Le Parquet ukrainien a annoncé ce lundi avoir découvert quatre «sites de torture» utilisés par les Russes à Kherson lors de leur occupation de cette ville du sud de l’Ukraine jusqu’à sa reprise par les troupes de Kiev le 11 novembre.
«À Kherson, les procureurs continuent d’établir les crimes de la Russie: des sites de torture ont été établis dans quatre bâtiments», a indiqué le Parquet ukrainien sur Telegram. Kiev a, depuis la libération de la ville, dénoncé à plusieurs reprises les «crimes de guerre» et les «atrocités» russes dans la région.
Selon le parquet, les enquêteurs ukrainiens se sont rendus dans «quatre» immeubles, notamment des «centres de détention provisoire» d’avant-guerre, «où, lors de la prise de la ville, les occupants ont illégalement détenu des personnes et les ont brutalement torturées».
Kiev a dénoncé à plusieurs reprises les «crimes de guerre» et les «atrocités» russes dans la région de Kherson. Moscou n’a, à ce stade, pas réagi à ces accusations.
Le chef adjoint du cabinet de la présidence ukrainienne a annoncé, ce lundi sur Telegram, que quatre personnes avaient été blessées par des bombardements à Kherson. « Au cours de [leurs] hospitalisations, malheureusement, une personne est morte », a détaillé Kirill Timoshenko. « En outre, à la suite des bombardements de Antonivka, une femme a été blessée, qui a également été transportée à l’hôpital régional de Kherson », a-t-il précisé.
Les autorités ukrainiennes ont commencé à évacuer les civils des zones récemment libérées dans la région de Kherson et la province voisine de Mykolaïv, craignant que les dommages subis par les installations énergétiques locales ne soient trop importants pour qu’il soit possible d’y passer l’hiver.
Exécutions : Kiev dément

Le chargé des droits de l’Homme au Parlement ukrainien a nié dimanche que les forces de Kiev aient tué des prisonniers de guerre russes, arguant que les soldats ukrainiens se défendaient contre des Russes qui feignaient de se rendre.
Le médiateur Dmytro Loubynets a déclaré que des «extraits de la vidéo» – présentée par Moscou comme la preuve que Kiev a exécuté des soldats russes qui s’étaient rendus – montraient en fait que les Russes «utilisant une reddition feinte… ont commis un crime de guerre en ouvrant le feu sur les forces armées ukrainiennes» et que les soldats russes tués «ne peuvent donc pas être considérés comme des prisonniers de guerre».
Nucléaire : l’appel de Zelensky

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé lundi les Etats membres de l’OTAN à protéger les centrales nucléaires ukrainiennes d’éventuels sabotages russes, au lendemain de nouveaux bombardements contre celle de Zaporijia, qui se trouve aux mains des forces russes. « Tous nos pays ont intérêt à ce qu’il n’y ait pas d’incidents dangereux dans nos installations nucléaires », a souligné le président ukrainien, dans une allocution vidéo diffusée devant l’assemblée parlementaire de l’OTAN à Madrid. « Nous avons tous besoin d’une protection garantie contre le sabotage russe dans les installations nucléaires », a-t-il ajouté.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui dispose de deux inspecteurs à la centrale de Zaporijjia, comptait procéder à un « état des lieux », ce lundi 21 novembre,