Le ministère public près le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a ordonné la garde à vue d’un informateur qui avait présenté de prétendues preuves de l’implication de Mondher Zenaidi, candidat à l’élection présidentielle, dans le financement de sa campagne avec d’importantes sommes d’argent, dans le but de perturber le processus électoral.
Selon Hanen Gaddas, porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, ces preuves se sont révélées falsifiées et les déclarations de l’informateur mensongères, réalisées en complicité avec un ancien député.
L’affaire a commencé lorsque des informations circulant sur les réseaux sociaux faisaient état d’un non-lieu prononcé dans une affaire concernant des soupçons de financement illicite de la campagne de Zenaidi, destiné à semer la confusion et inciter à des actes de violence.
Gaddas a précisé que le ministère public a lancé une enquête après réception d’une plainte accompagnée de captures d’écran de messages « WhatsApp », présentés comme preuves. Cependant, l’enquête a démontré que ces documents étaient fabriqués dans le but de créer des troubles et de compromettre le processus électoral.
Suite à ces révélations, le statut de l’informateur a été modifié, passant de témoin à suspect, et il a été placé en détention avec les complices de cette falsification.
L’affaire a été transférée au procureur de la République de Tunis après l’expiration de la période légale de détention. Une enquête est en cours contre toutes les personnes impliquées dans cette tentative de manipulation du processus électoral.