La Syrie a qualifié mercredi 24 mai « d’hystérie » l’attitude de la France après des déclarations la veille de sa cheffe de la diplomatie se disant favorable à un procès du président Bachar al-Assad.
Interrogée mardi sur la chaîne de télévision France 2 par un journaliste qui lui demandait : « Souhaitez-vous qu’il soit jugé ? », la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a déclaré : « La réponse est oui. La lutte contre les crimes, contre l’impunité fait partie des valeurs de la diplomatie française. »
« Nous avons récemment suivi l’hystérie et les positions isolées de la diplomatie française, qui ont perdu leur sens après les décisions historiques du sommet arabe en Arabie saoudite à propos de la Syrie », a déclaré mercredi le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué. « La diplomatie française à contre-courant doit revoir ses positions », a ajouté le ministère, en accusant aussi la France de chercher « à rétablir l’héritage de l’ère coloniale ».