ALGERIE – Le tribunal militaire de Blida a condamné à la peine capitale, pour haute trahison, Guermit Bounouira, l’ex-Secrétaire particulier de l’ancien homme fort de l’armée, le chef d’état-major, Ahmed Gaid Salah, décédé en 2019. Il a également condamné le commandant de la gendarmerie en fuite, le général Ghali Belkecir, et l’ancien diplomate résidant à Londres, Mohamed Larbi Zitout, à la prison à vie. Réfugié en Turquie, Bounouira vit été extradé en août 2020 en échange, dit-on, d’un important contrat d’achat de matériel militaire, des drones. EL Watan avait révélé que plusieurs vidéos avaient fuité ces derniers jours, dans lesquelles, selon Mondafrique, il désigne Saïd Chengriha, le chef d’état-major comme un haut officier corrompu, impliqué dans des affaires de trafic de drogue et des armes lorsqu’il était à la tête de la troisième région militaire. Il cite avec précision des officiers et des magistrats. Pour Sahel Intelligence, Guermit Bounouira, a été utilisé par de hauts gradés mécontents et d’anciens hauts responsables aujourd’hui à la retraite pour « exécuter moralement » le général-major Chengriha. Les sources de Maghreb-intelligence affirment que les généraux algériens, aujourd’hui influents, ne sont plus d’accord avec les postures prises par le chef d’état-major. L’interventionnisme flagrant de Saïd Chengriha dans les affaires politiques et diplomatiques nuit énormément à l’image de l’Algérie. Son bellicisme brutal contre le Maroc est également pointé du doigt. « Jamais le pouvoir algérien n’a jamais été aussi loin envers son voisin de l’Ouest. Chengriha ne laisse aucune voie à la réconciliation, ce qui inquiète les autres hauts gradés et le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra », assure à Maghreb-intelligence un diplomate français, longtemps en poste à Alger. Il n’est exclu que le général Saïd Chengriha soit poussé sinon vers la sortie du moins vers une éclipse médiatique. Son alter égo, le président Tebboune sera, selon les sources de Maghreb-intelligence astreint à une communication a minima… en attendant des jours meilleurs.
ALGÉRIE – Au moment où le pays enregistre une nouvelle flambée de contaminations due au variant Delta, de plus en plus de médecins et d’infirmiers en meurent. Si l’on ne connaît pas encore le nombre exact de victimes, le décompte que se relaient quasi quotidiennement les diverses pages internet dédiées au monde de la santé, notamment sur les réseaux sociaux, montrent que les hôpitaux algériens sont dans une situation critique. Une partie considérable des professionnels de santé n’est pas vaccinée et les hôpitaux manquent de moyens de protection. Officiellement, et selon les données actualisées de l’Institut Pasteur d’Alger, l’Algérie dénombre 145 cas du variant Omicron au 13 janvier, majoritairement dépistés dans la capitale. Le variant Delta, toujours selon l’Institut Pasteur, représente une proportion de 67 % des cas actuellement, alors qu’il était à 80 % en décembre. « Dans la mesure où le nouveau variant est très contagieux, cela risque d’entraîner une forte pression sur les structures sanitaires », s’inquiète le professeur Mohamed Yousfi dans les colonnes d’El Watan. Face à l’urgence qui s’annonce, les autorités ne cessent d’appeler les Algériens à se vacciner. Selon le ministère de la Santé, 6 996 002 personnes ont reçu une seule dose, 5 763 106 autres ont reçu deux doses et seulement 147 250 personnes ont reçu la troisième dose. Soit un taux de vaccination inférieur à 30 %.
MAROC – Dans une déclaration à la presse lors de la présentation de son rapport annuel sur les libertés publiques, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a affirmé que le Royaume a connu « une régression sans précédent » en matière de liberté d’expression et de la presse en 2021. L’Association a dénoncé la poursuite des arrestations et des procès « dans un contexte autoritaire marqué par la répression et les restrictions« . Elle a recensé 170 cas de poursuites judiciaires ou d’incarcérations visant des journalistes, des blogueurs et des militants de mouvements sociaux l’an dernier. Elle réclame l’annulation de ces poursuites. L’AMDH déplore aussi l’interdiction de plus de 140 manifestations tout au long de l’année sous couvert de l’état d’urgence sanitaire. Membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU, l’association demande la levée des restrictions imposées aux associations notamment de défense des droits humains, comme le refus des autorités de renouveler les accréditations pour exercer leurs activités. L’AMDH a exhorté par ailleurs les autorités à « arrêter d’utiliser des affaires de droit commun pour poursuivre des journalistes en raison de leur travail« .
