Au moins 62 migrants ont péri dans un naufrage dimanche matin près d’une plage de Calabre.
Combien étaient-ils précisément à bord ? Environ 180, comme l’affirme un rescapé, «plus de 200» comme l’ont indiqué les pompiers, au moins 250, comme l’assure un autre survivant ? On ne le saura sans doute jamais mais le bilan de ce énième naufrage dans le cimetière méditerranéen continue de s’alourdir. Lundi matin, trois nouveaux corps ont été retrouvés par les secours, portant à 62 le nombre de victimes, selon l’agence italienne Ansa.
Une vingtaine d’enfants, dont un bébé de quelques mois, dont le corps a été retrouvé sur la plage, ont péri. Les recherches, qui se sont poursuivies toute la nuit, n’ont pas permis de retrouver de rescapés. Plusieurs dizaines de passagers seraient toujours portés disparus. Dans un communiqué publié dimanche en fin de matinée, les garde-côtes italiens indiquaient que «80 personnes [avaient] été récupérées en vie, dont certaines ont réussi à rejoindre le rivage après le naufrage».
Les vidéos diffusées par la police et les médias italiens témoignent de l’ampleur et la violence du drame. Elles montrent des débris de bois disséminés sur une centaine de mètres de la plage de Steccato di Cutro, une station balnéaire située à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Crotone.