Le café, c’est sacré, en Italie. En voici une preuve irréfutable. Notre histoire se déroule à Florence le 16 mai 2022, dans un petit café : le Ditta Artigianale. Un client entre et demande un décaféiné. Il le boit mais, quand il veut régler sa consommation, il se rend compte qu’il coûte deux euros. L’amateur de café voit rouge. Ni une, ni deux, il appelle la police et obtient gain de cause. Les policiers infligent une amende de 1 000 € au gérant du café. Ce dernier raconte sa mésaventure dans une vidéo publiée sur le réseau social Instagram.
La raison invoquée par la police, c’est que le prix de l’expresso n’était pas affiché sur le menu, situé derrière le comptoir. Mais c’est en fait un vrai sujet de société. Le café est la boisson la plus consommée et la plus populaire d’Italie. Le pays a même candidaté pour inscrire le fameux expresso à l’Unesco, qui est vendu traditionnellement pour un euro.
C’est en fait là que c’est un peu fort de café. Le breuvage vendu par Ditta Artigianale coûtait deux fois plus cher que d’habitude. Raison pour laquelle le client s’est plaint et que le gérant a reçu une telle amende.
Ce prix, jugé abusif par le client du Ditta Artigianale, pourrait devenir malheureusement de plus en plus courant. C’est en tout cas la crainte d’une association de consommateurs de café transalpine, cité par le quotidien britannique The Guardian .
Face à l’inflation galopante (qui a bondi de +6,2 % en avril), aux problèmes d’approvisionnement et à de mauvaises récoltes de café, le prix de l’expresso pourrait passer à 1,50 € cette année.
Pour le gérant du café florentin, plus personne ne devrait être scandalisé de payer deux euros ou plus pour un expresso. Mais, dans le pays ou 30 millions d’entre eux sont consommés chaque jour, on comprend que ça puisse marquer.