SYRIE-IRAN – L’Iran et la Syrie ont annoncé jeudi la création d’une banque commune, indique l’agence iranienne IRNA, se référant à Rostam Ghasemi, ministre iranien des Routes et de l’Urbanisme qui s’est entretenu avec le président Bachar al-Assad. Selon le ministre, il a débattu avec le président de l’état de l’économie syrienne et des problèmes des liens économiques bilatéraux. Les deux pays ont affirmé la nécessité d’élargir leur coopération dans les domaines de logement et de la réhabilitation des infrastructures endommagées, d’assurer une plate-forme appropriée pour les investissements conjoints, d’ouvrir de nouveaux horizons et de fournir des facilités au secteur privé des deux pays pour réaliser des projets vitaux et de développement, et faciliter l’afflux des marchandises entre eux, et créer une zone franche industrielle commune. Le ministre iranien a réaffirmé la poursuite du soutien de l’Iran à la Syrie et son souci d’élargir sa coopération avec elle dans tous les domaines dont notamment économique, tout en appréciant les sacrifices consentis par le peuple syrien face au terrorisme.
IRAK – Deux explosions ont visé, ce vendredi, deux immeubles où siègent les deux plus grandes coalitions sunnites du pays, dans la capitale irakienne, Bagdad, sans faire de victimes. Un officier de police de Bagdad a déclaré, sous couvert d’anonymat à l’Agence Anadolu, que « des inconnus ont ciblé avec un engin explosif le quartier général de la coalition Progrès dans la région d’Adhamiyah, au nord de Bagdad ». La source a fait savoir qu’ « une autre explosion d’une bombe a visé, en même temps, le quartier général de la coalition Azm dans la région de Yarmouk, à l’ouest de Bagdad ». La coalition Progrès, conduite par le président du Parlement Mohamed al-Halbousi, est arrivée en deuxième position lors des élections qui se sont déroulées le 10 octobre dernier, avec 37 sièges (sur 329), derrière le vainqueur des élections, le bloc Sadr, qui a remporté 73 sièges. Pour sa part, la coalition Azm dirigée par l’homme d’affaires Khamis al-Khanjar, a remporté 14 sièges, son leader a annoncé en décembre dernier que d’autres mouvements sunnites allaient rejoindre sa formation, portant ainsi à 34, le nombre de ses sièges.
IRAN – Les Gardiens de la révolution iraniens ont testé « avec succès » une fusée dont le moteur est à combustible solide et pouvant transporter des satellites, a affirmé jeudi soir le chef de leur département aérospatial. Ils ont diffusé la vidéo d’un test réussi –selon eux– du moteur de propulsion principal de la fusée. Ce test date de la semaine dernière, d’après cette source. «C’est la première fois que l’Iran utilise une fusée à combustible solide plutôt qu’une fusée à combustible liquide utilisée au cours des deux dernières années », a déclaré le général Amirali Hajizadeh, cité par l’agence de presse iranienne Irna. « L’Iran peut désormais envoyer davantage de satellites dans l’espace », a-t-il ajouté. Les fusées à combustible solide peuvent être utilisées par des lanceurs mobiles, tandis que les fusées à combustible solide pur sont principalement liées aux systèmes de missiles balistiques. « Les nouveaux satellites iraniens sont constitués de corps composites non métalliques avec des propulseurs immobiles, ce qui augmentera encore la puissance de la fusée et réduira les coûts », a assuré le général cité par Irna.
L’Iran avait annoncé le 30 décembre le lancement dans l’espace d’une fusée transportant trois appareils de recherche spatiale, provoquant immédiatement des protestations américaines. Le lendemain, Téhéran avait indiqué que ce lancement avait échoué.
