
ALGERIE – Le président Tebboune a ordonné au ministre des Transports d’entamer la « révision des prix des billets de transport aérien et maritime avant la saison estivale, au profit de la communauté nationale, de sorte à les inciter et les encourager à opter pour les entreprises de transport nationales. » Il l’a instruit de trouver une « solution immédiate » et « exceptionnelle à tous les problèmes liés au transport des pèlerins accomplissant la Omra, en vue d’éviter la reproduction de ces problèmes lors de la saison du hadj. » Le président a également ordonné au ministre des Transports de « revoir l’organigramme » de la compagnie aérienne nationale ainsi que « son mode de fonctionnement » et ce « conformément aux normes internationales. »
D’autre part, le président a ordonné au gouvernement de procéder à une organisation du secteur de la communication à la « faveur de la promulgation de deux lois différentes, la première relative à la presse écrite et électronique et la deuxième à l’audiovisuel. » Il lui a demandé de « définir le journaliste professionnel avec précision dans toutes les spécialités médiatiques, ainsi que pour les professions assimilées du secteur, et d’ « ouvrir la voie aux professionnels » en les « associant à la vision novatrice ». Il a aussi demandé de rompre avec les « normes qui régissaient auparavant la scène médiatique. » Le chef de l’Etat souhaite « moraliser le travail médiatique en fonction des valeurs journalistiques universelles et la déontologie de la profession. »
ALGERIE FOOT – Alors que l’on attend toujours la décision de la FIFA sur le matche Algérie-Cameroun, le sélectionneur des fennecs a pété les plombs, ce qui pourrait lui valoir des sanctions. « Plus jamais de la vie, on laissera deux ou trois personnes conspirer contre notre pays, a déclaré Djamel Belmadi dans un entretien accordé aux médias de la fédération. On ne verra plus jamais un arbitre comme ça mettre à mal un pays. Je suis obligé de dire que je n’ai pas aimé du tout au lendemain du départ de cet arbitre, à l’aéroport d’Alger, le voir confortablement assis dans les salons à boire un café avec un millefeuille. (…) Il a enlevé l’espoir de tout un peuple et on le laisse comme ça. Je ne dis pas qu’il faut tuer…». Lors de cette interview, Djamel Belmadi a également confié s’être entretenu à plusieurs reprises, depuis, avec l’arbitre en question : « J’ai vidé mon sac chez cet arbitre-là, je l’ai croisé un Turquie après et je lui ai redit la même chose. Je lui ai dit qui il était. Je n’ai pas aimé que nous, nous puissions accepter ce genre de choses. »
Pour certains, le sélectionneur qui incite à la violence, doit être sanctionné.
MAROC – La flambée des prix des carburants a ravivé une polémique sur les conflits d’intérêts entre milieux des affaires et monde politique, exposant le premier ministre Aziz Akhannouch, magnat du pétrole, à de vives critiques. Pour la première fois depuis la guerre en Ukraine, M. Akhannouch a dû s’expliquer devant le Parlement, la semaine passée, sur la hausse brutale des prix des denrées alimentaires et des carburants (14 dirhams le litre de gazole à la pompe, soit 1,32 euro, un record face à un salaire minimum mensuel à peine supérieur à 260 euros). Au cœur du débat parlementaire : une demande de plafonnement des marges « exorbitantes » des distributeurs de carburants. Sur la défensive, M. Akhannouch, un businessman ayant bâti sa fortune sur la distribution des hydrocarbures, a qualifié de « mensonges » les profits « énormes » dénoncés par des députés, assurant qu’ils sont « quasiment les mêmes depuis 1997 ». Si son poste n’est pas menacé, le premier ministre est sur la sellette en raison de sa double casquette de dirigeant politique et d’actionnaire principal d’Afriquia, leader sur le marché local des hydrocarbures avec Total et Shell. Sous pression, son gouvernement a débloqué une enveloppe de 200 millions d’euros en faveur des transporteurs routiers afin d’apaiser leur colère.
