
ALGERIE-FRANCE – Il y a 62 ans, la France effectuait le premier de ses essais nucléaires atmosphériques. « Gerboise Bleue », le nom du test, avait eu lieu à Reggane, loin dans le Sahara algérien. Les habitants de la région, des décennies plus tard, vivent toujours avec les effets des retombées de ces essais nucléaires. Aujourd’hui, Fatma Zohra Benbrahan, avocate algérienne et militante des droits de l’Homme, porte plainte contre les autorités françaises, et les présidents, de Valéry Giscard-d’Estaing à Emmanuel Macron, devant la Cour pénale internationale à La Haye. Selon elle, les essais ont impacté Reggane et plus largement sur 700 kilomètres de diamètre : « C’est la zone dans laquelle se trouvaient les victimes de ces explosions atomiques, explique l’avocate. Cela mérite d’être mentionné car jusqu’à ce jour, la France ne veut pas reconnaître le diamètre dans lequel ces explosions ont eu lieu. La liste des maladies radio-induites qui s’élève actuellement à 42 maladies radio-induites n’est reconnue que pour 12 de ces cas. Il convient d’en citer quatre autres. On est donc loin d’une reconnaissance de l’impact sanitaire sur les citoyens. » La localité de Reggane continue de compter encore un taux important de cancéreux, de personnes souffrant d’hypertension et d’innombrables cas de malformations et autres pathologies liées à ces essais de la France coloniale. La série Reggane était un groupe de 4 essais nucléaires atmosphériques de bombe A menés par la France entre février 1960 et avril 1961.
ALGÉRIE- Alors que le Comité National pour la libération des détenus a publié une liste de plus de trois cents prisonniers (dont beaucoup n’ont pas encore été jugés) dans trente-trois des quarante-huit wilayas, le site algerie-dz.com rappelle que le président Tebboune a affirmé mardi lors de son intervention télévisée que l’Algérie ne comptait aucun détenu d’opinion en affirmant que la liberté d’expression était « garantie » pour tout un chacun conformément aux principes stipulés dans la Constitution sans que cela puisse permettre la zizanie, le chaos ou encore des atteintes à la sécurité publique. Pour Tebboune « la construction de la démocratie passe par une liberté d’expression réelle et responsable et non pas la liberté de sabotage », ajoutant que « rédiger un article hostile à l’Armée nationale populaire (ANP), par exemple, est comme travailler dans une cinquième colonne mobilisée pour nuire au moral de l’armée, chose que certains ont fait en collaboration avec des ambassades étrangères ». Pour répondre aux critiques internationales concernant les dérives autocratiques du régime algérien, Tebboune a rappelé que « l’Algérie compte actuellement plus de 8000 journalistes et plus de 180 journaux nationaux imprimés sans paiement des frais y afférents alors qu’il était possible de leur imposer des restrictions, chose que nous n’avons pas faite. Il existe également une vingtaine de chaînes de télévision qui sont considérées comme des chaînes nationales, alors qu’elles ne sont pas légalement réglementées. Les choses vont bientôt changer, car d’ici un mois la nouvelle loi sur l’information qui régit le champ audiovisuel en Algérie sera promulguée », a-t-il cependant affirmé en promettant de lutter contre « les dépassements enregistrés dans le secteur des médias auparavant », où, a-t-il dit « certains ont travaillé pour des institutions étrangères ».
