Le président du Chili, Gabriel Boric, a refusé d’accepter les lettres de créance du nouvel ambassadeur d’Israël dans le pays, Gil Artzieli. Selon certaines informations, le président, connu pour ses opinions anti-israéliennes, s’est indigné du « meurtre d’un garçon palestinien », faisant référence à l’incident de la nuit dernière dans la région de Jénine au cours duquel un terroriste de 17 ans qui avait ouvert le feu sur les forces de Tsahal, a été tué.
L’ambassadeur d’Israël au Chili a même été convoqué auprès du ministre chilien des Affaires étrangères pour évoquer le sujet.
Gabriel Boric, élu en décembre dernier, était jusqu’alors un député d’extrême gauche. Âgé de 36 ans, il est un critique de l’État hébreu de longue date.
Il avait notamment soutenu un projet de loi proposant de boycotter les produits israéliens du Golan, des implantations de Cisjordanie et des secteurs de Jérusalem placés sous contrôle israélien en 1967.
Gabriel Boric a par ailleurs exhorté les Juifs du Chili à condamner Israël.
« Bien sûr, nous sommes prêts à accepter des critiques raisonnables d’Israël, mais Boric affirme qu’Israël est un état ‘génocidaire’ et ‘meurtrier’ », a déclaré Gabriel Zaliasnik, un membre éminent de la communauté juive chilienne, au quotidien Haaretz.
« Pour empirer les choses, il blâme notre communauté juive pour les agissements d’Israël », a-t-il ajouté.
Des fonctionnaires du ministère chilien des affaires étrangères ont présenté leurs excuses au nouvel ambassadeur israélien Gil Artzieli et au gouvernement israélien après cet incident. La remise des lettres de créance a été reportée au mois d’octobre.