Au lendemain de l’incendie ayant coûté la vie à 41 personnes dans une église copte du Caire, les témoins du drame pointent lundi du doigt les autorités égyptiennes, accusées d’avoir mis plus d’une heure pour réagir, malgré la version officielle. Après que plusieurs témoins se sont insurgés contre la lenteur des services d’urgence, arrivés «une heure et demie» plus tard, la colère s’est étendue aux résidents du quartier puis aux réseaux sociaux, les Égyptiens fustigeant la «négligence» des autorités et demandant justice.
Selon un communiqué du ministre de la Santé, Khaled Abdel Ghaffar, «les ambulanciers ont été informés de l’incendie à 8h57» et la première ambulance «est arrivée sur les lieux à exactement 8h59», ce que réfutent des témoins. «Non, l’ambulance n’est pas arrivée en deux minutes», assure à l’AFP Mina Masry. «Si elle était venue à temps, ils auraient pu sauver des personnes».
Et ce notamment car les victimes sont mortes asphyxiées et non pas brûlées, indique le parquet égyptien, qui note «l’absence de blessures visibles».
D’après les résidents, des personnes ont bravé les flammes et la fumée pour sauver eux-mêmes les enfants.