Le bâtonnier de l’ordre des avocats, Ibrahim Bouderbala, a déclaré ce mercredi 16 février que « le barreau joue un rôle primordial en matière de lutte contre la corruption qui s’est propagée dans le pays ».
Intervenu à la séance inaugurale du 25ème congrès de l’UGTT qui s’est ouvert ce mercredi à Sfax, Bouderbala a affirmé qu’ « il n’y a pas de salut pour le pays qu’à travers l’éradication de la corruption, l’institution judiciaire a un rôle décisif pour éradiquer ce fléau », a-t-il asséné.
« Il n’y a pas lieu pour la sauvegarde des droits des ouvriers et la préservation des institutions nationales que par l’extirpation de la corruption », a martelé le bâtonnier sur un ton enflammé et militant.
Il a fustigé « la corruption dans ses différentes manifestations dans le terrorisme, la contrebande et toutes les tentatives de démanteler l’Etat ». « Les organisations nationales et les patriotes sincères constituent des gardes fous pour protéger la patrie », a tempêté Bouderbela, acclamé plusieurs fois par les congressistes venus nombreux à ces assises syndicales tenues dans la capitale du Sud, pendant trois jours.
Le bâtonnier a, par la suite, interpellé les ambassadeurs du G7 qui ont signé un communiqué conjoint défendant l’indépendance de justice et critiquant la dissolution du Conseil supérieur de la Magistrature : « Où étiez-vous, lorsque nous avions demandé la restitution des avoirs spoliés, et l’extradition des criminels », s’est-il interrogé.
« Votre justice n’a-t-elle pas rétorqué, à l’époque, que nos tribunaux n’appliquent pas les standards internationaux en matière d’indépendance de la justice », a-t-il ajouté, dépité.
Il a affirmé que le barreau soutient toute tentative sérieuse pour extirper les griffes de la corruption, il n’y aura point de progrès pour le pays, qu’à travers l’éradication de la corruption, a-t-il asséné, appelant à conjuguer les efforts pour sauver le pays.
Bouderbela a mis l’accent, en préambule, sur le rôle du bâtonnat en matière de défense des libertés, ainsi que sa contribution à la transition démocratique, notamment à travers le dialogue national ayant sauvé la Tunisie, d’une grave crise qui l’a secoué en 2013.
Bouderbala a assuré la centrale syndicale du soutien du barreau, il n’y a pas peur pour le pays, tant que cette forteresse du militantisme est debout, a-t-il indiqué, en allusion à l’organisation syndicale.