MAROC – Les accidents de la circulation font annuellement, en moyenne, près de 3.500 décès et 12.000 blessés graves, soit une moyenne de 10 tués et 33 blessés graves par jour. Malgré les efforts consentis pour réduire le nombre des accidents de la route, le constat demeure alarmant. En septembre 2021, le Maroc a dénombré 10.028 accidents corporels de la circulation routière au niveau national, soit une hausse de +18,6% par rapport à septembre 2020, et de +13,8% par rapport à septembre 2019, selon des chiffres de l’Agence nationale de la Sécurité routière (NARSA). Après la mise en œuvre du 1er plan quinquennal de cette stratégie, le nouveau programme d’action de la NARSA 2022-2026 se fixe pour priorités la réduction des accidents de la route et la préservation des vies humaines. L’opération Radars Fixes a été officiellement lancée, avec comme ambition la mise en service progressive de plus de 550 radars (nouvelle génération) dans les différentes régions du Royaume, contre 140 radars opérationnels aujourd’hui. La Journée nationale de la sécurité routière, célébrée le 18 février de chaque année, constitue depuis son instauration en 2006, une occasion pour dresser le bilan, sensibiliser aux coûts économique et sociétal des accidents de la route et faire ainsi l’état des acquis réalisés en termes de lutte contre cette hécatombe.

MAROC-ISRAËL – Initialement prévue pour le 12 décembre 2021, la première liaison aérienne entre Casablanca et Tel-Aviv assurée par Royal Air Maroc est programmée mardi 1er mars, à partir de 23 h 55. Un aller simple coûtera environ 2600 dirhams en classe économique. Alors que la compagnie n’a pas encore officiellement communiqué à ce propos, son site web dévoile déjà la programmation de trois vols réguliers par semaine. Les vols, qui dureront moins de cinq heures et demie, décolleront depuis Casablanca tous les mardis, jeudis et dimanches à 23 h 55. Quant aux vols au départ de Tel-Aviv, ils seront programmés tous les lundis, mercredis, jeudis et vendredis, depuis l’aéroport Ben Gourion à partir de 8 h 10 (heure locale). Des centaines de milliers de touristes israéliens devraient se rendre au Maroc, cette année, après que le royaume a officiellement rouvert ses frontières, le 7 février dernier. Dans une déclaration à l’agence de presse américaine The Media Line, Henri Abikzer, propriétaire de Fast Voyages, une agence de voyages basée à Rabat, a confié qu’il s’attend à ce qu’au moins 200 000 Israéliens se rendent au Maroc d’ici la fin de l’année. «Il y a 1 million de juifs marocains [ou juifs d’origine marocaine] en Israël», a rappelé Henri Abikzer, qui est également vice-président de la communauté juive de Rabat.
MAURITANIE – La compagnie minière canadienne Kinross Gold, active dans l’exploitation aurifère en Afrique, a annoncé le 16 décembre l’installation prochaine d’une centrale solaire d’une capacité de 34 MW à sa mine Tasiast en Mauritanie. Associée à un système de stockage par batteries de 18 MWh, elle comblera environ 20 % des besoins en électricité du site. Les travaux de construction de la centrale devraient démarrer durant le deuxième trimestre 2022, avec les forages géotechniques préalables à la pose des fondations des panneaux solaires. D’un coût global estimé à 55 millions $, l’installation devrait être achevée et livrée au troisième trimestre 2023. Elle contribuera à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 50 000 tonnes par an, soit environ 530 000 tonnes sur la durée de vie restante du projet. La centrale solaire soutiendra donc les efforts du gouvernement mauritanien qui vise une réduction nette des émissions de GES de 11 % par rapport aux niveaux de 2018.
LIBYE – Les Libyens célèbrent ce jeudi le onzième anniversaire du début de la révolution qui a renversé Mouammar Kadhafi en 2011, au moment où la transition vers la démocratie connaît de nouveaux écueils qui font craindre une reprise des hostilités.
Cet anniversaire tombe en effet alors que le pays, déjà miné par les divisions entre institutions concurrentes à l’Est et à l’Ouest, se retrouve depuis le 10 février avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli, soutenus par des milices armées. Les principales artères de la capitales ont été pavoisées aux couleurs du pays, rouge, noir et vert. Abdelhamid Dbeibah a assisté aujourd’hui à des remises de brevets à des cadets de l’armée dans un base militaire en périphérie de Tripoli. Des célébrations sont prévues demain vendredi, rapporte le quotidien libanais L’Orient-Le Jour sur la place des Martyrs avec des concerts, des feux d’artifice et des chants révolutionnaires.

