Tremblement de terre sur la planète football! Dans une interview accordée à la chaîne RMC , le président de la Fédération française de football Noël Le Graët a tenu des propos de « mauvais goûts » à l’encontre de la légende Zinedine Zidane.
En effet, le numéro 10 favori des français, avait été pressenti un temps pour succéder à Didier Deschamps à la tête des Bleus. Ou tout du moins, dans plusieurs médias français et internationaux. Une idée qui a été sèchement démenti par Noël Le Graët.
« Je ne l’ai jamais rencontré, on n’a jamais envisagé de se séparer de Didier, a révélé Noël Le Graët dans l’émission Bartoli Time sur RMC. Une lubie de journalistes à l’en croire: « Certains ont besoin de changer ou d’inventer parce qu’ils ne savent pas quoi écrire et ils préfèrent dire du mal que du bien, a-t-il vilipendé. Très franchement, je ne suis jamais surpris par ceux qui condamnent à l’avance ou qui ont des idées farfelues. »
« Je ne l’aurais jamais pris au téléphone »
Noël Le Graët n’a donc jamais pensé à Zinedine Zidane, mais ce dernier aurait pu faire un pas vers lui, questionne le journaliste de RMC. « Certainement pas, je ne l’aurais même pas pris au téléphone », a soutenu Le Graët. « Je sais très bien que Zidane était toujours sous le coude, il ne faut pas se raconter d’histoire. Il avait beaucoup de partisans, certains attendaient le départ de Deschamps pour se précipiter. Mais qui peut faire des reproches sérieux à Deschamps? Personne », a-t-il encore fustigé. Pour finir, à l’idée que l’ancien sélectionneur du Real Madrid devienne celui du Brésil, le president de la FFF aura terminera sur cette tirade assassine: « Zidane au Brésil ? Je n’en ai rien à secouer, il peut aller où il veut! Il peut aller où il veut, dans un club… sélection, j’y crois à peine en ce qui le concerne. »
Mbappé à rescousse de Zizou
Sur son compte Twitter ce dimanche, Kylian Mbappé a répondu à Noël Le Graët, qui a selon l’attaquant du PSG « manqué de respect » à Zinédine Zidane. « Zidane c’est la France, on manque pas de respect à la légende comme ça », a répondu Kylian Mbappé sur son compte Twitter avec un emoji pour signaler son dépit.
Le Real Madrid s’était aussi ému, via un communiqué : « Le Real regrette ces déclarations malheureuses à l’encontre d’une des plus grandes légendes du sport. C’est un manque de respect. »
Les politiques appellent à la démission de Noël Le Graët
Des politiques de tous bords ont réclamé lundi le départ du président de la FFF Noël Le Graët, qui s’en est pris la veille à l’icône du foot français Zinédine Zidane. « Le foot mérite mieux et nos légendes aussi », a déclaré sur France2 la ministre déléguée aux PME, Olivia Grégoire, critiquant « un mépris confondant » et un président de fédération « en dessous de tout ». « Il est temps de se poser les questions sur son avenir », a-t-elle estimé.
« Il faut au moins des excuses et puis il faut se poser la question de savoir si Noël Le Graët est encore à même de diriger la fédération », a abondé le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, sur le plateau de Public Sénat.
Cette polémique s’ajoute à « d’autres sujets encore plus graves vraisemblablement qui concerne Noël le Graët, notamment sur les questions de violences sexuelles, d’atteintes sexuelles », a rappelé de son côté la cheffe des députés Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, sur France Inter. « La question de sa place et de la présidence de la Fédération doit être posée », a-t-elle ajouté. Le magazine So Foot accuse le patron de la FFF, qui le récuse, d’envois de SMS à caractère sexuel à des salariées et d’ex-salariées de la fédération non identifiées. La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a lancé un audit sur le sujet.
Enfin Roselyne Bachelot , ancienne ministre des Sports (2007-2010) a aussi condamné les propos de Noël le Graët sur Zinedine Zidane. « C’était d’une maladresse… parce que Zidane est une icône. On ne touche pas à Zizou. Il a été extraordinairement maladroit, c’est incroyable qu’un président de fédération commette une faute pareille. Il s’est excusé. Il les a un peu collectionnées. »
Elle explique aussi la marge de manoeuvre quasi nulle du ministère pour demander le départ de Le Graët. « Ce n’est pas le ministre des Sports qui nomme le pdt de la Fédération. Heureusement qu’il y a des élections dans les fédérations. La ministre peut demander des excuses, exprimer son indignation, sa réprobation, ce qu’elle fait mais elle ne peut pas démettre Noël Le Graët »
Le président de la FFF a finalement présenté ses excuses pour ce « dérapage » : « Ces propos maladroits ont créé un malentendu, » a-t-il déclaré. « Je tiens à présenter mes excuses personnelles pour ces propos qui ne reflètent absolument pas ma pensée, ni ma considération pour le joueur qu’il était et l’entraîneur qu’il est devenu.«