ISRAËL – Les manifestants bédouins du Néguev ont poursuivi leurs émeutes jeudi soir et vendredi pour protester contre les plantations d’arbres effectuées par le JNF dans la région de Mulada. Des émeutes ont eu lieu dans les localités de Segev Shalom et Tel Sheva. Des pierres ont été lancées sur des véhicules et des dommages ont été causés, et une enquête a été ouverte. Les Bédouins s’opposent au boisement de terrains par le Fond national juif (FNJ), un organisme relevant de l’Organisation sioniste mondiale et qui gère notamment les forêts en Israël. Ce projet, dénoncent-ils, revient à une « prise de contrôle » par le gouvernement de terres qu’ils estiment être les leurs, et constitue donc « un obstacle » à leur lutte pour une reconnaissance officielle de leurs villages par l’Etat. Le chef de file du parti arabe Raam, Mansour Abbas, grand défenseur de la cause bédouine et soutien essentiel de la coalition au pouvoir, a prévenu que son parti ne voterait pas avec le gouvernement sans l’arrêt des boisements et le début d’un processus de reconnaissance formelle des communautés bédouines. Plus de 250.000 Bédouins vivent dans le désert du Néguev.
ETHIOPIE – Au moins 108 civils ont été tués depuis le début de l’année 2022 dans des raids qui auraient été menés par les forces fédérales éthiopiennes dans la région du Tigré, ont indiqué les Nations unies ce vendredi 14 janvier. Alors que l’organe continue à alerter contre une « catastrophe humanitaire majeure », il s’inquiète également de « la poursuite des arrestations et des détentions arbitraires » dans le cadre de ce conflit qui dure depuis 14 mois. « Nous sommes alarmés par les multiples informations profondément troublantes que nous continuons de recevoir concernant les victimes civiles et la destruction de biens civils résultant des frappes aériennes dans la région du Tigré, en Éthiopie », a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, Elizabeth Throssell. « Les parties au conflit doivent (…) suspendre toute attaque s’il apparaît que la cible n’est pas un objectif militaire ou que l’attaque serait disproportionnée. Le non-respect des principes de distinction et de proportionnalité peut constituer un crime de guerre », a averti Elizabeth Throssell.
KENYA – Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), en collaboration avec la fondation allemande Margarete Breuer Foundation, va former 60 femmes d’une communauté rurale d’Amboseli à la gestion de petites entreprises. Là, les communautés vivent avec la faune sauvage, et dépendent fortement des ressources naturelles pour se loger, se nourrir, s’approvisionner en eau et se chauffer. L’objectif de ce projet –Jenga Mama (« Autonomiser les femmes » en Swahili)- est que, grâce à leur nouveau métier, ces femmes deviennent indépendantes financièrement et réduisent leur dépendance à l’égard des animaux et de leur habitat. Jenga Mama intègre un projet majeur d’IFAW sur le long terme, « Besoin d’espace », qui vise à reconnecter les habitats fragmentés, permettant ainsi aux animaux sauvages de migrer le long de leurs anciennes routes. « Les femmes vivent à proximité de la faune sur les terres de leur communauté entourant le parc national d’Amboseli. Les corridors fauniques traversent leurs terres communautaires. Tout en gardant leur bétail, en allant chercher de l’eau et du bois de chauffage, elles rencontrent souvent des animaux sauvages, ce qui conduit inévitablement à des conflits entre l’homme et la faune. Le projet Jenga Mama réduira leur dépendance vis-à-vis des ressources naturelles et réduira ainsi les conflits entre l’homme et la faune. Elles pourront par exemple acheter des fourneaux solaires au lieu d’avoir à utiliser des fourneaux à bois », détaille pour Geo James Isiche, directeur régional IFAW pour l’Afrique de l’Est.
KOWEÏT – Un incendie dans une unité de liquéfaction de gaz dans la plus grande raffinerie de pétrole du Koweït a tué vendredi deux ouvriers et fait dix blessés, dont cinq graves, a annoncé l’entreprise publique, la Kuwait National Petroleum Company (KNPC), qui n’a pas donné de détails sur la cause du sinistre. Une équipe de pompiers a été dépêchée et l’incendie a été «totalement maîtrisé» en milieu de journée, a-t-elle ajouté. La KNPC a assuré que «les opérations de raffinage et d’exportation n’ont pas été affectées par l’incendie», l’unité touchée étant alors déjà «hors service». Le site de Mina al-Ahmadi, situé sur le Golfe face à l’Iran à environ 40 km au sud de la capitale koweïtienne, avait déjà été frappé par un incendie en octobre 2021, faisant des blessés légers. Cette raffinerie a commencé ses opérations en 1949 et produit chaque jour environ 466.000 barils de pétrole.