IRAN – Neuf personnes dont six femmes sont mortes dans une explosion déclenchée par une fuite de gaz dans un immeuble situé dans la banlieue sud de la capitale Téhéran, a déclaré ce jeudi un responsable du Croissant rouge iranien. «Une explosion survenue dans la soirée de mercredi dans un immeuble à Robat-Karim, au sud de la capitale, a fait neuf morts et neuf blessés», a déclaré à la télévision d’Etat le directeur du Croissant rouge iranien, Shahin Fathi. La télévision a précisé que six femmes étaient parmi les victimes du drame. L’immeuble de trois étages a été détruit dans la détonation produite par la fuite de gaz, a ajouté Shahin Fathi. Selon lui, l’opération de sauvetage a pris fin dans la matinée, après onze heures de recherche pour retrouver les survivants. Située au sud de la capitale Téhéran, la ville pauvre de Robat-Karim compte plus de 100.000 habitants.
IRAN NUCLÉAIRE – Lors d’un discours télévisé à l’occasion du 44e anniversaire du soulèvement des habitants de la ville de Tabriz contre le régime du Shah, le guide suprême Ali Khamenei a souligné que « les ennemis de l’Iran savent que son programme nucléaire est pacifique, en dépit de cela ils parlent de l’intention de l’Iran de produire une bombe atomique. C’est de l’absurdité », rapporte la télévision libanaise AlMayadeen. Le guide a ajouté que « le front arrogant s’oppose fermement à l’Iran parce que la révolution islamique est toujours vivante », notant que « les ennemis savent que nous ne sommes pas en train de produire une bombe nucléaire, mais ils ne veulent pas que nous réalisions de développement au niveau scientifique ». Le numéro un iranien a poursuivi que « l’ennemi impose des sanctions économiques et émet de fausses accusations contre le régime et les institutions du pays pour induire en erreur l’opinion publique iranienne, raison pour laquelle le peuple doit faire face à ces tentatives ».
Le négociateur iranien assure que les parties sont « plus proches que jamais d’un accord ». « Après des semaines de pourparlers intensifs, nous sommes plus proches que jamais d’un accord ; toutefois, rien n’est convenu tant que tout n’est pas convenu », a fait savoir mercredi soir le négociateur iranien Ali Baghéri.
YÉMEN – De nouvelles réductions de l’aide humanitaire au Yémen sont à craindre dans les mois à venir en raison d’un manque de financements qui pourrait aggraver la famine touchant déjà le pays, a alerté mardi le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence des Nations unies (Onu). « L’opération humanitaire (…) est sur le point d’en faire beaucoup moins », a déclaré Martin Griffiths, ajoutant que « les organismes d’aide humanitaire sont vite à court d’argent, ce qui les oblige à couper des programmes qui sauvent des vies. » Le responsable a déclaré au Conseil de sécurité de l’Onu que près des deux tiers des principaux programmes d’aide des Nations unies avaient déjà été réduits ou fermés fin janvier. Selon les données de l’Onu, le plan de réponse humanitaire 2021 n’a reçu que 58% des fonds demandés, en raison des inquiétudes liées au blocage de l’aide au Yémen et de la concurrence sur les appels aux dons. Environ 80% de la population yéménite est dépendante des programmes d’aide.
SOMALIE – Des coups de feu et des explosions ont été entendues dans la nuit de mardi à mercredi à Mogadiscio, la capitale. Si attaques simultanées revendiquées par le groupe djihadiste des shebabs. Un commissariat a notamment été pris pour cible et détruit. Les assaillants ont fini par être repoussés mais ces attentats surviennent alors que la situation politique en Somalie est toujours fragile. Plusieurs personnes, dont des enfants, ont été tués. En plus de la crise politique et du processus électoral laborieux que traverse le pays, les habitants de Mogadiscio doivent donc aussi compter avec la violence terroriste. La Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) a condamné cette série d’attaques terroristes, promettant que de telles attaques ne décourageraient pas ses efforts pour vaincre le terrorisme dans le pays.

