
ALGÉRIE – Une hausse des cas du Covid-19 a été constatée depuis ce mois de juillet. Selon l’Institut Pasteur d’Algérie, cette situation serait la résultante d’une nouvelle mutation d’omicron qui serait extrêmement contagieux. L’institut rassure : ce BA5 est moins virulent. Aucune nouvelle mesure restrictive n’est envisagée à ce stade.
ALGÉRIE – Nouveau turn-over à la tête des services de renseignements algériens. Promu général-major le 5 juillet, Abdelghani Rachedi a été installé ce 20 juillet à la tête de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE) à la place du général-major Djamel Kehal Medjdoub. Nommé en mai 2022 patron de la DDSE, Medjdoub hérite de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dont Rachedi était le patron depuis avril 2020.
La cérémonie d’installation des deux chefs des services de renseignements intérieurs et extérieurs s’est déroulée au siège du ministère de la Défense en présence du chef d’état-major de l’armée, Saïd Chengriha. Le communiqué du ministère de la Défense n’évoque aucune raison à ces changements, qui interviennent deux mois seulement après l’arrivée de Djamel Kehal Medjdoub à la tête de la DDSE.
MAROC – Le Président de la Banque Africaine de Développement (BAD), M. Akinwumi Adesina, a fait savoir que le Maroc et cette institution financière panafricaine sont liés par un partenariat « historique » depuis plus d’un demi-siècle, avec plus de 170 opérations financées dans le Royaume, pour plus de 12 milliards de dollars. M. Adesina, qui s’exprimait à l’ouverture, mardi à Marrakech, des travaux de l’assemblée générale des actionnaires d’Africa50, a rappelé que le Maroc a été l’un des premiers pays à soutenir la création d’Africa50 (…) et qui abrite son siège, notant que le Royaume se veut aussi un actionnaire majeur à double titre : à travers la participation de l’Etat et celle de la banque centrale dans le capital d’Africa50, selon Apanews.
M. Adesina également Président du Conseil d’administration d’Africa50, a estimé que le Maroc est « un modèle » en Afrique sur de nombreuses questions importantes, telles que la généralisation de la protection sociale, l’intégration régionale, les innovations agricoles, la transformation digitale et aussi sur la question cruciale de la transition climatique. Dans ce sens, il a rappelé que le Royaume abrite notamment, le complexe solaire auquel appartient la Centrale « Noor Ouarzazate », la plus grande centrale d’énergie solaire concentrée au monde, qui a été financée par la Banque Africaine de Développement. Le Maroc est aussi un important hub financier, avec « Casablanca Finance City ».
Africa50 est une plateforme d’investissement créée par les chefs d’États africains et la BAD, dont le mandat est de développer et d’investir dans des projets d’infrastructures à fort impact en termes de développement.

MAURITANIE – Après avoir longtemps résisté à la hausse internationale du carburant, le gouvernement a décidé une hausse conséquente des prix à la pompe des hydrocarbures. Et Nouakchott a connu ce lundi 18 juillet, une véritable journée de manifestations dans plusieurs quartiers. Des jeunes ont investi la rue et formé spontanément des groupes à de nombreux endroits, surtout dans la commune de Riyadh (banlieue), pour protester contre une hausse de 30% du prix du carburant qui a entraîné une augmentation du transport en taxis collectifs de 100%. Justifiant cette mesure le ministre des finances, Isselmou Ould Mohamed M’Badi, a révélé que la subvention des hydrocarbures a couté à l’état 4,2 milliards MRU (120 millions d’euros), rien que pour le premier semestre de cette année, ajoutant que malgré la hausse continue des prix sur le plan mondial, le gouvernement a continué à subventionner ces produits.
LIBYE – Le général Abdelrazzak al-Nadhouri, numéro deux de l’armée de l’Est du maréchal Khalifa Haftar, a effectué une visite inédite lundi et mardi à Tripoli pour rencontrer son homologue de l’Ouest, le général Mohamad Ali al-Haddad.
« Il est nécessaire de nommer un chef d’état-major unique pour l’institution militaire et amorcer la réunification de l’armée », ont-ils indiqué dans un communiqué conjoint à l’issue de leurs entretiens.
