Le personnage mythique de Dracula va-t-il bientôt livrer ses secrets? C’est ce qu’espèrent Gleb et Svetlana Zilberstein, un couple de scientifiques qui s’est lancé dans un travail d’analyses biochimiques d’une lettre écrite par Dracula en personne, il y de ça plus de cinq siècles.
Le comte Dracula tel que le décrit Bram Stocker dans son roman n’a pas existé, relève Slate, mais son personnage a été largement inspiré par une figure historique qui, pour le coup, est bien réelle: un guerrier nommé Vlad Tepes, aussi surnommé Vlad l’Empaleur. Ce prince de Valachie -au sud de l’actuel Roumanie- a particulièrement marqué le XVe siècle par ses actes d’une cruauté sans nom. Le plus célèbre d’entre eux restant l’empalement de plus de 25.000 personnes en 1460. Pas de canines pointues ni de peau blafarde comme Dracula, mais le même appétit pour le sang semble-t-il.
Si Dracula n’a pas laissé de traces derrière lui (hormis un chef-d’œuvre littéraire), Vlad l’Empaleur, lui, a notamment laissé une lettre, écrite de sa main en 1475. Il y informe les habitants de Sibiu de sa décision de s’installer bientôt dans leur ville. C’est tout? Pas tout à fait.
Sur cette lettre, le terrible Vlad a déposé ses empreintes digitales, sa salive et même un peu de sueur. Une mine d’or pour les scientifiques Gleb et Svetlana Zilberstein, experts dans l’analyse des traces biochimiques laissées sur des objets par des personnages historiques. Comme ils l’expliquent au Guardian, les analyses à venir leur permettront d’apporter une multitude d’informations sur le mode de vie du célèbre «Dracula», sur sa santé et même son alimentation.
Par le passé, le couple de scientifiques a notamment percé les mystères de l’écrivain russe Anton Tchekhov -qui souffrait visiblement de tuberculose et consommait beaucoup d’analgésiques- mais aussi du britannique George Orwell. Affaire à suivre donc, conclut Slate.