Le président sortant italien, Sergio Mattarella, 80 ans, a accepté samedi d’effectuer un second mandat, une issue qu’il avait jusque-là exclue et qui apparaît comme un soulagement pour une classe politique italienne qui est apparue plus divisée que jamais depuis le début du scrutin. L’hypothèse de sa reconduction avait pris de l’épaisseur ce samedi après les échecs successifs des grands électeurs à lui trouver cette semaine un successeur faute de consensus.
Selon une source de Reuters, le président du Conseil italien, Mario Draghi, qui ambitionnait de faire à son tour son entrée au Quirinal mais dont la candidature aurait risqué de faire exploser la coalition gouvernementale, a exhorté dans la journée Sergio Mattarella à céder aux suppliques de la classe politique italienne, « pour le bien du pays ». « Les Italiens ne méritent pas que cette confusion se prolonge plusieurs jours encore », avait considéré plus tôt Matteo Salvini, chef de file de La Ligue, appelant les grands électeurs à apporter leurs suffrages à Sergio Mattarella.
Mario Draghi faisait figure avant l’élection de favori pour le poste de président, mais nombreux sont les parlementaires qui rechignent à voter pour lui, craignant que son départ du gouvernement ne déstabilise l’exécutif au point de provoquer des élections anticipées avant la fin de la législature prévue en 2023.