Quatre gendarmes maliens ont été tués et trois blessés dimanche dans une embuscade dans l’ouest du pays sahélien en proie aux attaques jihadistes, a indiqué la gendarmerie.
Deux véhicules de gendarmerie ont été brûlés et deux autres, surmontés de mitrailleuses, ont été capturés par les assaillants lors de cette opération menée à Kouala, a-t-elle ajouté. Deux assaillants ont été tués et d’autres faits prisonniers.
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga déclarait au cours de la semaine écoulée qu’il n’y avait plus de partie du territoire où l’armée ne pouvait plus aller, alors que les autorités reconnaissaient auparavant que deux tiers du territoire échappaient au contrôle de l’Etat.
Ce constat sécuritaire est cependant contredit par des experts et par un récent rapport de l’ONU selon lequel les conditions de sécurité ont continué à se détériorer dans le centre du Sahel, «en particulier au Burkina Faso et au Mali».
Revenant d’Arabie saoudite où il a été désigné membre de la Ligue islamique mondiale, le très influent et très politique imam Dicko est rentré samedi 14 janvier au Mali où il a été accueilli par des centaines de ses partisans. Mais sur la route du retour de l’aéroport, les forces de l’ordre ont dispersé le cortège à coups de gaz lacrymogènes.
Depuis deux ans, les relations entre l’imam Mahmoud Dicko et les autorités issues du coup d’État militaire d’août 2020 n’ont cessé de se dégrader. Aujourd’hui, Mahmoud Dicko s’oppose farouchement au projet de nouvelle Constitution porté par les autorités de transition. Pour ses partisans, il ne faut pas chercher ailleurs l’origine de cet incident.