Nettement moins de croissance et un surcroît d’inflation plus durable. C’est la conjoncture internationale qui se profile dans les prochains mois, selon le Fonds monétaire international (FMI). Pour sa première présentation des prévisions économiques, le tout nouveau chef économiste de l’institution, Pierre-Olivier Gourinchas, prévient : « L’incertitude autour de ces projections est considérable. »
Plus que d’habitude. « La croissance pourrait encore ralentir tandis que l’inflation pourrait dépasser nos prévisions si, par exemple, les sanctions s’étendaient aux exportations énergétiques russes. La propagation continue du virus du Covid-19 pourrait donner lieu à des variants plus mortels […], provoquant de nouveaux blocages et des interruptions de production ».
Pour l’heure, l’institution multilatérale a ramené à 3,6 % la hausse du produit intérieur brut (PIB) mondial cette année. C’est huit dixièmes de point de moins par rapport au pronostic avancé en début d’année , avant le déclenchement du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Ces deux pays vont subir une profonde récession. L’Ukraine dévastée par la guerre verra son PIB s’effondrer de 35 % au moins. La Russie (-8,5 %) et la Biélorussie (-6,4 %) sont touchées via les sanctions.