C’est l’aboutissement de plusieurs semaines de négociations. Le ministère américain des Finances, Scott Bessent, a annoncé mercredi que les États-Unis et l’Ukraine ont signé un accord établissant « un fonds d’investissement dans la reconstruction » de ce pays ravagé par la guerre et donnant à l’administration Trump un accès aux ressources naturelles ukrainiennes.
« En reconnaissance du soutien financier et matériel important que le peuple des États-Unis a fourni à l’Ukraine depuis l’invasion de la Russie, ce partenariat économique met nos deux pays en position de collaborer et d’investir ensemble pour assurer que nos actifs, nos talents et nos capacités puissent accélérer la reconstruction économique de l’Ukraine », relève le communiqué, qui ne donne pas de détails sur le contenu de l’accord.
Pour Scott Bessent, l’accord a été permis « grâce aux efforts inlassables de Donald Trump pour garantir une paix durable ». « La sécurité économique est une sécurité nationale », a-t-il précisé sur X.
« Avec les États-Unis, nous créons ce fonds qui attirera des investissements mondiaux dans notre pays », s’est félicitée pour sa part la ministre ukrainienne de l’Économie, Ioulia Svyrydenko, qui a fait le déplacement à Washington pour signer le document. L’accord avec Washington financera des « projets d’extraction de minerais, de pétrole et de gaz », a précisé la ministre ukrainienne.
Une version acceptable par Kiev
Le projet d’accord a été depuis des semaines au coeur de tensions entre Kiev et Washington, dont le soutien est crucial pour l’Ukraine.
Une précédente mouture de ce texte aurait dû être signée lors de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche fin février, mais son altercation inédite avec son homologue américain, sous les caméras, avait précipité son départ et annulé la signature de l’accord.
Une nouvelle version, proposée par Washington en mars, avait été jugée très défavorable par des députés ukrainiens et des médias.
Au fil des négociations, ce document a pu être transformé en une version plus acceptable pour Kiev, selon des responsables ukrainiens. Contrairement à ce que souhaitait Donald Trump, le texte ne reconnaît pas comme une dette vis-à-vis des États-Unis les dizaines de milliards de dollars d’aide militaire et financière américaine accordées à l’Ukraine par son prédécesseur Joe Biden.