiesus, 47 ans, est née en Érythrée. Arrivée en Allemagne à l’âge de 10 ans, cette avocate de Kassel (centre) a consacré sa carrière à défendre les droits des immigrés et des réfugiés. « Nous avons besoin de diversité dans ce pays », plaide-t-elle dans un entretien à l’AFP. « Nous avons besoin que les personnes victimes de racisme soient mieux représentées. » Avec Karamba Diaby, d’origine sénégalaise, qui fut le premier député noir élu dans l’ex-RDA, et Armand Zorn, arrivé du Cameroun à l’âge de 12 ans, ils seront les trois seuls noirs dans une assemblée largement dominée par des hommes et des blancs. 83 députés du nouveau Parlement sont issus de l’immigration, soit 11,3 % du Bundestag, contre 8,2 % (58 députés) dans la précédente assemblée. Près d’un tiers de la représentation fédérale a moins de 40 ans. Un bémol : la représentation des femmes, qui ne constituent encore que 24 % de l’assemblée.
Le gouvernement a revu en baisse sa prévision de croissance économique pour cette année à 2,6% contre 3,5% précédemment, afin de tenir compte de l’impact des goulets d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement sur la reprise du pays, a annoncé ce mercredi le ministère de l’Economie.
ELISABETH II – « A la suite d’un avis lui conseillant de se reposer, la Reine effectue des tâches légères au château de Windsor. Sa Majesté a décidé à regret de ne pas se rendre à Glasgow pour assister à la réception de la COP26 le lundi 1er novembre », a annoncé le palais dans un communiqué, moins d’une semaine après que la souveraine a passé une nuit à l’hôpital. Lundi, le palais de Buckingham avait confirmé la présence d’Elisabeth II à la COP26, à Glasgow, en Ecosse. Un optimisme que ce communiqué vient doucher. Il ajoute que « Sa Majesté est déçue de ne pas pouvoir assister à la réception, mais elle s’adressera aux délégués réunis par le biais d’un message vidéo enregistré. » Mardi 26 octobre, la reine a fait sa première apparition publique depuis son hospitalisation. Toute souriante, elle a participé à un échange, par écran interposé, avec l’ambassadeur de la République de Corée, Gun Kim et sa femme, Hee Jung Lee. Une entrevue qui semblait montrer que la reine était en pleine forme.

BIRMANIE – Aung San Suu Kyi, l’ex-dirigeante birmane, a témoigné pour la première fois ce mardi devant un tribunal de la junte au pouvoir. Selon une source proche du dossier, la Prix Nobel de la paix, âgée de 76 ans a « fourni elle-même ses déclarations à la cour » en réponse aux accusations d’incitation aux troubles publics. En septembre, elle avait plaidé non coupable. Cependant, le contenu de son premier témoignage « ne peut pas être révélé » jusqu’à ce que le tribunal certifie ses déclarations, a précisé la même source. Ce qui pourrait intervenir la semaine prochaine. Les médias se sont par ailleurs vu interdire l’accès au procès d’Aung San Suu Kyi qui se déroule à huis clos dans un tribunal spécial de la capitale Naypyidaw.
Par ailleurs, le sommet en visioconférence des dirigeants de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean, regroupant dix pays) a débuté mardi 26 octobre sous l’égide du sultan de Brunei, alors que le général putschiste birman Min Aung Hlaing a été désinvité à la suite d’une décision collective prise le 15 octobre. Ce sommet a demandé à la junte la cessation des violences et l’accès de l’émissaire de l’Asean au pays et à « toutes les parties concernées » – c’est-à-dire les dirigeants birmans civils emprisonnés. A cette occasion, Joe Biden a à cette occasion exprimé sa « profonde préoccupation » face aux « atroces » violences en Birmanie, demandant la libération de « ceux injustement détenus » et de remettre ce pays sur « la voie de la démocratie ».
POLOGNE – Ce mercredi, Varsovie a été condamné par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) à payer à la Commission européenne une astreinte d’un million d’euros par jour. Varsovie n’a en effet pas mis fin aux activités de la chambre disciplinaire de la Cour suprême, qui, selon l’UE, menace gravement l’indépendance du pouvoir judiciaire en Pologne. Selon Varsovie, ces réformes, mises en place en 2017, sont nécessaires pour éradiquer la corruption au sein du système judiciaire. La CJUE avait ordonné à la Pologne de faire cesser immédiatement les activités de cette chambre. Cette décision n’ayant pas été respectée, l’exécutif européen avait réclamé à la CJUE d’imposer des sanctions, estimant que « les systèmes judiciaires de l’UE doivent être indépendants et équitables ». « Le respect des mesures provisoires ordonnées le 14 juillet est nécessaire afin d’éviter un préjudice grave et irréparable à l’ordre juridique de l’Union européenne ainsi qu’aux valeurs sur lesquelles cette Union est fondée, notamment celle de l’Etat de droit », déclaré la CJUE, basée au Luxembourg, dans un communiqué. Le chef du gouvernement conservateur nationaliste polonais, Mateusz Morawiecki, s’est engagé à abolir la chambre disciplinaire, dont la suppression avait déjà été annoncée en août par Varsovie mais qui continue à fonctionner.
