Les violents combats qui déchirent le Soudan depuis une dizaine de jours devraient cesser temporairement. Les Forces armées soudanaises, menées par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont confirmé la mise en place d’un cessez-le-feu de 72 heures dans tout le pays, à compter de ce mardi. Dans Khartoum, les explosions et les tirs se font effectivement rares, constate l’AFP.
Cette pause dans les combats a été obtenue grâce à une médiation américaine. Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken l’a annoncée lundi soir dans un communiqué, « après d’intenses négociations ces dernières 48 heures ». Les paramilitaires, dirigés par le général Mohamed Hamdane Daglo, ont précisé que cette trêve serait dédiée à l’ouverture de couloirs humanitaires.
Khaled Omar Youssef, le porte-parole des Forces de la liberté et du changement (FLC), le bloc civil historique du Soudan, a salué cette pause qui, selon lui, « donnera lieu à un dialogue sur les modalités d’un cessez-le-feu définitif ». Antony Blinken a confirmé des discussions avec les alliés et les partenaires des Etats-Unis en vue de la mise en place d’une « commission » chargée de négocier une cessation permanente des hostilités dans le pays.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté ce mardi sur les risques biologiques « très élevés » après l’occupation d’un laboratoire national de santé par des belligérants. La situation est « extrêmement dangereuse » car le laboratoire contient des échantillons des agents pathogènes de la rougeole, du choléra et de la poliomyélite.