EGYPTE – L’armée égyptienne a annoncé, ce jeudi, qu’elle avait mené un exercice militaire avec l’Espagne en Méditerranée, consistant notamment à « faire face aux menaces pesant sur le flux du commerce mondial et la liberté de navigation internationale ». Le colonel Gharib Abdel Hafez, porte-parole de l’armée égyptienne, a déclaré, dans un communiqué, que « les marines égyptienne et espagnole ont effectué un exercice naval (dont la date n’a pas été précisée) dans le cadre de la Flotte du Nord en Méditerranée ». Les frégates égyptienne Sejm Taba et espagnole Victoria ont participé à l’exercice, selon le communiqué. L’agence turque Anadolu note que depuis le début de l’année, les manœuvres militaires se sont intensifiées entre pays arabes et occidentaux, à travers des exercices navals, pour protéger la liberté de navigation, notamment en mer Rouge, sur fond d’accusations américaines et saoudiennes selon lesquelles l’Iran menacerait la sécurité maritime, ce que Téhéran ne cesse de démentir.
LIBAN – Le chef du Hezbollah, soutenu par l’Iran, Hassan Nasrallah, a déclaré mercredi que le Liban avait «commencé à fabriquer des drones» après avoir «maîtrisé la conversion des roquettes en missiles de précision avec l’aide d’experts iraniens », lors d’un discours télévisé à l’occasion du festival de la résistance djihadiste, marquant la mort des dirigeants de la résistance islamique. Il a indiqué que « quiconque veut en acheter, peut passer commande .
Par ailleurs, le géant du transport maritime français CMA CGM a remporté le contrat de gestion du terminal de conteneurs du port de Beyrouth, a annoncé mercredi le ministre libanais des Travaux publics et des Transports, Ali Hamié. Déjà implanté au Liban, le Groupe CMA CGM a annoncé dans un communiqué « un plan d’investissement de 33 millions de dollars pour assurer la réhabilitation et la modernisation du terminal. »
ISRAËL – Des milliers de personnes ont manifesté mercredi soir contre la hausse du coût de la vie sur la place Habima à Tel-Aviv. Ces dernières semaines, une hausse du coût des produits de base et de l’électricité a été enregistrée, soulevant plusieurs protestations à travers le pays. Les organisateurs ont déclaré que la manifestation de mercredi n’était affiliée à aucun camp politique et a seulement exigé que le gouvernement fasse quelque chose contre la hausse des prix. Un stand a été installé où les habitants pouvaient acheter des aliments de base à un prix relativement bas. La semaine dernière, le gouvernement a annoncé un plan de 4,4 milliards de shekels (1.2 milliard d’euros) pour faire face à la hausse du coût de la vie, qui comprendra une série de mesures visant à réduire les impôts des familles qui travaillent et les prix de l’énergie et des aliments de base.

