Plus de 471 personnes ont été tuées, blessées ou portées disparues lors des violences qui ont eu lieu entre des gangs de Cité Soleil, dans la banlieue de la capitale haïtienne Port-au-Prince, du 8 et 17 juillet, a annoncé l’ONU ce lundi. « De graves incidents de violences sexuelles à l’encontre des femmes et des filles, ainsi que des garçons recrutés par des gangs, ont également été signalés », déplorent les Nations unies dans un communiqué.
Environ 3.000 habitants de cette commune, la plus pauvre de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, ont dû fuir leur domicile parmi lesquels « des centaines d’enfants non accompagnés ». Les agences humanitaires, qui ont commencé à porter assistance aux personnes les plus vulnérables, font état d’une situation sécuritaire encore très fragile.
L’ONU déplore dans son communiqué le fait que « l’accès aux soins de santé (soit) limité ou inexistant, de nombreux centres de santé étant fermés et l’accès du personnel médical à la zone étant limité, tandis que la nourriture et l’eau font défaut ».
Depuis plus de deux ans, les gangs qui jouissent d’une très large impunité ont étendu leur emprise territoriale au-delà des bidonvilles de la capitale haïtienne et multiplient les rapts crapuleux.