LIBYE-MIGRANTS – Un groupe de 542 migrants a été intercepté dimanche et placé en détention à Tripoli, a-t-on appris de source sécuritaire. Ces candidats à l’exil ont été arrêtés par les autorités libyennes près d’une plage de Misrata, à quelque 200 km de la capitale, alors qu’ils se préparaient à rejoindre les côtes européennes à bord d’embarcations pneumatiques, a déclaré à l’AFP un responsable au sein de l’Organe de lutte contre l’immigration clandestine, affilié au ministère de l’Intérieur. Pour la plupart originaires du Bangladesh, d’après un photographe de l’AFP, ils ont été transférés le même jour en bus vers un centre de détention près de Tripoli où « une aide humanitaire leur sera fournie jusqu’à leur expulsion vers leurs pays », a affirmé le responsable libyen.
Depuis le début de l’année, « au moins 475 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée centrale » via cette route, selon un bilan de l’OIM datant du 11 avril. Quelques jours après ce bilan, 6 migrants ont été retrouvés morts et 29 autres portés disparus après un nouveau naufrage au large du pays.
IRAN – Un ours brun a succombé après avoir été battu à mort par des habitants d’un petit village de la province d’Ardabil, dans le nord-ouest de l’Iran, rapporte l’agence de presse officielle Irna. Des habitants de Namin «ont capturé l’animal» en ayant recours à «des méthodes et des comportements inappropriés», indique un rapport des gardes forestiers, cité par Irna dimanche.
«Ils l’ont poursuivi et l’ont battu (…) avant de le renverser à l’aide d’un tracteur, lui brisant une jambe, son bassin et endommageant sa colonne vertébrale», ajoute le rapport. Une photo publiée par Irna montre l’ours attaché la corde au cou à une pelleteuse, les jambes arrière coincées sous un tracteur. Des agents chargés de la protection de l’environnement arrivés sur les lieux un peu plus tard l’ont «transporté dans une clinique pour animaux sauvages dans la capitale provinciale, mais le grand mammifère a succombé à ses blessures», ajoute Irna. Le quotidien «Téhéran Times» affirmait en 2019 que la baisse de la population des ours bruns en Iran était due aux humains, notamment le braconnage. «Les populations locales tuent parfois les ours en raison d’une fausse croyance traditionnelle selon laquelle la viande d’ours a de nombreuses vertus médicinales», notait le journal.
LIBAN – Une roquette a été tirée dans la nuit de dimanche 24 à lundi 25 avril du Liban vers le nord d’Israël, entraînant des tirs de représailles israéliens en direction du territoire libanais voisin, a indiqué l’armée. Dans son communiqué, l’armée israélienne précise que l’artillerie a en représailles tiré « en direction du point de lancement » du projectile. La roquette tirée depuis le Liban est tombée dans un terrain ouvert près du kibboutz Matzuva dans le nord d’Israël, a rapporté l’armée, sans faire état de victime. Le tir n’a pas été revendiqué dans l’immédiat. Lundi matin, l’agence de presse officielle libanaise ANI a indiqué que la roquette avait été tirée par « des inconnus ». Selon le général Ran Kochav, porte-parole militaire israélien interrogé par la radio Kan, ce tir est l’œuvre de groupes palestiniens au Liban.
À l’été, l’armée israélienne avait déjà tiré en direction du Liban en riposte à des tirs de roquettes sur son territoire revendiqués par le mouvement chiite Hezbollah. Avant cela, les derniers tirs de roquettes vers Israël en provenance du Liban avaient eu lieu en mai, en plein conflit entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza.

EGYPTE – Importante ONG de défense des droits de l’homme en Égypte, l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR) a indiqué dimanche 24 avril que le parquet de la sûreté d’État avait ordonné la libération de neuf Coptes, emprisonnés depuis trois mois pour avoir réclamé la reconstruction de leur église incendiée. Le 30 janvier dernier, les neuf chrétiens avaient été écroués pour des faits de « terrorisme » et de « menace à l’ordre public », suscitant l’ire de nombreuses associations internationales. Une semaine plus tôt, ils avaient en effet participé à une manifestation dénonçant le refus des autorités d’autoriser une réédification du seul clocher de leur cité, située dans la province de Minya. « Environ 800 chrétiens y vivent [aujourd’hui] sans lieu de culte », fustige Amnesty International. Selon des sources non identifiées citées par l’EIPR, le départ de feu de la paroisse pourrait avoir des origines « volontaires ». Depuis l’entrée en vigueur en 2016 d’une loi régulant la construction et la restauration des églises, les autorités n’ont donné leur accord préliminaire qu’à moins de 40 % des demandes et seules 20 % ont obtenu un accord définitif, rapporte encore l’ONG.