EQUATEUR – Quelques milliers de personnes ont défilé, mardi 26 octobre, à Quito et des barrages routiers ont été érigés dans plusieurs provinces d’Equateur à l’appel des organisations indigènes pour dénoncer la politique économique du gouvernement, malgré l’état d’urgence décrété pour lutter contre l’insécurité. En fin d’après-midi, des heurts ont éclaté non loin de la présidence entre les forces de l’ordre et quelques dizaines de manifestants qui ont lancé des pierres. Les policiers, déployés en nombre, ont répliqué en lançant des gaz lacrymogènes. La police a également fait usage de lacrymogènes pour disperser des manifestants qui bloquaient des routes à la périphérie de la capitale. Au moins 18 personnes ont été arrêtées, selon les autorités. Un manifestant a été blessé, a constaté l’AFP. D’autres manifestations étaient programmées aujourd’hui. Dans la région centrale des Andes, un barrage a été dressé à l’entrée de Zumbahua, ville majoritairement indigène située à 165 km de Quito. Les manifestants ont interdit le passage avec des blocs de pierre et incendié des pneus, a constaté l’AFP. « Nous avons lancé cet appel pour rejeter tout ce que le gouvernement national impose. Il n’accepte pas les propositions, le dialogue des organisations sociales, des organisations indigènes », a dénoncé à l’AFP Julio César Pilalumbo, responsable communautaire à Zumbahua. Les actions de blocage visent notamment à pousser le président conservateur, Guillermo Lasso, à revenir sur la hausse annoncée de 12 % du prix des carburants.

CANADA – Le premier ministre canadien Justin Trudeau, reconduit au pouvoir le mois dernier pour un troisième mandat, a présenté mardi son équipe ministérielle, paritaire et composée de 38 ministres. Il a notamment promu la libérale Mélanie Joly, une avocate québécoise de 42 ans élue aux Communes pour la première fois en 2015, au poste de ministre des Affaires étrangères en remplacement de Marc Garneau, qui quitte le cabinet. Elle était auparavant à la tête du ministère du Développement économique et des Langues officielles. A quelques jours du sommet de la COP26 sur le climat, il a nommé le militant écologiste Steven Guilbeault à la tête du ministère de l’Environnement et du Changement climatique. Connu pour avoir cofondé l’organisme Equiterre, la plus importante organisation environnementale au Québec, il a aussi été directeur et responsable de campagne chez Greenpeace. L’ancienne ministre de l’Approvisionnement Anita Anand, notamment en charge de la livraison de vaccins contre le Covid-19 au Canada, devient pour sa part ministre de la Défense nationale. Elle est la deuxième femme à occuper ce poste, au moment où des hauts gradés font l’objet d’accusations d’agressions sexuelles.
PORTUGAL – Le gouvernement socialiste d’Antonio Costa, qui dirige le Portugal depuis 2015 avec le soutien de la gauche radicale, joue sa survie mercredi 27 octobre à l’occasion d’un vote au Parlement sur son projet de budget pour 2022 que l’opposition a promis de rejeter ainsi que le Bloc de gauche dimanche et le Parti communiste, pourtant alliés des socialistes. Ces derniers n’entendent pas se contenter de la hausse des retraites ou de l’augmentation du budget du service public de santé. Ils réclament des mesures supplémentaires y compris en matière de Code du travail. L’échec annoncé de la loi de finances ouvrirait la voie à la dissolution du Parlement et à la convocation d’élections législatives anticipées, avait prévenu le président de la République, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, dans l’espoir de forcer un compromis. « Nous ferons tout pour trouver un accord, mais nous ne le ferons pas à n’importe quel prix », avait réagi le premier ministre, qui a exclu de démissionner de son propre chef et promis de mener son camp en cas d’élections anticipées.
BELGIQUE – Vingt-quatre migrants qui tentaient de rallier l’Angleterre dans une embarcation de fortune ont été secourus ce mercredi à environ 40 kilomètres au large de la Belgique, et quatre d’entre eux ont dû être hospitalisés, a indiqué la police belge. L’opération de secours, avec deux bateaux et un hélicoptère, a nécessité la mise à l’arrêt temporaire d’un parc éolien, selon le gouverneur de la province de Flandre occidentale, cité par l’agence de presse Belga. Le sauvetage a eu lieu à plus de 40 kilomètres au large de Zeebrugge après un appel de détresse des occupants du petit bateau. Parmi les 24 personnes, des adultes uniquement, plusieurs souffrent d’hypothermie. Quatre au total ont dû être hélitreuillés afin d’être rapidement hospitalisées, d’après cette porte-parole. Selon la presse flamande, ces migrants, 22 hommes et deux femmes dont une dame âgée, étaient en mer depuis deux jours. Aucune précision n’a été donnée sur leur lieu de départ présumé, ni sur leurs nationalités. Côté français, selon le préfet du Pas-de-Calais, 29.360 migrants, éventuellement comptés plusieurs fois, ont tenté la traversée entre le 1er janvier et le 30 septembre : 15.553 sont passés et 13.807 sont restés bloqués à terre.

