« Pour la France, l’autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue. » Ce 30 juillet 2024, à l’occasion de la Fête du Trône, célébration marquant les 25 ans de l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI, Paris a affirmé « l’intangibilité de la position française sur cet enjeu de sécurité nationale pour [le] Royaume » qu’est le Sahara occidental.
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est contrôlé en majeure partie par le Maroc – qui propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté – mais est revendiqué par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, qui réclament un référendum d’autodétermination prévu lors d’un cessez-le-feu en 1991 mais jamais organisé.
L’ONU, de son côté, considère ce territoire, aux riches eaux poissonneuses et aux importantes réserves en phosphates, comme un « territoire non autonome ».
« Notre soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 est clair et constant », poursuit Emmanuel Macron dans la lettre adressée au roi marocain et dont RFI a confirmé l’authenticité auprès de l’Élysée.
Dès le 25 juillet, le ministère algérien des Affaires étrangères avait exprimé, dans un communiqué, sa « profonde désapprobation » de la décision « inattendue, inopportune et contre-productive » de la France d’apporter son soutien au plan d’autonomie défendu par le Maroc pour le Sahara occidental, affirmant que le gouvernement algérien « tirera toutes les conséquences qui découlent de cette décision française ».
