Le Tarik Ibn Ziyad, navire de la compagnie Algérie Ferries assurant les traversées vers la France, l’Espagne et l’Italie, est bloqué depuis le 14 novembre 2022, au port d’Alicante par les autorités espagnoles. Cette information révélée au quotidien El Khabar par le député algérien Ali Mounsi, président de la Commission des transports, transmissions et télécommunications de l’Assemblée populaire nationale (APN) n’a été ni infirmée ni confirmée par l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV) qui garde un silence troublant sur cette affaire.
Le navire n’a pas effectué la liaison prévue à son programme le 15 novembre entre Alicante et Oran, et les voyageurs qui s’étaient présentés au port espagnol n’ont trouvé qu’une note laconique les informant de l’annulation de la traversée jusqu’à nouvel ordre pour « problèmes techniques ». Sur son site internet, la compagnie maritime annonce plusieurs reports et annulations ainsi que des bouleversements sur le tableau des horaires des traversées pour les mois de novembre et décembre.
Jeune Afrique souligne que l’affaire du Tarik Ibn Ziyad survient quelques jours seulement après que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a évoqué en conseil des ministres « le laisser-aller et les tentatives de sabotage ciblant l’ENTMV », et ordonné de « renouveler la flotte du transport maritime à travers l’acquisition de nouveaux navires ».