ISRAËL – A la veille du jour du souvenir de la Shoah, environ la moitié des Israéliens craignent un second Holocauste, selon un sondage publié dimanche. 21% des 45-35 ans pensent que la Journée de commémoration de la Shoah sera complètement oubliée à l’avenir. A quoi ressemblera le jour du Souvenir de la Shoah en Israël dans 30 ans ? 45% considèrent qu’il sera encore commémoré, et 13% pensent que sa nature pourrait changer et qu’il deviendra un jour comme un autre.
L’enquête montre que les femmes craignent davantage une Shoah supplémentaire (55 %) que les hommes (42 %). 24 % des Israéliens de moins de 24 ans déclarent avoir très peur d’un deuxième Holocauste, contre 12 % des Israéliens de plus de 45 ans23% de ceux qui se définissent comme juifs ultra-orthodoxes ont déclaré qu’ils avaient très peur qu’il y ait un deuxième Holocauste, contre 11% parmi les laïcs.
En janvier dernier, environ 165.800 survivants de l’Holocauste ont été recensés en Israël dont 90 % ont plus de 80 ans. En moyenne, 42 survivants de la Shoah décèdent chaque jour. L’enquête montre que 56 % des Israéliens pensent que le public devrait être exposé aux témoignages vidéo des survivants de l’Holocauste afin que leur mémoire perdure et 29 % affirment que l’État devrait subventionner les visites des camps pour chaque Israélien.
SOUDAN – Les conducteurs de moto de la capitale, Khartoum, ne pourront désormais plus transporter de passager à l’arrière de leurs deux-roues et ce jusqu’à nouvel ordre. Décision prise par le gouverneur de l’État pour lutter contre la multiplication des vols violents, parfois à main armée, par des individus montés sur des motos. Le Soudan fait face à une vague de criminalité sans précédent alors que le pays s’enfonce dans une grave crise économique six mois après le coup d’État militaire. On les surnomme les « tiss’a tawila ». Ils opèrent souvent en bande, répétant les mêmes techniques : un homme conduit la moto, fait le tour d’un passant en quelques secondes, le temps que son ou ses complices à l’arrière arrachent le sac ou le téléphone de leur victime. Ces dernières semaines, en plein mois de Ramadan, le phénomène est dans toutes les discussions et enflamme les réseaux sociaux. Une myriade de vidéos montre des citoyens se faire justice eux-mêmes dès lors qu’ils ont intercepté les voleurs. Les malfaiteurs sont roués de coups, parfois attachés à des poteaux puis lynchés en public, leurs deux-roues incendiés. Un déchainement de violence que nombre d’habitants trouvent légitime face à l’inaction des autorités.

DARFOUR – Au moins 160 personnes ont été tuées dimanche 24 avril dans des violences au Darfour, rapporte une ONG. Il s’agit de l’un des bilans les plus lourds dans cette région de l’ouest du Soudan, ravagée depuis des décennies par la guerre. Ces violences ont débuté vendredi à Krink, à 80 km d’El-Geneina, capitale du Darfour-Ouest. Huit personnes avaient déjà été tuées ce jour-là, a indiqué le porte-parole la Coordination générale pour réfugiés et déplacés du Darfour. Selon lui, le bilan de dimanche risque encore de s’alourdir alors qu’on dénombre au moins 46 blessés. Un dignitaire local de la tribu des Massalit a rapporté avoir vu des cadavres dans plusieurs villages du secteur de Krink, alors que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) exhortait les autorités à assurer le transport sécurisé des blessés vers les hôpitaux de la région.
