C’était jeudi 28 juillet le jour du dépassement. À partir de ce jour, nous avons déjà consommé l’ensemble des ressources que la planète peut régénérer en un an, selon les calculs de l’ONG Global Footprint Network et relayés par WWF. Chaque année, c’est le même constat : cette date, témoin de notre empreinte écologique, arrive de plus en plus tôt. En 20 ans, cette date a avancé de deux mois.
Notre système agricole est responsable de 30% de l’impact environnemental de l’homme sur la planète, selon les estimations des ONG. La production de nourriture, mais aussi de matières premières comme le coton ou l’hévéa, impliquent toujours plus de terres à cultiver et d’émissions de gaz à effet de serre, comme l’explique Pierre Cannet, directeur du plaidoyer au WWF France : « L’agriculture qui est responsable de 80% de la déforestation mondiale, plus d’un quart des gaz à effet de serre mondiaux, une production alimentaire qui est aussi largement en tête dans la destruction de la biodiversité terrestre, avec 70% de perte de biodiversité terrestre liée à la production alimentaire. » Pour laisser un peu de répit à la planète il faut donc réduire notre consommation de viande, selon Laeticia Mailhes du Global footprint network : « Si nous étions capables de réduire la consommation de viande de moitié, nous pourrions faire reculer la date du jour du dépassement de 17 jours, et cela serait en prenant en compte la réduction des émissions de méthane liées aux élevages bovins. »