INSOLITE – Après deux ans de recherches et d’enquête, la disparition de la fillette Paislee Joann Shultis, a enfin été résolue par la police américaine. Elle a été retrouvée sous un escalier en bois, lundi 14 février 2022. La police avait déjà fouillé cette maison une douzaine de fois dans le passé. Sans succès. La disparition de Paislee remonte au 13 juillet 2019 à Cayuga Heights, dans la périphérie d’Ithaca, dans l’état de New York. Ses parents biologiques, qui n’en avaient pas la garde, sont rapidement soupçonnés par les enquêteurs étant donné qu’ils venaient de perdre la garde de leur fille aînée. Le couple âgé de 32 et 33 ans n’a pourtant jamais été interpellé, faute de preuves. En début de semaine, la police reçoit une information selon laquelle la fille est cachée dans une maison de la ville de Saugerties. Des enquêteurs se rendent sur place avec un mandat de perquisition : il s’agit de la maison du grand-père paternel. L’homme de 57 ans assure ne pas savoir où est l’enfant. Après une heure de perquisition, un enquêteur remarque un escalier menant au sous-sol de la maison. Son œil est attiré par les marchés qu’il trouve étrangement construites. Avec une lampe de poche, il regarde à travers une fissure et aperçoit une couverture. Les policiers retirent plusieurs planches : ils aperçoivent « une paire de petits pieds » et y découvrent la fillette, âgée aujourd’hui de 6 ans et sa mère biologique. Pendant toute l’opération, l’enfant n’a jamais fait de bruit. La cachette était un lieu « petit, froid et humide », a détaillé la police de la ville de Saugerties. Le sous-sol de la maison comprenait un appartement dont une chambre avec le nom de Paislee sur un mur. L’enquête en cours devra permettre de mieux comprendre cet enlèvement et quel a été le quotidien de la fillette depuis 2019. « Nous pensons que cet emplacement a probablement été utilisé à chaque fois que nous avons envoyé un officier à la résidence », a déclaré Joseph Sinagra, le chef de la police de Saugerties. Sur le chemin entre son lieu de détention et l’hôtel de police, en passant devant un Mc Donald’s, elle s’est rappelé en avoir mangé il y a longtemps. Les policiers s’y sont arrêtés pour lui acheter un menu Happy meal. La petite Paislee a été examinée par des médecins et elle serait en bonne santé. La fillette a retrouvé son tuteur légal et sa sœur aînée qu’elle a reconnue. Le père biologique et le grand-père de la jeune Paislee ont été remis en liberté dans l’attente de leur procès tandis que la mère, qui était sous le coup d’autres mandats en suspens, a été incarcérée.
SAHEL – Comme pressenti depuis plusieurs semaines, la France, ses alliés européens dans Takuba et le Canada ont annoncé ce jeudi matin un « retrait coordonné » du Mali, dans un communiqué commun, précisant que « les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies ». Une déclaration qui vient entériner les décisions actées mercredi soir lors d’un sommet réunissant plusieurs dirigeants européens et africains et qui a précédé une conférence de presse à l’Elysée, durant laquelle Emmanuel Macron a notamment affirmé que la France et ses alliés « continueront de jouer un rôle cadre » dans la région. Encore 2 500 à 3 000 soldats français resteront au Sahel après le retrait du Mali d’ici 6 mois a confirmé l’État-Major français dans la foulée. Le président français a affirmé que le Sahel et le Golfe de Guinée étaient désormais devenus des « priorités de la stratégie d’expansion » d’Al-Qaïda et Daech. « Nous allons donc progressivement fermer, dans un exercice qui va prendre 4 à 6 mois, les bases qui sont présentes au Mali. Pendant ce temps (…) nous allons continuer d’assurer les missions de sécurisation de la Minusma », la Mission de l’Onu au Mali, forte de plus de 13 000 Casques bleus, a déclaré le président en conférence de presse. Les Nations unies qui ont d’ailleurs concédé que le retrait français aura un « impact », mais que la mission de l’ONU « s’adaptera ». Emmanuel Macron a récusé « complètement » le terme d’échec de Barkhane, estimant notamment que l’intervention de la France au Sahel a évité « un effondrement de l’État malien » et a aussi salué « les succès » sur place des militaires tricolores, notamment dans la lutte contre le terrorisme.