Selon la Coordination générale, les violences ont débuté lorsque des combattants armés issus de tribus arabes ont attaqué des villages de la minorité ethnique Massalit, en représailles à la mort jeudi de deux membres de leurs tribus.
SOMALIE – Au moins trois personnes, dont un soldat, ont été tuées et quatre autres blessées ce lundi matin dans une explosion survenue au bord de la route à Hodan, un district de Mogadiscio, capitale somalienne, a-t-on appris d’une source militaire.
L’explosion visait le convoi d’un officier supérieur de l’armée, Mohamed Hashi Guled, au niveau du carrefour de Banadir, a fait savoir un responsable de l’armée nationale somalienne (SNA), qui a requis l’anonymat. « Le général Guled s’en est sorti indemne, mais trois de ses gardes de sécurité ont été blessés dans l’attaque », a-t-il dit, ajoutant qu’une enquête avait été ouverte.
Aucun groupe n’a revendiqué cette attaque, qui a en outre causé des dégâts importants à des entreprises de la région.
INSOLITE – « Le cauchemar est fini. » Un temps jugé pour excès de zèle quant aux amendes distribuées aux passagers, le combat de Francesco Bonanno a finalement abouti à sa réhabilitation. Comme le rapporte le Guardian, l’Italien de 61 ans était même accusé de « terroriser » les passagers après avoir battu le record du nombre d’amendes sur une période de quelques années au sein de la société Trenitalia.
En 2017, Trenitalia a pris la décision de mettre le contrôleur à l’écart après avoir reçu « un déluge » de plaintes de la part de passagers mécontents. Ces amendes ont parfois été reconnues comme émises arbitrairement ou pour des montants erronés et ont suscité le remboursement d’environ 10 000 euros. Le Guardian précise que les motifs des amendes allaient de l’absence de billet à l’erreur de compostage en passant par la présence d’un passager dans un mauvais train.
Francesco Bonanno a toujours contesté sa mise à l’écart et estime avoir exercé correctement son métier. Après avoir poursuivi son employeur, il a pu faire son retour dans les trains à la suite d’une décision de justice ordonnant sa réintégration. Le tribunal reconnaît que le contrôleur fait son métier « avec un zèle hors du commun », qu’il est particulièrement strict et inflexible. Mais il estime également qu’il ne fait que son métier, d’une manière « extrêmement méticuleuse », certes, mais qu’il ne cherche pas à en tirer profit à titre personnel.
Lui considère ne pas être le contrôleur impitoyable que l’on décrit, mais revendique son record de plus de 5 000 amendes. « Je ne suis pas un chasseur de primes, mais au travail, il faut de la rigueur. Et c’est mon devoir de m’assurer que chaque passager voyage avec un ticket valide. Je ne suis jamais autoritaire, les passagers m’adorent. » Pour son avocat, la situation est même absurde : jamais, semble-t-il, quelqu’un n’avait été écarté pour avoir trop travaillé. « Il a rapporté plus de 200 000 euros à la compagnie », précise-t-il.

DOYENNE – Sœur André, une religieuse française de 118 ans, déjà doyenne de France, est devenue la nouvelle probable doyenne de l’Humanité, après la mort annoncée lundi de Kane Tanaka, une Japonaise de 119 ans.
Kane Tanaka, qui était reconnue comme la doyenne actuelle de l’Humanité par le livre Guinness des records et la base internationale sur la longévité (International database of Longevity, IDL) est décédée le 19 avril. Sœur André, née Lucile Randon le 11 février 1904 à Alès, dans le sud de la France, et qui vit maintenant à Toulon, en bord de Méditerranée, était sa cadette de 13 mois à peine. Même si aucun organisme officiel ne décerne le « titre » de doyen, « sœur André devient bien la doyenne, et de loin, puisque la troisième, une Polonaise, a 115 ans », a indiqué à l’AFP Laurent Toussaint, qui participe à la base internationale IDL, en lien avec l’Institut français des études démographiques (Ined Il souligne que Soeur André a « un état civil vérifié ». Car dans ces records, il est déjà arrivé que des personnes encore plus âgées viennent bousculer les données de la base scientifique IDL en se faisant connaître auprès du Guinness Book.