La Libye est en proie à une crise politique majeure depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, minée par les divisions entre l’Est et l’Ouest et par les ingérences étrangères.
La rencontre a permis de faire avancer les travaux de la Commission militaire conjointe 5+5, composée de cinq militaires de chaque camp, notamment sur l’épineux dossier de la présence sur le sol libyen de milliers de mercenaires et combattants étrangers. Leur départ était prévu par le cessez-le-feu signé par les membres de cette même commission en octobre 2020. Ils ont également convenu de mener des patrouilles aux frontières, notamment dans le Sud, pour endiguer les flux de migrants, les réseaux de passeurs et trafiquants en tout genre.

SYRIE – La Syrie a annoncé ce mercredi qu’elle rompait ses relations diplomatiques avec Kiev conformément au principe de « réciprocité », après que l’Ukraine a pris la même mesure fin juin à la suite de la reconnaissance par le gouvernement syrien de l’indépendance des républiques séparatistes prorusses. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait annoncé le 29 juin mettre fin aux relations diplomatiques avec la Syrie, après que le régime de Damas a reconnu l’indépendance des républiques séparatistes prorusses de Donetsk et de Louhansk, dans l’est de l’Ukraine, soutenues par Moscou depuis 2014. « Il n’y aura plus de relations entre l’Ukraine et la Syrie », avait déclaré Volodymyr Zelensky à l’époque.
D’autre part, à Téhéran, la Russie et l’Iran se sont opposées à la nouvelle opération militaire que la Turquie veut mener contre les Kurdes du YPG. Cependant, Erdogan, toujours déterminer à agir a obtenu, semble-t-il satisfaction, le communiqué commun affirmant » rejeter toutes les initiatives d’autodétermination illégitimes « , donc celles des Kurdes.
IRAK – Six policiers irakiens ont été tués et sept autres blessés lors d’une attaque nocturne attribuée au groupe État islamique (EI) à environ 140 km au nord de Bagdad, a-t-on appris ce mercredi auprès d’une source militaire. « Six policiers fédéraux ont été tués et sept autres policiers blessés« , a indiqué à l’AFP cette source qui a souhaité conserver l’anonymat. « Entre dix et 15 membres de l’EI ont attaqué cet avant-poste de la police fédérale vers minuit et demi (mercredi, ndlr). L’attaque a duré environ une heure« , a-t-elle poursuivi.
L’attaque, qui n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, s’est produite dans la zone d’Al-Jillam, une région de la province de Salaheddine où des cellules jihadistes sont toujours actives.
En Irak, l’EI « a maintenu sa capacité à lancer des attaques à un rythme régulier« , reconnaissait un rapport des Nations unies publié en janvier 2022. « Exploitant la frontière poreuse » entre l’Irak et la Syrie, l’organisation jihadiste conserverait « entre 6 000 et 10 000 combattants dans ces deux pays, où elle forme des cellules et entraîne des éléments« , selon ce rapport. Les experts onusiens notent qu’il s’agit désormais surtout d’une « insurrection rurale« .
IRAN-RUSSIE– En visite à Téhéran pour des discussions avec ses homologues iranien et turc sur le conflit en Syrie, mais aussi sur la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine et le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei se sont engagés à renforcer leur coopération sur le long terme notamment dans le secteur du gaz et du pétrole.
« La coopération à long terme entre l’Iran et la Russie est très profitable aux deux pays (…). Il y a des accords et des contrats entre les deux pays, y compris dans les secteurs du pétrole et du gaz, qui doivent être poursuivis et mis en œuvre totalement », rapporte un communiqué du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.
Sans doute une réponse à Joe Biden qui, samedi, en Arabie Saoudite affirmait devant un parterre de dirigeants arabes que son pays « ne se détournerait pas » du Moyen-Orient en laissant « un vide que pourraient remplir la Chine, la Russie ou l’Iran ». Des propos immédiatement condamnés par Téhéran, qui accuse Washington d’attiser les tensions dans la région.

