Par Jamel Belhassen
Depuis quelques temps et principalement depuis la seconde finale perdue à Wimbledon, Ons Jabeur ne fait que collectionner les revers, non qu’elle soit incompétente sur le plan technique mais qu’elle souffre de carences physiques et mentales. Mise sous pression continue par la succession des tournois, elle est devenue fragile et s’énerve à chaque ratage pour finir par céder parfois devant des adversaires qui lui sont inférieurs. A Cincinatti, San Diego et hier à Guadalajara, elle a fait preuve de fébrilité qu’on ne lui connaissait pas avant.
D’ailleurs, après avoir occupé la seconde place au classement WTA, ce qui est en soi une excellente chose vu les moyens mis à sa disposition, elle a dégringolé progressivement à la 7e place. Il est donc grand temps pour elle de se reposer, de méditer sur sa gestion des matches qui sont souvent à sa portée, d’arrêter de prendre des risques inutiles et de faire preuve de patience comme le font les meilleures du circuit, Swiatek ou Sabalenka. Disposer des faveur du public qu’elle met sous le charme de son jeu spectaculaire, Ons a tendance à tomber dans le piège de la facilité ou de l’énervement arrivant parfois à gagner le match avant de l’avoir joué comme c’était le cas liés de la finale de Wimbledon.
Aujourd’hui, la ministre du bonheur est appelée à prendre conscience de ses qualités et de ses défauts pour consolider les premières et corriger les seconds. L’heure est propice car une saison vient de se terminer. Elle dispose de plusieurs semaines pour se remettre en question avec l’aide de son staff.
On est tous conscients de la lourdeur de la tâche car elle porte les espoirs de tout un peuple qui veille jusqu’au petit matin pour suivre ses matches qui se déroulent sur le continent américain. Notre confiance en elle est inébranlable, son talent insoupçonné lui donne les moyens de retrouver le podium mais à condition qu’elle apprenne à se calmer et à sélectionner ses participations car prendre part à tous les tournois ne fait que la fragiliser. Elle a encore de belles années devant elle et les moyens de nous faire rêver encore et encore.
Le temps… porte conseil. C’est un allié en or.