UKRAINE – L’Ukraine a été frappée par une attaque informatique d’ampleur qui a émis des messages sur les principaux sites gouvernementaux avertissant les citoyens « d’avoir peur et de s’attendre au pire Toutes vos données personnelles ont été téléchargées sur le Web », pouvait-on lire dans un message affiché par les cyberpirates en ukrainien, en russe et en polonais sur les sites officiels piratés », alors même que la Russie, qui a massé plus de 100.000 soldats près de la frontière, a dévoilé vendredi à la télévision des images d’un nouveau déploiement de troupes. L’Union européenne a indiqué avoir convoqué une réunion d’urgence pour envisager des actions et apporter une assistance technique à l’Ukraine. « Le contenu des sites n’a pas été modifié et aucune fuite de données personnelles n’a eu lieu, selon les informations disponibles », ont indiqué les services de renseignement ukrainiens dans la matinée. Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dit ce vendredi que la Russie espérait que les discussions sur la sécurité avec les États-Unis reprendraient mais a prévenu que cela dépendrait de la réponse de Washington aux propositions de Moscou.
COREE DU NORD – Pyongyang a tiré deux nouveaux missiles balistiques ce vendredi selon l’armée sud-coréenne, ce qui constitue le troisième essai d’armement par Pyongyang depuis le début de 2022 malgré de nouvelles sanctions américaines. Ces lancements interviennent après la décision de Washington d’imposer de nouvelles sanctions financières contre cinq ressortissants nord-coréens, à la suite de précédents tests de missiles, présentés comme hypersoniques. Après cette annonce, Pyongyang a promis vendredi de ne jamais renoncer à son « droit à l’autodéfense ». Les projectiles de vendredi, des missiles balistiques de courte portée, ont été lancés en direction de l’est de la péninsule coréenne, ont indiqué les chefs d’état-major interarmées de Corée du Sud. A la suite des sanctions annoncées mercredi par Washington et qui « visent le recours persistant par la Corée du Nord à des représentants à l’étranger pour se procurer illégalement des biens pour la fabrication d’armes », Pyongyang a accusé les Etats-Unis d’envenimer « de manière intentionnelle » la situation.
RUSSIE – Les deux principaux « lieutenants » de l’opposant russe Alexeï Navalny ont été ajoutés au catalogue des « terroristes et extrémistes » de la Fédération de Russie. Ivan Jdanov et de Leonid Volkov, en exil à l’étranger, ont vu leur nom inscrit sur une liste du service des renseignements financiers les classant comme tels, a appris l’Agence France-Presse ce vendredi 14 janvier. Le catalogue de Rosfinmonitoring comprend des milliers d’individus et compte aussi, pêle-mêle, des centaines d’organisations islamistes, religieuses et ultranationalistes interdites en Russie. On y retrouve, par exemple, les talibans et le groupe Etat islamique. Il implique notamment un gel des comptes bancaires des entités et personnes désignées. « Nous sommes des pionniers pour ce genre d’âneries », a réagi M. Jdanov sur Twitter. Les deux opposants, âgés de 33 et 41 ans, étaient respectivement chargés du fonds de lutte contre la corruption (FBK) de M. Navalny et du réseau régional de son organisation jusqu’à ce que les deux structures soient interdites, en juin 2021, pour « extrémisme » par la justice russe. Leur fermeture avait entraîné la fuite à l’étranger de la majeure partie de leurs cadres, par crainte de poursuites. Parmi ceux qui ont choisi de rester, plusieurs ont été arrêtés.
