Quatre journées « fantastiques » en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis, « c’est une tournée historique. Il n’y a jamais eu de tournée pouvant rapporter, au total, 3.500 à 4.000 milliards de dollars en seulement quatre ou cinq jours ». Le président américain gonfle un peu les chiffres qui amalgament aussi des accords plus anciens, mais il est heureux, fier d’être le meilleur, le sauveur de l’Amérique après la présidence Biden qui a entraîné toutes les catastrophes, la guerre en Ukraine, le 7 octobre et Gaza, l’Iran, le Yémen des Houthis sans parler de la situation intérieure aux Etats-Unis.
Mardi, son discours hyperbolique à Riyad était un hymne à sa gloire, à sa réussite qu’il a détaillée : fin de l‘ « invasion massive » venue du sud, enrôlement le plus important dans l’armée de ces trente dernières années, baisse de tous les prix, suppression de la bureaucratie inutile, prochaine baisse d’impôt “la plus grande de tous les temps” et fin de réglementation, plus de 10 000 milliards d’investissements nouveaux depuis le 5 novembre… Un sondage prouve que « nous sommes sur la bonne voie », dit-il alors que sous Biden, c’était « vraiment une mauvaise pente ».
Son ego surdimensionné, sa certitude d’avoir toujours raison le pousse à affirmer qu’ « il n’y a pas de meilleur endroit pour construire un avenir, faire fortune ou faire quoi que ce soit d’autre, qu’aux États-Unis d’Amérique sous un certain président — Donald J. Trump. J’ai la bonne attitude. Nous faisons ce que beaucoup de gens intelligents feraient — et nous ne sommes pas nécessairement politiquement corrects ».
Flatteur, il loue l’attitude de son ami saoudien Mohammed : « les États-Unis sont le pays le plus hot en ce moment — à l’exception peut-être de votre propre pays, je le dois dire. Non, Mohammed, je ne vais pas me lancer là-dedans… Votre pays est le plus hot — du moins, tant que je suis là ». Il associe aux compliments l’émir du Qatar, le cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani et l’Emirat cheikh Mohammed ben Zayed qui sont, tous les trois, en train de construire un nouveau Moyen Orient qui « se définit par le commerce et non par le chaos ». Grâce aux accords d’Abraham, une « chose formidable » que, espère-t-il, l’Arabie Saoudite « rejoindra bientôt ».
Ces quelques jours ont également prouvé, s’il le fallait encore, que la doctrine, la stratégie de Trump est basé sur le business qui profite à l’Amérique, et aussi à lui. Et qu’il cherche toujours à apparaître comme un « faiseur de paix » digne du prix Nobel. En permettant de tuer les Palestiniens, de raser Gaza ?