CANADA – Au 20e jour de la contestation contre les mesures sanitaires à Ottawa, les forces de l’ordre faisaient pression sur les manifestants pour tenter de les déloger sans employer la force, le Premier ministre Justin Trudeau ayant affirmé que la police avait maintenant les moyens pour que « cela finisse ». « Vous devez quitter les lieux maintenant. Quiconque bloquant les voies de circulation, ou aidant d’autres à le faire, commet une infraction criminelle ou peut être arrêté », est-il écrit sur un tract distribué aux contestataires mercredi, a constaté une journaliste de l’AFP. Un peu plus tard, la police a aussi averti que les manifestants risquent de voir leurs véhicules confisqués, leur permis annulés, leurs comptes bancaires examinés…
D’autre part, les autorités canadiennes ont annoncé l’arrêt, mercredi 16 février au soir, des recherches pour retrouver les victimes du naufrage d’un chalutier espagnol au large de leur côtes. Il s’agit de la plus grande tragédie de la pêche espagnole depuis près de 40 ans. Le Villa de Pitanxo, un chalutier de 50 mètres de long ayant pour attache le petit port de Marín, en Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne, a sombré mardi matin à 450 kilomètres des côtes de Terre-Neuve, dans les eaux glacées de l’Atlantique. Vingt-quatre marins étaient à bord. Il y avait ce jeudi, neuf morts, douze disparus et trois survivants.

BRESIL – Le terrible bilan ne cesse de s’alourdir à Petropolis après des inondations et des glissements de terrain. Au moins 104 personnes sont mortes, a annoncé ce jeudi la Défense civile. Deux jours après les pluies les plus fortes en 90 ans dans cette ville touristique brésilienne, les habitants étaient menacés par de nouvelles fortes précipitations ce jeudi. Les pompiers ont travaillé toute la nuit de mercredi à jeudi dans la ville de 300.000 habitants, mais ont dû s’arrêter quelques heures en raison de l’instabilité des sols gorgés d’eau. Mais la situation menace d’empirer. La défense civile a lancé un avis de «nouvelles fortes pluies (ce jeudi) en soirée ou la nuit prochaine » et averti que « de nouvelles alertes peuvent être lancées à tout moment ». Plus de 180 pompiers se trouvaient à Petropolis, avec quelque 400 militaires, fouillant la terre boueuse dans cette ville de montagne. Le quartier le plus touché est Alto da Serra, une colline que de nombreuses familles ont dû descendre mercredi en pleurant, emportant les maigres affaires qu’elles ont pu sauver. La mairie de Petropolis a décrété l’« état de calamité » et un deuil de trois jours.
TEMPETE EUNICE – Après la tempête Dudley ce mercredi, c’est la tempête Eunice qui balayera les Iles Britanniques dans la journée de vendredi en générant de violentes rafales sur les côtes de la Manche et les Hauts-de-France. Liée à une dépression qui va se creuser très rapidement sur l’Atlantique dans la journée de jeudi, elle peut être qualifiée de tempête explosive ou de bombe météorologique. La dépression Eunice se formera jeudi matin au cœur de l’Atlantique Nord, à environ 3000 km à l’ouest de la pointe bretonne, sous l’effet d’un puissant conflit de masse d’air entre de l’air très froid en provenance du Labrador, et de l’air d’origine subtropicale. Avec avoir touché l’Irlande et le nord de l’Angleterre, les vents les plus puissants concerneront la mer d’Irlande et la plus grande partie de l’Angleterre. Les rafales seront très violentes, de 140 à 160 km/h, localement 170 km/h sur les côtes les plus exposées, et 110 à 140 km/h dans les terres. En France, elle sera tout à fait classique pour les côtes de la Manche et l’extrême nord, avec des rafales de 100 à 120 km/h sur le littoral, localement 140 km/h sur les caps exposés du Boulonnais. Dans l’intérieur des terres d’un tiers nord du pays, les rafales atteindront 80-90 km/h, mais jusqu’à 100-120 km/h sur la région Nord-Pas-de-Calais qui sera la plus durement touchée.
