A l’approche d’une réforme annoncée de l’Aide médicale d’Etat (AME) pour les sans-papiers, une cinquantaine de sociétés savantes et organisations de soignants s’opposent ce lundi à toute « réduction » de l’accès au dispositif, qui irait à l’encontre du « principe d’universalité du soin ».
« Nous, professionnels de santé, appelons à nouveau à la défense de l’AME contre toute réduction risquant de dégrader son contenu, et par extension le système de soin », écrivent ces organisations dans une tribune, transmise à l’AFP et au quotidien Le Monde, au moment où des concertations ont lieu sur le sujet entre le gouvernement et divers acteurs professionnels et associatifs.
Parmi les signataires figurent des sociétés savantes notamment de médecine générale, médecine d’urgence, cancérologie, de lutte contre le Sida ou contre les maladies infectieuses, ainsi que des syndicats et fédérations comme Samu-Urgences de France, la conférence nationale représentant les médecins de centres hospitaliers (CMECH) ou la Fédération nationale des centres de santé (FNCS).
Fin janvier, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé une réforme « avant l’été » et « par voie réglementaire » de l’AME, dispositif qui couvre les frais de santé des étrangers en situation irrégulière présents en France depuis trois mois, sous conditions de ressources.