LIBAN – Les fonctionnaires poursuivent leur grève. Ils ont dit « non » à la proposition de solution du ministre sortant du Travail, portant sur une aide sociale provisoire – à défaut d’un réajustement de salaire – qui n’avait pas été versée dans le passé.
La Ligue des fonctionnaires de l’administration publique n’a tout simplement pas été convaincue par les propos tenus lundi par le ministre sortant du Travail, Moustapha Bayram. Ce dernier s’était contenté de « s’engager à exécuter des promesses faites précédemment par le gouvernement », portant sur l’octroi d’un demi salaire supplémentaire – lequel était supposé avoir été versé en avril et mai derniers – et le relèvement des indemnités de transport à 95.000 LL/jour. Les milieux de la Ligue ont déploré un « déni des responsables face à leur misère », une « négligence et une nonchalance », voire « une arrogance à outrance ». « La classe dirigeante persiste dans un attentisme béat comme si la solution pouvait tomber du ciel et que le pays était dans un état normal », s’indigne-t-on dans ces milieux.
L’équation est claire. Le fonctionnaire est en train de payer ses factures de consommation suivant le taux de change du dollar sur le marché parallèle, alors que son émolument est calculé sur base d’un dollar à 1.500 LL, ce qui représente 7% de son salaire au 19 octobre 2019. Même si son salaire est calculé selon le taux d’un dollar équivalent à 8.000 LL, il ne recevra que 25 % de son salaire antérieur.
ISRAËL-LIBAN – Le Chef du gouvernement israélien, Yaïr Lapid, et le ministre de la Défense, Benny Gantz, ont effectué une visite du Commandement du Nord à la frontière du Liban, avertissant le pays voisin que l’État hébreu est « prêt à agir contre toute menace ». « Israël souhaite un pays voisin stable et prospère, qui ne servirait pas de plateforme pour le terrorisme du (groupe chiite libanais) Hezbollah ni d’outil iranien », a déclaré le Premier ministre selon un communiqué. « Les activités du Hezbollah mettent en danger le Liban, ses citoyens et leur bien-être », a-t-il réitéré, soulignant que « nous n’avons aucun intérêt à l’escalade ».
« Mais la menace du Hezbollah est inacceptable et pourrait conduire toute la région à une escalade inutile, au moment où le Liban a une réelle opportunité de développer ses ressources énergétiques ».
Ces commentaires intervenaient tandis que l’armée israélienne a dit lundi avoir abattu un drone appartenant « probablement » au Hezbollah, qui a pénétré l’espace aérien israélien depuis le Liban, quatrième appareil de ce type à avoir été intercepté par l’Etat hébreu à sa frontière nord en deux semaines.
ISRAËL- La ministre israélienne des Transports Merav Michaeli était l’invitée du Prime sur i24NEWS mardi soir pour réagir notamment à l’ouverture de l’espace aérien saoudien aux vols israéliens.
« C’est une nouvelle très importante pour les Israéliens, cela réchauffe le cœur! Cela a également un impact au-delà du secteur de l’aviation. Cela permet aux Israéliens de se rendre dans de nombreuses destinations du monde en moins de temps et en payant moins cher », a déclaré Merav Michaeli. « En tant que présidente du parti Travailliste j’espère que nous pourrons nous servir de ce petit pas en avant pour l’étendre afin de régler la question la plus importante à laquelle Israël est confronté: le conflit israélo-palestinien », a-t-elle poursuivi.
« Je crois dans l’initiative de paix arabe et nous devons trouver une solution régionale qui inclura la résolution du conflit israélo-palestinien », a-t-elle dit.

PALESTINE – Le président français Emmanuel Macron a appelé de ses vœux mercredi une reprise des négociations de paix au Proche-Orient, rappelant que de nouvelles violences pouvaient éclater « à tout moment ». « Les tensions, la violence, le terrorisme perdurent au Proche-Orient », a souligné le chef de l’Etat en recevant au palais de l’Elysée le président palestinien Mahmoud Abbas.
