Dans une conjoncture mondiale difficile, la situation économique de l’Algérie s’est nettement améliorée, relève une note de la Banque d’Algérie sur les principaux indicateurs de l’économie algérienne pendant les 9 premiers mois de 2022.
D’un déficit de 2,5 milliards de dollars à la même période de 2021, le solde global de la balance des paiements est passé à un excédent « appréciable » de 11,8 milliards de dollars.
La balance commerciale a, elle, enregistré un excédent de 18,06 milliards de dollars durant les 9 premiers mois de 2022, contre un déficit de 790 millions de dollars à la même période de l’exercice précédent.
Une performance que la Banque d’Algérie explique par l’appréciation des cours des hydrocarbures qui a influencé la valeur des exportations (de 24,10 à 42,58 milliards de dollars) et la hausse des exportations hors hydrocarbures (de 3,08 à 4,35 milliards de dollars ), bien que, dans le même temps, les importations de biens ont légèrement augmenté (plus 898 millions de dollars, soit +3,21). Elles se sont élevées à 28,87 milliards de dollars pendant les 9 premiers mois de 2022, contre 27,97 milliards pendant la même période de 2021.
S’agissant des cours des hydrocarbures qui ont permis cette embellie, ils ont atteint, pour le pétrole, un prix moyen de 109 dollars pendant la même période (contre 72,7 dollars durant les 9 premiers mois de 2021), tandis que ceux du gaz ont plus que doublé, passant de 5,2 à 11,5 dollars le million de BTU. La Banque d’Algérie souligne que pendant les trois premiers trimestres de 2022, les exportations d’hydrocarbures algériennes ont atteint leur plus haut niveau depuis 8 ans.
Déjà très bas, l’encours de la dette extérieure de l’Algérie a continué de baisser, passant de 3,062 milliards équivalent dollars fin décembre 2021, à 2,914 milliards à fin septembre 2022.
Le point négatif reste l’inflation. « L’inflation s’est avérée persistante et a atteint des niveaux jamais observés depuis plusieurs décennies », selon la Banque d’Algérie.