Un enchevêtrement de wagons pulvérisés, des rangées de corps désincarcérés par les secouristes… L’horreur règne ce samedi matin à Balasore, après l’une des catastrophes ferroviaires les plus meurtrières de l’histoire de l’Inde. Vendredi soir, trois trains sont entrés en collision, faisant 288 morts et 900 blessés selon un bilan provisoire.
Selon Amitabh Sharma, le directeur des chemins de fer indiens, deux trains de voyageurs ont été « activement impliqués dans l’accident ». Un troisième train, un convoi de marchandises, stationnait sur le site où s’est produite la tragédie, a-t-il déclaré sans fournir de détails. Il se trouvait en fait entre les deux trains de voyageurs, selon les informations du Guardian.
Le Coromandel Express, qui relie Calcutta au Bengale occidental à Chennai au Tamil Nadu, serait ainsi entré en collision avec ce train de marchandises, qui aurait à son tour fait dérailler et se renverser au moins deux wagons du Howrah Superfast Express, qui roulait en sens inverse. D’une violence inouïe, la collision a pulvérisé les wagons dans les airs, dont des pans de métal s’en sont trouvés tordus par l’impact. Au moins 10 des 23 voitures du Coromandel sont gravement endommagées.
Depuis le début du siècle, 13 accidents ferroviaires, dont au moins trois causés par des attentats, ont chacun fait plus de 50 morts en Inde. Parmi les plus récentes, le train express Patna-Indore avait déraillé le matin du 20 novembre 2016, à une heure où la plupart des passagers dormaient, faisant 146 morts. L’accident ferroviaire le plus meurtrier dans ce pays est celui du 6 juin 1981 quand, dans l’Etat de Bihar (Est), sept wagons d’un train qui traversait un pont, sont tombés dans un fleuve, le Bagmati, faisant entre 800 et 1.000 morts.