Il a évoqué « la reprise du dialogue politique direct entre les Israéliens et les Palestiniens », aujourd’hui au point mort. « C’est un chemin exigeant, semé d’embûches, mais nous n’avons pas d’autres alternatives que de relancer nos efforts de paix », a-t-il estimé, reprenant des propos tenus il y a 15 jours devant le Premier ministre israélien Yaïr Lapid.
« Une nouvelle spirale meurtrière peut s’enclencher à tout moment », a-t-il martelé, réclamant « la fin des mesures unilatérales », en référence aux « évictions de familles palestiniennes, aux démolitions, à la politique de colonisation (…) qui éloignent la possibilité d’un Etat palestinien vivant en paix aux côtés d’Israël ».
Mahmoud Abbas, 87 ans, a multiplié récemment les déplacements après deux ans de pause liée à la pandémie de Covid-19. Il s’est entretenu vendredi dernier à Bethléem avec le président américain Joe Biden qui menait sa première tournée au Moyen-Orient depuis son arrivée au pouvoir.
Le président Abbas a dénoncé les « activités de colonisation, les meurtres et incursions quotidiennes » dont il accuse les forces israéliennes. « Nous voulons que cela s’arrête », a-t-il déclaré.
C’est la première fois depuis septembre 2018 que Mahmoud Abbas est à Paris à l’invitation d’un président français.
SOUDAN DU SUD – Le Programme alimentaire mondial a récemment réduit les distributions de repas qui bénéficiaient à 178 000 enfants du pays, aujourd’hui menacés de déscolarisation. Déjà handicapée par de précédentes coupes budgétaires, l’agence onusienne subit les conséquences de l’invasion russe en Ukraine. « Certains jours, il n’y a pas de nourriture à la maison. Et il n’y en a plus non plus à l’école. Alors, je lui ai dit qu’elle resterait à la maison cette année et que je ferais de mon mieux pour l’inscrire l’an prochain », dit un père de famille. Quelque 178 000 écoliers sont susceptibles de subir le même sort depuis que le Programme alimentaire mondial (PAM) a cessé de leur distribuer des repas gratuits, principalement à cause de la guerre en Ukraine. Mais tout n’est pas imputable à la crise ukrainienne. Le gouvernement, gangrené par la corruption, ne paie pas non plus ses employés.
OUGANDA – Plus de 200 personnes sont mortes de faim ce mois-ci dans le nord-est de l’Ouganda, où une sécheresse prolongée et une insécurité rampante ont laissé plus d’un demi-million de personnes confrontées à la famine, ont déclaré un fonctionnaire local et un travailleur humanitaire.
Habitée par des pasteurs nomades, la région semi-aride et isolée de Karamoja, à la frontière du Kenya, est depuis longtemps à la traîne du reste de l’Ouganda en termes de développement. Une recrudescence des raids sur le bétail par des groupes armés cette année a aggravé la situation.
« Des gens comme les personnes âgées, les mères allaitantes et les enfants, ils meurent en silence dans leurs maisons. Ils succombent simplement à la faim », a déclaré à Reuters Jino Bornd Meri, le chef du gouvernement local du district de Kaabong, dans la région de Karamoja. Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a déclaré le mois dernier qu’au moins 518 000 personnes, soit 40 % de la population de la région, étaient confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire.
Le législateur local Faith Nakut a estimé qu’au moins 600 personnes étaient mortes de faim dans la région depuis début juin.

AFRIQUE DU SUD – L’inflation en Afrique du Sud a accéléré en juin et atteint son plus haut niveau depuis treize ans, tractée principalement par les prix de l’alimentation, des transports et du logement, selon des chiffres officiels publiés ce mercredi. L’inflation annuelle des prix à la consommation a atteint 7,4% en juin, contre 6,5% en mai, ce qui marque « son rythme le plus élevé depuis mai 2009 », a indiqué l’Agence gouvernementale des statistiques (StatsSA) dans un communiqué.
L’inflation a atteint son plus haut niveau depuis des décennies dans de nombreux pays, alimentée entre autres par la guerre en Ukraine et l’assouplissement des restrictions liées à la pandémie mondiale de Covid. Cette situation a poussé plusieurs banques centrales à relever leurs taux d’intérêts, mais ces mesures – qui renchérissent le coût de l’emprunt pour entreprises et particuliers – alimentent désormais les risques de récession.
En Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent africain, la banque centrale veut maintenir l’inflation dans une fourchette de 3% à 6%. L’institution monétaire a relevé son taux d’intérêt de référence à plusieurs reprises ces derniers mois, en raison d’une hausse persistante des prix. Cette situation constitue un revirement par rapport à 2020, année durant laquelle la banque centrale avait considérablement réduit ses taux d’intérêt pour aider l’économie à surmonter la pandémie de coronavirus.
INSOLITE – “Billets sentent comme un bouquet” chantait N.O.S de PNL dans le titre Béné. Au Liban, une entrepreneuse a fait de ces mots une réalité. Trois ans après l’effondrement financier qui a touché le pays, Tamara Hariri vend désormais des bouquets constitués de billets de banque.
L’entrepreneuse de 30 ans a lancé ce concept en mai dernier. Le but est d’offrir une alternative aux fleurs qui sont désormais très chères dans le pays du Cèdre. Selon la Banque mondiale, une des pires crises économiques jamais enregistrées s’est abattue sur le Liban. La monnaie a chuté de plus de 90% et trois quarts de la population a plongé dans la pauvreté.
Il faut entre trente minutes et une heure pour réaliser un petit bouquet. Les plus complexes nécessitent plus de temps. L’entreprise vend une cinquantaine de ses créations par mois, soit deux par jour en général. Les confections sont montées à partir de livres libanaises ou de dollars américains. Pour ces derniers, c’est aux clients d’envoyer leurs propres billets, car l’entreprise craint la contrefaçon et traite ces billets avec minutie, car leur valeur du dollar américain augmente par rapport à celle de la livre libanaise.
Les prix pour un bouquet de billets varient selon deux facteurs principaux: sa taille, mais aussi la quantité d’argent liquide qu’il contient. Ces bouquets de billets permettent d’offrir de l’argent d’une différente façon. “Je crois que c’est très important au Liban, c’est peut-être de là que vient l’idée, de s’entraider, de commencer à avoir des cadeaux, de l’argent qui peut aider les gens, explique Tamara Hariri à l’agence de presse Reuters. Les gens peuvent parfois être blessés en prenant de l’argent, ils n’aiment pas ça. Mais lorsqu’il est présenté de cette belle manière, ils l’apprécient.” Tamara Hariri a confié à Reuters que son entreprise réalise généralement un bénéfice allant de quatre à dix dollars américains par bouquet.
AFGHANISTAN – La mission de l’ONU en Afghanistan a accusé ce mercredi les talibans au pouvoir d’avoir commis, depuis août 2021, des centaines de violations des droits humains, dont 160 exécutions extrajudiciaires et des actes de torture, ce que les intéressés nient. « Il est indéniable que les conclusions de notre rapport sont extrêmement graves », a déclaré Markus Potzel, chef par intérim de la Mission d’assistance de l’ONU en Afghanistan (Manua), lors d’une conférence de presse à Kaboul.
Dans ce rapport publié, la Manua a, depuis août 2021, documenté 160 exécutions extrajudiciaires, 56 actes de torture et de mauvais traitements, et plus de 170 arrestations et détentions arbitraires, contre d’anciens responsables de gouvernement et membres des forces de sécurité. Les méthodes de torture les plus couramment utilisées sont des coups de pied, des coups de poing, des gifles, des coups avec des câbles et des tuyaux, et l’utilisation d’appareils à décharge électrique.
La Manua a recensé plus de 200 cas de châtiments cruels, inhumains ou dégradants – y compris le passage à tabac de commerçants pour ne pas être allés à la mosquée -, et plus de 100 cas de recours excessif à la force.
Les talibans ont régulièrement nié les accusations de violations des droits humains depuis leur prise du pouvoir à Kaboul en août, après la chute du précédent gouvernement soutenu par les Etats-Unis. Ce mercredi, ils ont à nouveau rejeté en bloc le rapport de l’ONU, en le qualifiant de « faux » et de « propagande ».