LUXEMBOURG – Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel, accusé ce mercredi de plagiat pour son mémoire de fin d’études à l’université de Nancy, a reconnu qu’il aurait « dû faire autrement ». D’après les informations dévoilées ce mercredi par le site reporter, plus des « trois quarts » du mémoire rédigé en 1999 par Xavier Bettel sont des emprunts non crédités. Toujours selon le média en ligne, sur 96 % des 56 pages du travail, intitulé « Vers une réforme possible des modes de scrutin aux élections du Parlement Européen ? » remis à la faculté de droit et de sciences politiques, apparaissent des passages copiés sans référence aux documents originaux (deux livres, quatre sites Internet et un article de presse). Tout en faisant amende honorable, le Premier ministre de 48 ans a noté que ce travail avait été rédigé « il y plus de 20 ans » et qu’il l’avait écrit « en toute âme et conscience », dans un communiqué. Mais, a-t-il ajouté, « je reconnais qu’on aurait pu – oui, peut-être qu’on aurait dû – le faire autrement »
FRANCE – Au deuxième trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrit à Pole emploi et n’ayant pas du tout travaillé (catégorie A) avait baissé de quelque 50.000. Au troisième, la diminution a été quatre fois plus importante. C’est ce qui ressort des données qu’a publiées ce mercredi le ministère du Travail. Entre juillet et septembre, il a recensé 3.544.100 chômeurs de catégorie A en France hors Mayotte, un chiffre en baisse de 206.000. Cela représente une diminution de 5,5 % sur le trimestre et de 9,7 % sur un an. Ce niveau est inférieur de quelques unités à celui enregistré au quatrième trimestre de 2019, le dernier niveau de référence avant la crise. Si l’on intègre aussi les personnes ayant un peu ou beaucoup travaillé dans le mois (catégories B et C), on ne constate toutefois pas de baisse aussi forte. En moyenne, entre juillet et septembre, le nombre de demandeurs d’emploi qui recherchent activement un emploi s’est établi à 5.871.200. C’est 2 % de moins que le trimestre précédent et 3,6 % de moins sur un an (-112.800). C’est cependant encore quelque 125.000 de plus qu’à la fin de 2019.
TRUMP – Son futur réseau social sera hébergé sur RightForge, une société d’infrastructure Internet favorable aux conservateurs, a affirmé mardi son dirigeant Martin Avila. Truth Social devrait compter plus de 75 millions d’utilisateurs, a expliqué M. Avila au site d’informations Axios, soulignant qu’il avait « préparé le terrain » pour ce cas de figure. « C’est pourquoi il y aura des serveurs partout », a-t-il assuré. « Si vous croyez que le président devrait être interdit de plateforme, nous pensons que vous n’avez pas réellement envie de vivre dans un pays libre », a-t-il déclaré. Selon lui, RightForge veut s’assurer que « l’Amérique reste fidèle à ses idées fondamentales et que le marché des idées reste ouvert ». RightForge a commencé à établir un réseau mondial après l’éviction de M. Trump des réseaux sociaux, puis la fermeture du site Parler, sorte de Facebook des conservateurs, par Google, Apple et Amazon.

ITALIE – Des pluies torrentielles se sont abattues sur la Sicile. Il est tombé l’équivalent d’un an de précipitations en 48 heures. Les inondations ont déjà fait au moins trois morts et un disparu. Mardi 26 octobre, dans l’après-midi, les grandes rues de Catane se sont transformées en rivières. Les flots ont tout emporté sur leur passage. Ce mercredi 27 octobre au matin, il ne pleut plus mais d’autres pluies sont attendues à partir du jeudi 28 octobre sur la Sicile. Tous les commerces non-essentiels et les écoles de Catane seront fermés, au moins jusqu’à mardi 2 novembre. Le temps que cette violente tempête finisse par se calmer.
TAÏWAN – Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, a provoqué la colère de la Chine en réclamant une « participation significative » de Taïwan à l’ONU. « Taïwan est un partenaire crucial des États-Unis et une réussite démocratique », a-t-il estimé mardi 26 octobre. La réaction chinoise ne s’est pas fait attendre : « Taïwan n’a aucun droit de participation à l’ONU », a déclaré mercredi à Pékin le porte-parole du bureau des affaires taïwanaises, Ma Xiaoguang, rappelant que seuls des États souverains peuvent adhérer aux Nations unies. La polémique entre les deux géants du Pacifique survient alors que le régime communiste vient de célébrer avec fanfare le 50e anniversaire de son adhésion à l’ONU, au détriment du gouvernement taïwanais qui occupait jusque-là le siège attribué à la Chine.
