Ils étaient environ un millier de grévistes à s’être réunis devant le siège de l’UGTT à Tunis. Un discours très virulent envers les pouvoirs publics a été prononcé par le secrétaire générale du plus grand syndicat du pays, Noureddine Taboubi.
Le chef de la centrale syndicale a annoncé, d’emblée, la réussite de cette grève en précisant qu’elle a été suivie à 96,22%. « Nous donnons les vrais chiffres ! »-a-t-il lancé devant un parterre de journalistes.
Taboubi s’en est pris au « mauvais entourage du pouvoir, qui « relaye de fausses informations, le conseille mal et l’induit en erreur ».
Cette grève a pour but de défendre les droits économiques et sociaux des travailleurs du secteur public ainsi que le droit de grève, a-t-il souligné. « Si le gouvernement veut bafouer notre droit de faire grève, alors nous n’hésiterons pas à entrer dans une bataille », a-t-il déclaré.
Noureddine Taboubi a également annoncé que « le bureau exécutif du syndicat allait se réunir dans les prochaines heures et convoquera la commission administrative, qui décidera des prochaines actions militantes envisagées ».
« Aujourd’hui tout le monde parle du service minimum…mais c’est nous qui avons fait en sorte de garder un service minimum…car nous sommes des gens responsables ». Dans ce sens, Taboubi a insisté sur le fait que la date de cette grève a été choisie avec minutie, évitant les épreuves du baccalauréat, de la 6ème et de la 9ème.
Évoquant les autorités en place, Taboubi a dit « qu’un responsable intelligent fait en sorte de trouver des solutions pour sortir de la crise ». « Mais aujourd’hui, ils s’en sont pris la force de production du pays, ils l’ont diabolisée et l’ont trahie..alors il ne leur reste plus rien ».
Le secrétaire général de l’UGTT a aussi indiqué que lors de la dernière réunion avec le gouvernement, le retrait de la circulaire n°20 a été acté. « Quand ils sortent de la réunion ils reviennent sur leurs propos…Nous ne savons plus qui dirige dans ce pays », déplore Taboubi.