Le président Bachar al-Assad a promulgué ce lundi 28 mars une loi prévoyant une peine de six mois de prison pour les Syriens résidant dans le pays qui diffuseraient des informations « portant atteinte au prestige » de l’État. En vertu de la loi précédente, seuls les Syriens résidant à l’étranger pouvaient être condamnés à des peines de prison, probablement par contumace, pour avoir diffusé des informations jugées préjudiciables à l’État.
« Chaque Syrien qui publie de fausses informations ou des informations exagérées qui portent atteinte au prestige […] de l’État sera emprisonné pour au moins six mois », a indiqué un communiqué publié par la présidence syrienne. La même peine sera applicable pour tout Syrien qui « publie des informations susceptibles d’améliorer la réputation d’un État ennemi », a ajouté la présidence, sans préciser de quels pays il s’agissait
. La nouvelle loi a également introduit une peine d’un an de prison pour « tout Syrien qui, par écrit ou verbalement, a appelé à la cession du territoire syrien », selon le communiqué. Cette dernière décision fait suite à des mois de mécontentement croissant à l’égard des autorités syriennes face à une crise économique croissante.