Michael Lynk, rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans « le Territoire palestinien occupé depuis 1967 », a publié jeudi son dernier rapport avant de mettre fin à son mandat et d’être remplacé par Francesca Albanes. Il estime que « l’occupation israélienne, à présent dans sa 55e année, et dont on est loin de voir la fin, est devenue de plus en plus ancrée et répressive ». Et il y conclut que la situation et les preuves en vigueur sont suffisantes pour parler de l’existence d’un apartheid qu’Israël impose aux Palestiniens.
« Israël a imposé à la Palestine une réalité d’apartheid dans un monde post-apartheid. » C’est la conclusion du rapport d’une vingtaine de pages de Michael Lynk. Le vocabulaire est fort, il enchaîne les arguments : « Il y a un régime institutionnalisé d’oppression et de discrimination raciale systématique, il y a le maintien d’un système de domination d’un groupe racial-national-ethnique sur un autre, et ce système a l’intention de rester permanent, s’appuyant sur la pratique d’actes inhumains… tout ça entre dans la définition de l’apartheid », écrit le rapporteur spécial de l’ONU. Dans ses recommandations, il appelle aussi la communauté internationale à réagir, à « imposer des conséquences significatives aux autorités israéliennes pour mettre un terme à l’occupation et à l’apartheid »