Un refus obstiné des césariennes, une absence de soins adéquats et pour résultat les décès de plus de 200 bébés qui auraient pu être évités sur deux décennies: l’ampleur du scandale frappant une maternité anglaise a conduit le gouvernement britannique à s’excuser mercredi.
Après cinq ans d’enquête, le rapport sur les pratiques de l’hôpital de Shrewsbury, une région rurale de l’ouest de l’Angleterre, tire des conclusions accablantes. Il affirme que 201 bébés auraient pu vivre si la maternité avait fourni de meilleurs soins. Neuf mères ont également perdu la vie en raison de mauvais traitements tandis que d’autres ont été forcées d’accoucher de manière naturelle alors qu’elles auraient dû se voir proposer une césarienne. «A toutes les familles qui ont gravement souffert, je suis désolé», a réagi devant les députés le ministre britannique de la Santé Sajid Javid.
Le député Jeremy Hunt, qui avait commandé le rapport en 2017 pour se pencher, initialement, sur 23 cas de manquements présumés, a affirmé que les conclusions de l’enquête étaient «pires» que ce qu’il aurait pu imaginer, estimant que les résultats étaient «très, très choquants et donnaient à réfléchir».