Voilà depuis plus de vingt ans que la crise migratoire est devenue le thème principal des discours des candidats aux élections présidentielles en France comme si aucun autre sujet n’intéressait les Français. Cette année, et à l’approche de la prochaine échéance électorale, l’irruption du polémiste Éric Zemmour dans les débats a poussé les candidats potentiels à axer leurs discours sur ce précieux thème de l’immigration. Éric Zemmour a déjà marqué un point en orientant le débat conformément à ses souhaits et a eu même le mérite de permettre aux électeurs de découvrir les vrais visages et l’hypocrisie des candidats concurrents qui vantaient en public leur attachement à la suprématie des valeurs humaines et aux droits de l’Homme rien qu’en applaudissant, il y a quelques jours, l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon. L’hypocrisie mise à nu.
Qu’auraient proposé les candidats en l’absence des étrangers ?
Ni le pouvoir d’achat qui dégringole, ni la crise sanitaire qui s’amplifie, ni la protection sociale qui recule et ni la cherté de la vie ne semblent préoccuper les valeureux candidats qui briguent le poste de la magistrature suprême. Alors que dans un dernier sondage OpinionWay pour le journal Les Échos, le thème de l’immigration arrive à la quatrième position derrière le pouvoir d’achat, la sécurité et la protection sociale. Doit-on conclure que sans les étrangers les discours politiques seraient vidés de sens ? Qu’auraient proposé les candidats ? Certainement l’élaboration d’une politique migratoire qui encouragerait les étrangers à venir produire de la richesse dans les usines, dans l’agriculture, dans la culture ou dans la recherche scientifique. Mais tant qu’ils y sont déjà et depuis des décennies, il y a lieu de les dénigrer et de faire oublier l’essor qu’a connu la France des Trente Glorieuses. Tout est bon pour diffuser la haine entre les peuples, favoriser le communautarisme et la stigmatisation de certains citoyens. Pour le faire, les futurs présidents potentiels de la France, cinquième puissance mondiale, proposent à titre d’exemple, l’abrogation de droit du sol (Marine Le Pen), des centres de rétention (Valérie Pécresse), un Guantánamo à la française (Éric ciotti) ou la prison et les vols charters pour stopper la thèse « du grand remplacement » d’Éric Zemmour.
Vie la France, vive la république et que vivent les étrangers !