L’Algérie est résolument engagée dans une guerre aux pratiques illégales lors des opérations d’importations qui freinent le développement de son économie et qui saignent ses ressources.
Outre la spéculation sur les produits alimentaires de base, le gouvernement a aussi dans sa ligne de mire le phénomène de surfacturation des importations que le Premier ministre assimile à un « cancer ».
Aïmene Benabderrahmane s’exprimait ce jeudi 20 octobre à l’ouverture d’un forum sur le développement des exportations organisé à Alger par l’organisation patronale Crea, le Conseil du renouveau économique algérien.
Le chef de l’Exécutif a réitéré, rapporte TSA, que l’objectif de son gouvernement était de construire une économie non tributaire des hydrocarbures, conformément à l’engagement pris par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune dans son discours d’investiture en 2019, de « bâtir une économie forte, créatrice de richesses et d’emplois ».
La stratégie en cours se résume au soutien aux producteurs nationaux, l’encouragement des exportations et la rationalisation des importations. Le gouvernement s’attèle, selon le Premier ministre, à « barrer la route devant toutes les tentatives de fuite de devises sous couverts d’opérations d’importation fictives ou l’importation de produits superflus dont ni l’économie nationale ni le citoyen n’ont besoin ».
Pour Benabderrahmane, la surfacturation des importations est un « cancer qui a gangréné le corps » de l’économie algérienne « pendant de longues années » et « il est temps de l’extirper définitivement et de réprimer quiconque aura recours à ces pratiques ».