Le 11 février, sœur André a célébré son anniversaire, comme d’habitude, avec son traditionnel cocktail porto-chocolat et une pointe de lassitude. « Je ne peux plus les supporter, les invités, je suis moins aimable », expliquait tout récemment la religieuse à l’AFP, lors d’une enquête sur ces supercentenaires qui défient la science.
NICARAGUA – Le gouvernement du Nicaragua a annoncé dimanche qu’il se retirait immédiatement de l’Organisation des Etats américains (OEA), qu’il a qualifiée de « diabolique instrument du mal », et que les bureaux de cet organisme à Managua avaient été fermés. Le gouvernement de Daniel Ortega avait déjà annoncé en novembre 2021 le retrait du Nicaragua de l’OEA, qui selon le protocole de l’organisation devait en principe se produire dans un délai de deux ans afin de laisser le temps au pays de préparer sa sortie. Mais Managua a décidé d’accélérer son départ et de retirer sans délai ses représentants auprès de cet organisme basé à Washington, a fait savoir le ministre des Affaires étrangères Denis Moncada. « A partir de cette date », le Nicaragua cesse de faire partie « de tous les mécanismes trompeurs de ce monstre », a affirmé M. Moncada dans une lettre.
« Nous ne serons présents dans aucune des instances de ce diabolique instrument du mal appelé OEA », a-t-il poursuivi. « Cet infâme organisme n’aura donc pas non plus de bureaux dans notre pays. Son siège local a été fermé », a ajouté le ministre.
L’OEA regroupe la majorité des pays du continent américain. Elle a pour objectifs affichés d’œuvrer en faveur de la sécurité du continent, d’y défendre la démocratie et les droits humains, d’y lutter contre la corruption et les trafics et d’y favoriser les échanges.
SLOVENIE – Le Mouvement de la liberté (GS) de Robert Golob a remporté dimanche 24 avril 2022 une nette victoire (34,5 % contre 23,6 %) face au chef du gouvernement sortant, mené par Janez Jansa, un allié du dirigeant ultra-conservateur hongrois Viktor Orban. Richard Golob, ex-patron d’une grande compagnie d’électricité spécialisée dans l’énergie solaire, doit désormais entamer des pourparlers avec les sociaux-démocrates pour former une coalition gouvernementale.
Le libéral Robert Golob, homme d’affaires récemment converti à la politique, est arrivé en tête des législatives slovènes dimanche, loin devant le Premier ministre sortant Janez Jansa, tombé après un mandat entaché d’atteintes à la démocratie selon ses détracteurs.
Maintenant nous pouvons dire que notre objectif a été atteint : cette victoire va nous permettre de rendre la liberté à notre pays, a lancé Robert Golob, 55 ans, depuis son domicile où il est isolé pour cause de Covid-19. Dans son QG de la capitale Ljubljana, le discours a été accueilli par des applaudissements et cris de joie. Omniprésent sur la scène politique depuis trois décennies, le dirigeant de 63 ans a reconnu sa défaite et s’est dit prêt à collaborer pour le bien commun.

CHINE – Dépistages en pleine rue pour identifier les cas positifs, ruée dans les supermarchés pour constituer des stocks d’aliments : Pékin vit ce lundi sous la menace d’un confinement après une rare flambée épidémique dans la capitale chinoise. Les habitants redoutent un scénario à la Shanghai, où la quasi-totalité des 25 millions d’habitants sont confinés depuis début avril, avec souvent des difficultés d’accès à la nourriture et à des soins médicaux hors Covid. Un total de 51 nouveaux décès y ont encore été annoncés lundi par le ministère de la Santé – un record dans la capitale économique chinoise. La Chine affronte depuis mars une flambée épidémique qui touche à des degrés divers la quasi-totalité du pays. Elle tente d’en venir à bout avec sa stratégie zéro Covid-19. Celle-ci consiste notamment en des confinements dès l’apparition de quelques cas et en des tests massifs pour identifier rapidement les personnes contaminées et les isoler.
