Le président de la république, Kaïs Saïed, a affirmé la nécessité de procéder à « une ponction des jours de travail, et de prendre d’autres mesures prévues par la loi, afin que l’atteinte aux intérêts des justiciables ne se reproduise plus ».
Recevant hier, lundi 06 juin, la ministre de la Justice, Leïla Jeffal, le chef de l’Etat a souligné que « le service public de l’Etat ne pourrait s’arrêter. »
Les magistrats avaient entamé hier, lundi une grève pour une semaine reconductible, à l’appel du conseil national de l’association des magistrats tunisiens, dans l’ensemble des tribunaux judiciaires, administratifs et financiers.
Dans une déclaration à la TAP, le président de l’AMT, Anas Hmaïdi, a déclaré que 99 % des magistrats tunisiens avaient participé à cette grève générale, « un taux sans précédent », a-t-il dit.
Il a ajouté que la suspension du travail dans les tribunaux allait se poursuivre, tant que le président de la république ne revienne pas sur sa décision de révoquer 57 magistrats.
Anas Hmaïdi avait, auparavant, qualifié cette révocation de « boucherie », la comparant à « une exécution professionnelle, juridique, sociale et familiale », puisque le magistrat révoqué n’a pas le droit au recours, et ne pourrait exercer un autre métier.