Les accusations se poursuivent entre le Pakistan et l’Inde. Le premier pays dénonce le second d’avoir tiré des missiles sur des bases aériennes, dont une près de sa capitale Islamabad. Une étape supplémentaire dans ce conflit entre les deux puissances nucléaires qui a déjà tué une cinquantaine de civils des deux camps.
Le G7 a mis en garde dans un communiqué contre « la poursuite de l’escalade militaire (qui) constitue une menace sérieuse pour la stabilité régionale ». Le groupe, actuellement présidé par le Canada, a exhorté les deux adversaires « à entreprendre un dialogue direct en vue d’une issue pacifique ».
Face à cette escalade, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a aussitôt appelé le chef de l’armée pakistanaise Asim Mounir. Il « a continué d’exhorter les deux parties à trouver des moyens d’arriver à une désescalade et a proposé l’assistance des États-Unis pour entamer des discussions constructives afin d’éviter de futurs conflits », selon un communiqué du département d’État.
La Chine a également appelé « fermement » New Delhi et Islamabad à éviter l’escalade.
Après la visite de la diplomatie iranienne à Islamabad et New Delhi, le chef de la diplomatie saoudienne Adel Al-Jubeir a également tenté une médiation. Il s’est rendu ces derniers jours dans les deux pays pour encourager la « désescalade » et « œuvrer à résoudre tous les sujets de dispute par le dialogue et les voies diplomatiques », selon la diplomatie saoudienne citée par l’agence de presse officielle (SPA).
Le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) s’est inquiété de « la rhétorique belliqueuse, l’agitation domestique et la logique jusqu’au-boutiste de la surenchère ». Si des deux côtés de la frontière, dirigeants et haut-gradés multiplient les menaces, les habitants, eux, enterrent leurs morts et tentent de reprendre le cours de leur vie sous la menace des bombardements. Des dizaines de millions d’enfants sont privés d’école des deux côtés de la frontière.