La Corée du Sud s’est réveillée sous le choc après le gigantesque mouvement de foule de samedi soir à Séoul qui a entraîné la mort d’au moins 153 personnes, dont 22 étrangers, majoritairement des jeunes venus célébrer Halloween. Plus de 300 personnes manquaient à l’appel ce matin.
Venu sur les lieux du drame, vêtu d’une veste verte de secouriste, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a décrété un deuil national et promis l’ouverture d’une enquête « rigoureuse » sur la bousculade.
L’émotion est vive au lendemain de ces terribles scènes de bousculades qui se sont déroulées dans le quartier très animé de Itaewon. Sur les lieux du drame, des passants encore sous le choc, le visage fermé, viennent déposer des fleurs devant l’étroite ruelle.
Les causes du mouvement de foule restent pour l’heure inconnues, mais déjà quelques questions commencent à pointer, notamment sur le nombre important de fêtards sur place et le manque de prévention. La police estime que près de 100 000 personnes s’étaient réunies pour célébrer Halloween, la première édition de cette fête très populaire dans le pays depuis le relâchement des restrictions liées à la pandémie de coronavirus. Un nombre trop important pour les rues étroites du quartier d’Itaewon, quartier branché de Séoul, où bars et clubs sont légion.
Pour encadrer les festivités, de nombreux policiers étaient déployés toute la journée pour des manifestations mais les autorités locales avaient annoncé jeudi que seulement 200 membres des forces de l’ordre seraient mobilisés afin de gérer les dizaines de milliers de personnes qui allaient affluer dans les rues d’Itaewon ce week-end. Désormais, la colère et l’incompréhension commencent à monter et la population semble attendre des réponses.