« Le blocus israélien a transcendé les tactiques militaires pour devenir un outil d’extermination », dénonce, dans un communiqué publié ce jeudi, Human Rights Watch, alors que les autorités israéliennes bloquent l’entrée de toute aide, nourriture, carburant et fournitures médicales dans la bande de Gaza depuis soixante-quinze jours.
L’ONG dénonce aussi le plan israélien baptisé les « Chariots de Gédéon », qui pourrait être mis en œuvre dès la fin de la visite de Donald Trump dans la région, le 16 mai, et prévoit le déplacement forcé d’une grande partie de la population de Gaza tout en s’emparant et en occupant le territoire. Associé à la « destruction systématique » de ce qui reste de l’infrastructure civile de Gaza, ainsi qu’à « l’utilisation de la famine comme arme de guerre », le plan d’Israël constitue « une escalade abjecte de ses crimes contre l’humanité en cours, de son nettoyage ethnique et de ses actes de génocide », dénonce l’ONG.
Human Rights Watch appelle les 153 Etats parties à la Convention sur le génocide à faire davantage pour prévenir de nouvelles atrocités, « notamment en mettant fin aux ventes d’armes, à l’assistance militaire et au soutien diplomatique à Israël, en imposant des sanctions ciblées aux responsables israéliens et en révisant et en envisageant de suspendre les accords bilatéraux », plaide aussi l’ONG, qui rappelle que toute partie à la convention a le devoir de prévenir un génocide dès lors qu’il prend connaissance d’un « risque sérieux ».