INDONESIE – Les autorités ont haussé ce lundi le niveau d’alerte de l’éruption du volcan Anak Krakatoa qui a projeté la veille dans le ciel un nuage de cendres de trois kilomètres de haut au-dessus du détroit séparant les îles de Java et Sumatra. « Nous avons augmenté » le niveau d’alerte du niveau 2 au niveau 3 » sur quatre et recommandé que personne ne soit autorisé à s’approcher dans un rayon de cinq kilomètres du cratère en activité », a déclaré lors d’une conférence de presse à distance Hendra Gunawan, chef du centre de Vulcanologie et de Géologie Hazard Mitigation. Des émissions significatives de dioxyde de carbone ont été détectées au niveau du cratère, a-t-il souligné. Le volcan, dont l’activité a fortement augmenté au cours du mois écoulé, l’éruption la plus puissante ayant eu lieu dimanche, a émis 68 tonnes le 15 avril, mais plus d’une semaine plus tard, le 23 avril, il a émis plus de 9.000 tonnes.
Le volcan a été sporadiquement actif depuis qu’il a émergé de la mer au début du XXe siècle dans la caldeira formée après la gigantesque explosion du Krakatoa qui, en 1883, avait tué 35.000 personnes, l’une des éruptions volcaniques les plus meurtrières de l’histoire.
ARMEMENT – En 2021, selon le rapport annuel publié, ce lundi 25 avril, par l’International Peace Research Institute de Stockholm (Sipri) les dépenses militaires ont pour la première fois dépassé 2 000 milliards de dollars dans le monde pour atteindre 2 113 milliards de dollars (environ 1 947 milliards d’euros), en progression de 0,7 % en terme réel par rapport à 2020, dont la moitié pour les membres de l’OTAN. Les cinq pays les plus dépensiers par ordre décroissant (Etats-Unis, Chine, Inde, Royaume-Uni et Russie) représentent 62 % du total – avec une domination américaine écrasante. Les dépenses de la Russie ont augmenté de 2,9 %, pour la troisième année consécutive, pour atteindre 65,9 milliards de dollars. Les dépenses militaires russes ont représenté 4,1 % du PIB du pays, soit un niveau « beaucoup plus élevé que la moyenne mondiale ». Ce sont les Etats-Unis qui dépensent le plus (801 milliards de dollars). Derrière ces chiffres, une tendance : depuis le milieu de la décennie précédente, le monde se réarme, de l’Asie-Océanie à l’Afrique en passant par l’Europe, tandis que le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord, déjà surarmés, marquent le pas. C’est la septième année consécutive de hausse, dans le monde, et la pandémie de Covid-19 n’a pas arrêté l’escalade.

FRANCE – Deux personnes ont été tuées dimanche soir à Paris après qu’un véhicule a foncé sur des policiers. Les faits se sont déroulés sur le Pont-Neuf, dans le centre de la capitale, peu avant minuit. Selon un témoin interrogé par Le Figaro, «une voiture était garée à contre-sens le long du square du Vert-Galant sur le Pont-Neuf ; la police s’est approchée pour contrôler les individus présents dans le véhicule en braquant des armes automatiques sur lui. Le chauffeur a démarré précipitamment en direction des forces de l’ordre à toute allure. Les policiers ont fait feu immédiatement». Le véhicule est de type Polo Volkswagen, couleur gris foncé. Les premiers éléments de l’enquête font état d’une dizaine de cartouches tirées dont «cinq ou six impacts ayant atteint les individus». Le conducteur, 25 ans, retrouvé inerte au volant, et son passager avant, 31 ans, retrouvé allongé sur le sol à droite de la voiture, sont décédés sur place malgré les soins prodigués par les services de secours. Les deux hommes sont «défavorablement connus, entre autres pour stupéfiants», selon une source proche du dossier à l’AFP. Un troisième homme âgé de 42 ans, installé sur le siège arrière droit, a été blessé au bras droit et transféré à l’hôpital sans que ses jours ne soient en danger. Il est inconnu des services de police.