BIDEN – Mauvaise passe pour le président américain : après avoir vu la Cour suprême bloquer son obligation vaccinale en entreprise, il est allé jeudi soir au Sénat pour tenter de faire passer sa grande loi devant protéger l’accès des Afro-Américains aux urnes. Il a reçu le sénateur Joe Manchin et la sénatrice Kyrsten Sinema, deux démocrates modérés qui bloquent pour l’instant le projet. Cette réunion, qui a duré environ une heure et 20 minutes et s’est terminée peu avant 19H00 (00H00 GMT), a été « un échange de vues franc et respectueux sur les droits de vote », a déclaré un responsable de la Maison Blanche. Le chef de file démocrate au Sénat, Charles Schumer, s’est engagé à organiser un vote sur le sujet avant le 17 janvier, jour férié dédié à la mémoire de Martin Luther King. En raison de l’opposition de l’ensemble du bloc républicain, les démocrates n’ont d’autre choix pour faire passer ce texte que de s’attaquer à une règle parlementaire fondamentale, celle du « filibuster » : remplacer la majorité de 60 voix sur 100, aujourd’hui nécessaire pour faire adopter le projet, par une majorité simple. « J’espère que nous y arriverons mais je n’en suis pas sûr », a admis, le président Biden qui a ajouté : « Si nous échouons la première fois, nous pouvons tenter une deuxième fois ».
KENNEDY – Le gouverneur de Californie a rejeté jeudi 13 janvier la libération conditionnelle de Sirhan Sirhan, l’assassin de Robert Kennedy en 1968, à laquelle une commission spécialisée avait pourtant donné son feu vert l’été dernier. Gavin Newsom a notamment estimé que le détenu, âgé de 77 ans, constituait toujours «une menace pour la sécurité publique» et qu’il refusait «d’accepter sa responsabilité dans ce crime», relève un communiqué de ses services. Certains, dont l’un des fils de Bobby Kennedy, ne sont pas convaincus que Sirhan soit bien le meurtrier ou qu’il ait agi seul. Parmi les détails troublants figure le fait que l’ex-ministre de la Justice et ancien sénateur de New York ait été touché par une balle tirée à bout portant derrière l’oreille droite, alors que Sirhan était censé lui faire face. Et selon un expert en acoustique, 13 coups de feu ont été tirés le soir du drame, mais l’arme de Sirhan n’avait une capacité que de huit cartouches.
CAPITOLE – La commission d’enquête parlementaire qui doit faire la lumière sur la responsabilité de Donald Trump quant aux événements du 6 janvier 2021 et de l’assaut du Capitole a assigné quatre géants du Web à témoigner. Alphabet, la maison mère de YouTube et Google, Meta (celle de Facebook), Reddit et Twitter sont donc visés par des incitations à comparaître. La commission a enquêté pendant plusieurs mois sur le rôle de ces géants du web quant à la propagation de fausses informations et de contenus incitant à la violence, qui ont pu mener à l’attaque du siège du Congrès américain. N’ayant pas obtenu des documents utiles à l’enquête, qui ont été demandés par la commission à ces groupes au mois d’août, ceux-ci ont donc été cités à comparaître. Les membres de la commission souhaitent donc les interroger sur les manquements en termes de propagation des fake news ou au contraire, sur les mesures qui ont été mises en place pour lutter contre la désinformation en période électorale. D’autre part, Stewart Rhodes, 56 ans, chef charismatique et fondateur des Oath Keepers, l’un des principaux groupes de l’extrême droite américaine, a été arrêté jeudi et accusé de « sédition ».
GRANDE-BRETAGNE – Les services du Premier ministre britannique Boris Johnson se sont excusés ce vendredi auprès de la reine Elizabeth II à la suite de nouvelles révélations sur des fêtes organisées à Downing Street la veille des funérailles de son époux Philip, en plein confinement. Jusqu’au petit matin ce 17 avril 2021, des collaborateurs de Downing Street fêtaient le départ de deux membres de l’équipe, selon The Telegraph. Les fêtards, une trentaine, s’étaient rejoints dans les jardins de la résidence officielle. Une personne avait même été envoyée dans un supermarché acheter des bouteilles de vin qu’elle a ramenées à Downing Street dans une valise. Si, cette fois, Boris Johnson n’était pas présent, ces nouvelles révélations plongent une nouvelle fois dans l’embarras le Premier ministre britannique déjà affaibli par de précédentes célébrations organisées en périodes de confinement. Désormais très affaibli dans les sondages, Boris Johnson bataille aujourd’hui pour son maintien à la tête du gouvernement. Très critiques, plusieurs députés conservateurs, dont certains étaient jusqu’ici de fervents soutiens, se sont joints à l’opposition pour réclamer la démission de Boris Johnson. Dénonçant « un vide moral au cœur du gouvernement », Andrew Bridgen est le dernier en date à avoir adressé une lettre de défiance. Le Premier ministre est désormais ouvertement critiqué dans son propre camp.