POLICE AMERICAINE – La police du New Jersey a ouvert une enquête interne après une vidéo virale sur les réseaux sociaux et les télévisions américaines qui montre deux policiers mettre fin à une bagarre entre deux adolescents, un noir et un blanc, menottant au sol uniquement le jeune noir. Le gouverneur du New Jersey a dénoncé «ce qui paraît être un traitement distinct en fonction de la race». Sur une vidéo postée par la plateforme Storyful et reprise mercredi par ABC, CBS et CNN, une violente bagarre à coups de poings éclate entre deux adolescents dans un centre commercial de Bridgewater Township, dans le New Jersey, une banlieue-dortoir de New York. Au bout de quelques dizaines de secondes, deux policiers en uniforme, une femme et un homme, arrivent derrière les adolescents et les séparent brutalement. Mais alors que le jeune noir est violemment plaqué au sol par le policier, sa collègue fait asseoir l’adolescent blanc sur un canapé et va prêter main forte pour maîtriser le jeune noir. On voit alors la policière s’accroupir et poser son genou sur les épaules ou la nuque du jeune homme noir, à plat ventre, pendant que l’homme le menotte les mains dans le dos.

AIRBUS – Airbus guérit plus vite de la pandémie que ses clients : l’avionneur européen est revenu dans le vert en 2021, après deux ans dans le rouge. Mieux, le constructeur aéronautique européen réalise le plus important bénéfice de son histoire. Son bénéfice net a atteint 4,2 milliards d’euros, battant son record de 2018 (3,1 milliards) alors qu’il produisait à l’époque près d’un quart d’avions en plus. « Notre attention s’est déplacée de la gestion de la pandémie vers la reprise et la croissance », a résumé Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus. Pendant ce temps-là, Boeing, le grand rival américain, vient d’aligner une troisième année consécutive de comptes dans le rouge vif. L’avionneur européen renoue avec le versement d’un dividende à concurrence de 1,50 euro par action après l’avoir supprimé ces deux dernières années. Le patron de l’avionneur attribue ces résultats « remarquables » à la hausse des livraisons d’avions commerciaux (611 avions, soit 8 % de plus qu’en 2020), à « la bonne performance » des activités spatiales et de défense, avec une hausse des commandes de 15 %, ainsi qu’à la division hélicoptères et à « l’attention portée à la réduction des coûts et à la compétitivité ».
CHINE – «Ces questions n’ont rien à voir avec les Jeux d’hiver, mais je me sens tout de même obligée de faire un bref commentaire», a déclaré Yan Jiarong, porte-parole du comité d’organisation Pékin 2022, en réponse à deux questions posées par des journalistes étrangers sur le Xinjiang, vaste région du nord-ouest de la Chine à majorité musulmane. «Les questions reposent en grande partie sur des mensonges. Certaines autorités ont déjà contesté ces fausses informations avec de nombreuses preuves solides», a-t-elle assuré. Interrogée sur Taïwan, Yan Jiarong a affirmé que l’île «est une partie inaliénable de la Chine». «C’est un principe international bien reconnu», a-t-elle lancé. Le régime communiste considère Taïwan comme une de ses provinces destinées à revenir dans son giron, au besoin par la force. Aux Jeux olympiques, le territoire est représenté sous le nom de «Taipei chinois». Les sportifs ne peuvent pas défiler derrière le drapeau taïwanais lors de la cérémonie d’ouverture ni utiliser l’hymne national de l’île, au regard du statut particulier de cette dernière. «Ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde», a insisté Mme Yan avant de conclure: «Nous sommes toujours contre l’idée de mélanger sport et politique».
