Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a rendu public, mercredi, son rapport sur les conditions des jeunes algériens. Intitulé « Note thématique : transition vers la vie adulte », le document concerne la catégorie de jeunes âgés entre 15 et 24 ans. En se basant sur l’étude N-Moda Algérie, l’Unicef analyse dans ce document, consulté par l’Agence Anadolu, à la fois le volet de l’enseignement, de la participation économique et de la santé des populations jeunes en Algérie. Concernant l’accès à la qualité de l’instruction, le document souligne que « 7% des jeunes algériens n’ont pas complété le cycle primaire, tandis que 48% d’entre eux n’ont pas terminé le cycle obligatoire, soit neuf années d’études ». Qualifiant ces taux « d’alarmant », l’instance onusienne précise que « les jeunes les plus vulnérables sont ceux issus du milieu rural ».
« Le taux de décrochage scolaire varie, aussi, en fonction du niveau d’instruction des parents : il est de 14,9% parmi les jeunes dont les parents ont suivi un enseignement supérieur, contre plus de 50% chez ceux dont les parents ont suivi un enseignement primaire ou n’ont pas été à l’école », explique le rapport. L’Unicef Algérie souligne aussi l’existence « d’un écart important entre le taux de décrochage scolaire chez les hommes et chez les femmes (56% pour les hommes, contre 40% pour les femmes) ». Les disparités, ajoute le document, varient aussi selon la richesse : « 18,2% des enfants du quintile le plus pauvre n’achèvent pas l’enseignement primaire, contre 1,8% des enfants du quintile le plus riche ». La qualité de l’instruction reçue par les jeunes, se basant sur des standards internationaux, est, note le rapport, « basse ». « Néanmoins, dans le temps, la performance de l’Algérie marque une tendance à l’amélioration », nuance l’Unicef.
« 35% des jeunes femmes ne sont pas scolarisées, n’exercent aucun emploi et ne suivent aucune formation », relève le rapport, indiquant également que le « taux d’activité chez les femmes algériennes est estimé à 8,9 % ».