DÉCÈS – Il avait signé plus de 1 000 projets dans le monde entier et était particulièrement renommé en France. Le célèbre architecte espagnol Ricardo Bofill est décédé ce vendredi à 82 ans de complications liées au Covid-19. « Il est mort il y a quelques heures », a annoncé à l’AFP son fils Pablo Bofill. Dans un communiqué, son atelier, le « Ricardo Bofill Taller de Arquitectura » (RBTA), a précisé qu’il était décédé à Barcelone et a rendu hommage « à l’architecte espagnol ayant eu la plus grande carrière internationale ». Né le 5 décembre 1939 à Barcelone d’un père catalan architecte et d’une mère vénitienne, Ricardo Bofill Levi avait entamé ses études en 1957 à l’Ecole d’architecture de Barcelone, d’où il avait été exclu pour militantisme anti-franquiste, avant de poursuivre ses études à Genève. On lui doit notamment l’aéroport de Barcelone, le Théâtre national de Catalogne, le Palais des Congrès à Madrid ou les gratte-ciel Donnelley et Dearborn à Chicago, les espaces d’Abraxas à Noisy-le-Grand, en banlieue de Paris ou le quartier Antigone à Montpellier (Hérault). « Architecte star, il avait pour obsession de mettre l’homme au centre de l’espace. « L’architecture est la victoire de l’homme sur l’irrationnel », aimait-il dire .
DÉCÈS – Jean-Jacques Beinex est mort jeudi, à l’âge de 75 ans, a annoncé ce vendredi son frère Jean-Claude. Il est décédé chez lui, à Paris, «des suites d’une longue maladie». Le réalisateur était l’un des grands noms du «cinéma du look», ce mouvement du Septième art français des années 1980 où l’esthétisme l’emportait sur le naturalisme. Révélé par le film Diva en 1980, il a atteint une plus large notoriété en 1986 avec 37°2 le matin, un long-métrage culte adapté du roman de Philippe Djian. Il a aussi connu le succès avec « la Lune dans le caniveau », « IP 5 et « L’île aux pachydermes », tournage au cours duquel Yves Montand trouve la mort. À l’époque, on parlait des trois B : Beineix, Besson, Blier. Nouveaux sales gosses du septième art. Sa dernière œuvre, un premier roman sombre sur un amour perdu, « Le Toboggan », était parue en 2020. En dehors du cinéma, il a également réalisé plusieurs documentaires, écrit une autobiographie, un roman et des bandes dessinées, et mis en scène une pièce de théâtre en 2015 et 2016, inspirée de la vie de Kiki de Montparnasse.
MALI – La France et les Européens, engagés militairement dans la lutte anti jihadiste au Mali, veulent rester « mais pas à n’importe quel prix », a déclaré ce vendredi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian à l’issue d’une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Brest. « Si nous sommes au Mali, nous y restons, mais pas dans n’importe quelles conditions », a-t-il répété, alors que la tension est à son comble entre la junte malienne et l’Union européenne, qui prépare, dans le sillage des pays ouest africains, des sanctions contre les militaires maliens ayant repoussé les élections et la transition de plusieurs années. La Suède a annoncé son retrait de la force Takuba.
Ce vendredi, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a appelé toute la population, les chefs religieux et coutumiers à manifester pour dénoncer les sanctions de la Cédéao et défendre la souveraineté malienne. Une manifestation aux accents anti français.
Sur un autre dossier tout aussi brûlant, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a estimé que l’ambiance des négociations sur le nucléaire iranien était « meilleure » qu’avant Noël et qu’il était « possible » d’arriver à un accord à Vienne.