AFGHANISTAN – Un garçon de 9 ans est coincé depuis mardi dans un puits asséché profond de 25 mètres, dans un village de la province de Zabul, dans le sud-est de l’Afghanistan, où une opération est en cours pour secourir l’enfant. « Une équipe est là avec une ambulance, de l’oxygène et d’autres choses nécessaires » pour secourir l’enfant, dont « la santé est bonne et qui demande parfois de la nourriture et de l’eau », a déclaré dans un tweet Abdullah Azzam, secrétaire du vice-Premier ministre Abdul Ghani Baradar. Les circonstances exactes de la chute de l’enfant dans le puits, asséché et en terre n’étaient pas connues ce jeudi. Dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on voit le jeune afghan, prénommé Haidar, vêtu d’un pull bleu, assis coincé au fond du puits, les épaules contre la paroi, et qui peut visiblement bouger légèrement ses bras et le haut de son corps. On y voit également une lampe posée devant l’enfant, qui éclaire le fond du puits, situé dans le village de Shokhak. Les images ont été obtenues par une caméra descendue avec un fil dans la cavité. Dans une autre, on entend l’enfant pleurer et gémir, et dans une autre on l’entend parler avec son père, à la voix plus lointaine. Ce drame rappelle celui début février au Maroc du petit Rayan, 5 ans, tombé au fond d’un puits asséché et retrouvé sans vie après cinq jours d’efforts acharnés des sauveteurs.

REQUIN FANTÔME – Il n’avait jusque-là jamais été filmé en vie dans son milieu naturel. Une équipe de chercheurs du Monterey Bay Aquarium Research (États-Unis) a dévoilé ce week-end des images inédites d’un «requin-fantôme», un spécimen rarement observé par l’homme. De son vrai nom hydrolagus troll (ou chimère troll en français), il est un lointain cousin des squales tels que nous les connaissons aujourd’hui. Sur les images, tournées à 1641 mètres de profondeur, aux larges des côtes californiennes, on peut découvrir un étrange poisson bleuâtre et peu attractif. Avant cette découverte, les scientifiques pensaient que le «requin-fantôme» ne vivait qu’en Océanie. Il ne possède pas de nageoire anale contrairement aux autres chimères du genre Chimaera. Selon les chercheurs, ses caractéristiques se rapprochent fortement de celles d’Hydrolagus Trolli, mais sans analyse ADN, il leur est pour l’instant impossible de confirmer cette hypothèse ou de déterminer s’il s’agit d’une nouvelle espèce. De nos jours, on compte 38 espèces de chimères dans le monde. Leurs yeux sont aveugles puisque ces poissons vivent jusqu’à 2600 m de profondeur, là où la lumière ne pénètre plus la colonne d’eau. Comme les requins et les raies, leur squelette n’est pas composé d’os mais de cartilage. Cependant, à l’inverse de ces derniers, les requins-fantômes ne perdent pas leurs dents mais possèdent des plaques dentaires permanentes.
UKRAINE – Des échanges de tirs dans le Donbass, ravivent la crainte d’une escalade, après une relative accalmie ces dernière semaines. L’armée ukrainienne a dénoncé ce jeudi une attaque contre Stanitsa Louganska qui a privé la moitié de cette localité d’électricité et laissé un trou d’obus dans le mur d’une école, des briques jonchant une pièce au milieu de jouets d’enfants. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé une « provocation« . Les séparatistes de Donetsk et Lougansk ont en retour accusé leurs adversaires d’avoir multiplié les tirs à l’arme lourde. Le chef de l’armée de Lougansk, Ian Lechtchenko, a estimé que les forces ukrainiennes essayaient « de pousser le conflit vers une escalade« . Le Kremlin a exprimé une « profonde préoccupation« , jugeant la situation « extrêmement dangereuse » du fait de la « concentration extrême des forces ukrainiennes« . La cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss, en visite à Kiev, a en retour accusé Moscou de chercher à provoquer « des prétextes à une invasion« . Les Etats-Unis ont à nouveau accusé la Russie de se diriger vers « une invasion imminente » et affirment n’avoir vu aucun retrait significatif parmi les plus de 100.000 militaires russes déployés dans le voisinage de l’Ukraine. Au contraire, la Russie a annoncé de nouveaux retraits d’unités militaires des abords de l’Ukraine diffusant des images de trains chargés d’équipements et annonçant le retour d’unités dans des casernes du Caucase russe et de la région de Nijni-Novgorod, des régions à bonne distance de la frontière. Moscou a « expulsé » le numéro deux de l’ambassade américaine en Russie