Selon la mission onusienne, plus de 700 civils ont été tués et au moins 1.400 blessés dans des attentats – principalement attribués à la branche locale du groupe État islamique -, et l’explosion de mines abandonnées.

ITALIE – Le Premier ministre italien Mario Draghi a appelé ce mercredi à « reconstruire » le « pacte de confiance » entre les partis de sa coalition pour sauver son gouvernement, mis en péril par la défection la semaine dernière du Mouvement 5 Etoiles. « L’unique solution, si nous voulons encore rester en ensemble, est de reconstruire depuis ses fondements ce pacte, avec courage, altruisme et crédibilité », a-t-il affirmé au Sénat. « C’est ce que demandent les Italiens ».
Lors de cette intervention, Mario Draghi s’est montré particulièrement sévère avec les partis politiques: « L’Italie n’a pas besoin d’une confiance de façade, qui disparaît face aux mesures difficiles à prendre ». Il les a même directement interpellés: « Vous les partis et les parlementaires, êtes-vous prêts à reconstruire ce pacte? Etes-vous prêts à confirmer cet effort que vous avez fait durant les premiers mois et qui s’est ensuite affaibli? » « La réponse à cette question, ce n’est pas à moi que vous la devez, mais à tous les Italiens », a-t-il tancé. « L’Italie est forte quand elle est unie », a-t-il martelé
Selon les sondages, la majorité des Italiens souhaitent que « Super Mario » reste à la barre à la tête de sa large coalition d’unité nationale, qui va de la gauche à l’extrême droite.
Un vote de confiance doit être organisé dans les deux chambres, ce mercredi soir au Sénat puis jeudi à la Chambre des députés, permettant de voir enfin clair après la crise provoquée par la défection jeudi du Mouvement 5 Etoiles (M5S) lors d’un vote-clé au Sénat.
SRI LANKA – Ranil Wickremesinghe, président par intérim du Sri Lanka, a été élu mercredi président à une écrasante majorité par le Parlement pour succéder à Gotabaya Rajapaksa, qui a démissionné la semaine dernière après avoir fui son pays en faillite. Selon les résultats officiels, M. Wickremesinghe, qui a été six fois Premier ministre, a remporté 134 voix, contre 82 à son principal adversaire Dullas Alahapperuma et seulement trois pour le candidat de gauche Anura Dissanayake.
« Nos divisions sont maintenant terminées », a déclaré le nouveau chef de l’Etat dans un discours prononcé devant le Parlement juste après son élection par les députés, en appelant M. Alahapperuma à le « rejoindre afin de travailler ensemble pour sortir le pays de la crise ». Avec l’accession du cacique de 73 ans aux responsabilités suprêmes, l’actuel cabinet actuel est automatiquement dissous.
Le président Wickremesinghe, élu pour la période restante du mandat de M. Rajapaksa, qui se termine en novembre 2024, doit maintenant choisir un Premier ministre pour former un nouveau gouvernement. Il hérite d’un pays de 22 millions d’habitants ravagé par une crise économique catastrophique qui provoque des pénuries d’aliments, de médicaments et de carburants.
MALI – La junte au pouvoir a ordonné, ce mercredi 20 juillet, l’expulsion du porte-parole de la mission de l’ONU dans le pays, la Minusma, lui reprochant des « informations inacceptables » sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens détenus depuis plus d’une semaine à Bamako, selon un communiqué officiel. Cette décision survient dans un contexte de relations déjà tendues entre le Mali et ses partenaires internationaux.
Le gouvernement malien a notifié à Daniela Kroslak, la représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l’ONU, « la décision » de Bamako « invitant M. Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma, à quitter le territoire dans un délai de 72 heures », selon ce communiqué transmis à l’AFP. Les autorités maliennes ont justifié cette décision par « la publication d’informations tendancieuses et inacceptables de l’intéressé sur le réseau social Twitter ». M. Salgado a, selon Bamako, déclaré « sans aucune preuve que les autorités maliennes auraient été préalablement informées de l’arrivée des 49 militaires ivoiriens par vol civil à l’aéroport international [de Bamako] le dimanche 10 juillet 2022 », selon le communiqué du ministère malien des affaires étrangères et de la coopération internationale.
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