Près de 730 entreprises à capitaux russes ont été créées en Turquie entre janvier et août, avec quatre fois plus de sociétés fondées durant cette période que durant toute l’année dernière. Ce nombre inquiète les Occidentaux, qui craignent que le territoire turc permette à Moscou de contourner les sanctions.
Le commissaire européen à l’Élargissement se trouve en Turquie depuis mercredi pour réitérer ces préoccupations, car les sanctions occidentales, du point de vue d’Ankara, constituent une opportunité. Le volume des échanges commerciaux russo-turcs a doublé durant les six premiers mois de l’année par rapport au total de 2021.
Des entreprises de logistique turques remplacent désormais les entreprises occidentales qui se heurtent aux sanctions. De leur côté, les Russes qui créent ces sociétés exportatrices investissent aussi dans l’immobilier et obtiennent au passage la nationalité turque.
En Europe, près de 31.000 entreprises ont des propriétaires russes, selon un récent rapport de la Commission européenne. Elles sont principalement actives dans les secteurs de l’immobilier, de la construction, de l’hôtellerie, de la finance et de l’énergie.