La PDG de la Société tunisienne des industries de Raffinage (STIR), Fekhta Mahouachi, a déclaré que les réserves de produits pétroliers (Gasoil et Essence) suffisent à couvrir les besoins nationaux, pour une période de deux mois à deux mois et demi.
Dans une déclaration médiatique, en marge d’une visite de journalistes au siège de la Société, Stir Bizerte, hier jeudi, dans le cadre de la deuxième session de formation autour du sujet des hydrocarbures en Tunisie, la responsable a évoqué la programmation de l’entrée de six camions avec un total de 180 mille tonnes entre Gasoil (90 mille tonnes), et essence (90 mille tonnes), à compter d’hier.
« Malgré les répercussions de la guerre russo-ukrainienne, la Tunisie a conservé la confiance des fournisseurs étrangers, a-t-elle déclaré, cité par la TAP, signalant que le paiement de la marchandise intervient un mois après le déchargement, et non d’une manière immédiate ».
Mahouachi s’est voulue rassurante, affirmant dans un message aux Tunisiens, que « les produits pétroliers sont disponibles, et il n’y a pas lieu d’avoir peur quant à l’éventualité de ne pas pouvoir s’approvisionner en essence, les prochains jours ».
« L’Etat fournit de grands efforts en vue d’assurer les besoins en produits pétroliers, malgré les difficultés que connait le pays », a-t-elle ajouté.
La ministre de l’Industrie, les Mines et de l’Energie, Neïla Nouira Gongi, a affirmé au terme de cette session de formation, « la nécessité de rationaliser l’utilisation des produits pétroliers, et de les maîtriser », signalant qu’ »il n’y a pas lieu à la panique, les stations d’essence sont ravitaillées, d’une manière régulière ».
Le Directeur Général des hydrocarbures au ministère de l’Industrie, Rachid Dali, avait révélé, auparavant, que « la Tunisie a recours actuellement à ses réserves stratégiques de produits pétroliers afin qu’elle puisse répondre à la demande et ravitailler le pays en produits pétroliers ».
« Cette situation est fort critique, c’est comme si c’était une guerre hebdomadaire », a-t-il dit dans une déclaration à la TAP, en allusion à la rareté des produits pétroliers, l’actuelle conjoncture financière en Tunisie, et la crise ukrainienne, autant de pressions sous lesquelles ploie le trésor public.