Après avoir affirmé dimanche que le Maroc est une « dictature », Yolanda Diaz, la deuxième vice-présidente du gouvernement et ministre du Travail espagnol, a tenté mardi de se rattraper en remerciant le royaume pour avoir soutenu les résolutions présentées par l’Espagne à l’ONU.
Lors d’une conférence de presse après la présentation de la première résolution de l’Espagne sur l’économie sociale à l’Assemblée générale de l’ONU, Yolanda Diaz a évité la question d’un journaliste qui lui demandait si elle pense toujours que le Maroc, État membre de l’ONU, est une dictature. « Ce que je veux dire précisément parce que je suis à l’ONU, c’est que je veux remercier le Maroc parce qu’il a défendu et accompagné le gouvernement espagnol mais aussi le reste des pays dans le cadre de cette résolution », a déclaré la vice-présidente.
Dans cette résolution, Diaz a souligné que l’économie sociale doit obtenir un soutien international afin de construire un modèle économique alternatif basé sur la solidarité et la contribution sociale et non sur la maximisation des profits. Pour la responsable, le développement économique d’un pays ne doit pas se faire au détriment des « idéaux de justice et d’égalité », ajoutant que « les choses peuvent être faites différemment » et le gouvernement espagnol l’a « prouvé ».
La deuxième vice-présidente a aussi insisté sur la nécessité de construire une économie « plus féministe », assurant que l’économie sociale est « notre présent et notre avenir », car c’est une économie qui doit être « plus participative, plus démocratique, plus communautaire et plus résiliente aux crises » pour améliorer les conditions de vie et de travail des populations.